Les policiers sont soumis à des devoirs de discipline et de réserve. Contrairement aux militaires, ils ont droit de se syndiquer et peuvent manifester, en certaines occasions, de façon bien encadrée.

Aussi, les manifestations de lundi soir, aux Champs-Elysées et à l’Arc de Triomphe, puis celles qui ont eu lieu dans plusieurs villes de France, sont, au point de vue de la loi, c’est indéniable, totalement illégales.

Cependant, bien que très respectueux des lois, je tiens à dire ici que je les approuve à 100 %.

Le gouvernement demande tout à nos policiers, y compris de faire le sacrifice de leur vie. Qu’ont-ils en contrepartie ? Rien, sinon des bonnes paroles, des promesses, du vent !

Pendant tout le printemps, nos policiers ont dû, en plus de leur mission contre le terrorisme, affronter des manifestants violents, démolissant tout sur leur passage – les biens publics comme les biens privés – incendiant les voitures, et jetant des pierres et des cocktails Molotov sur eux. Et tout cela avec l’aval d’un gouvernement laxiste, laissant agir les manifestants en toute impunité.

Les médias ne le disent guère, mais plus de 3 200 policiers ont été blessés en mission depuis le début de l’année ! Plus de 6 700, si l’on ajoute ceux qui se sont blessés de manière fortuite lors de leur service – accidents, entorses, foulures à l’entrainement etc. Ces nombres sont ahurissants !

Nos policiers n’en peuvent plus. Le ministre de l’Intérieur a qualifié de « sauvageons » les individus qui ont attaqué et grièvement blessé, dernièrement, quatre policiers à Viry Châtillon ! Ce sont en fait des « criminels » et cette appellation, de la part d’un ministre, marque une méconnaissance dramatique de la gravité des faits.

Non ! tous ces délinquants, qui s’en prennent à nos policiers, ne sont pas des « sauvageons » mais bien des « criminels », et ils doivent être châtiés comme tels ! Malheureusement, malgré les belles promesses du chef de l’Etat et de ses ministres, ils ne sont jamais retrouvés, et quand ils le sont, ils ne sont frappés d’aucune peine, ou de peines avec sursis ! Tout cela est inadmissible !

Oui, ces hommes qui ont pour mission de faire respecter la loi, qui ont une vie de famille éprouvante, qui ne savent jamais quand ils partent, le matin ou le soir, quand ils rentreront – et s’ils rentreront ! – n’en peuvent plus du mépris avec lequel ils sont traités.

Plutôt que de livrer ses confidences dans son livre iconoclaste et suicidaire – « Un président ne devrait pas dire ça… » – témoignant – osons le dire ! – d’un narcissisme pathologique, François Hollande ferait mieux de se préoccuper de la sécurité en France et du sort de nos policiers !

Le ministre de l’Intérieur sanctionnera-t-il l’initiative courageuse de ces derniers, qui devrait recevoir le soutien de tous les Français ?… J’ose espérer qu’il tiendra compte de l’exaspération qui est à l’origine de leur mouvement de colère, et prendra en compte leurs revendications.