Aimons la France ! Chantons la Vie !

Oui ! Aimons la France, notre Patrie, dans laquelle nous avons la chance de vivre libres grâce aux sacrifices de nos pères dans le passé.

Soyons fiers de nos racines chrétiennes, restons-y fidèles et refusons la stérilité des idéologies mortifères d’aujourd’hui qui nient Dieu.

Soyons humbles et modestes et reconnaissons qu’il y a au-dessus de nous une Transcendance qui nous dépasse ! Peu importe le nom que nous lui donnons et les attributions que nous lui conférons.

Certains la nomme « Dieu », croient en sa toute-puissance et en la Providence.

D’autres ne voient en l’Univers et l’humanité que le fruit du hasard. Qu’importe !

Rappelons-nous que parmi tous les êtres vivants, l’homme est le seul à avoir une conscience du bien et du mal.

Sachons nous étonner et nous émerveiller chaque jour des miracles de la création, refusons un matérialisme sans issue et choisissons, dans nos vies, le partage et la générosité, les seules valeurs capables de nous rendre heureux !

Refusons les angoisses et les peurs pour demain, et invitons nos enfants et les enfants de nos enfants à avoir des enfants ! Ce sont les promesses de l’avenir. C’est la Vie qui continue, plus forte que tout, plus forte que la mort qui finit tout !

Enfin, ne nous lassons pas de guetter dans la nuit des lueurs d’Espérance et l’annonce d’aubes nouvelles !

La petite Ukrainienne…

C’était une fin d’après-midi, voici quelques jours. Je rentrais chez moi et, au moment où je m’apprêtais à changer de bus, une jeune fille, sortit du même bus, traînant un lourd cabas. Elle me fit comprendre qu’elle souhaitait traverser l’avenue très large, sans passage pour piétons…

Je compris qu’elle se dirigeait dans la même direction que moi et nous profitons du peu de circulation pour traverser en ensemble l’avenue.

Une fois sur le trottoir d’en face, j’essaie de savoir d’où elle vient. Elle sort alors un portable de sa poche, et après avoir appuyé sur une touche, m’invite à parler… « Quel est votre pays et quel est votre prénom ? » Ma phrase s’inscrit aussitôt français sur son appareil et se transcrit dans sa langue. Elle dicte alors sa réponse qui s’inscrit en français : « Je m’appelle Mariya et suis Ukrainienne. »

Commence alors une longue conversation par téléphone interposé. Je crois comprendre qu’elle veut se rendre dans une commune voisine. « Mais vous vous être trompée de direction. Il faut reprendre le bus dans lequel vous étiez. » – « Non. C’est de cette commune que je que viens et je veux aller dans telle autre. » – « Alors il y a un arrêt à quelques centaines de mètre d’ici. Je vais vous montrer. Nous prendrons le même bus, et moi, je descendrai avant vous. »

J’apprends que son père est sur le front en Ukraine et que sa mère, handicapée et ne pouvant pas travailler, est dans un foyer de la Croix-Rouge tout proche.

Et voilà que moi qui voyais en elle une toute jeune fille, je découvre qu’elle a 24 ans et se rend chez sa sœur qui garde son fils de 6 ans !…

Elle apprend le français – qui est une langue très difficile – pour pouvoir travailler.

Je suis tellement surpris en découvrant qu’elle a un tout jeune fils, que je n’ai pas la présence d’esprit de lui demander si son mari est au front. Il y a toutes les raisons de penser qu’il s’y trouve.

Elle me dit qu’elle est chrétienne et espère retourner rapidement dans son pays. Puisse Dieu l’exaucer, mais combien de temps encore va durer cette maudite guerre ?!…

Le temps passe et vient le moment des « Adieux ». Des « Adieux », oui, car nous ne nous reverrons jamais. Je lui dis que je suis chrétien moi aussi, et que, ce soir-là, j’aurai une pensée, avant de m’endormir pour elle, pour tous les membres de sa famille, pour tous ces soldats des deux camps emportés dans une guerre qu’ils n’ont pas voulue, et pour toutes ces victimes civiles dont les habitations sont détruites, obligées de s’exiler ou se réfugiant dans des caves non chauffées, sans eau, sans électricité et avec de maigres vivres distribués par les militaires !…

Maudites, oui maudites soient les guerres qui déchirent des peuples n’aspirant qu’à vivre et mourir en paix là où ils sont nés. Et maudits soient ces va-t-en-guerre cruels et sans âme, qui n’hésitent pas à faire couler de sang de tant d’innocents !…

Une semaine s’est écoulée et voici une nouvelle nuit. A l’heure du coucher je mesure ma chance de vivre dans un appartement chauffé, d’avoir de quoi manger, m’habiller, et de disposer de tant de biens pour la vie quotidienne. Combien d’enfants et d’adultes, en France, ne disposent pas de ce minimum nécessaire ! Et que dire de tous ces Ukrainiens et de toutes ces Ukrainiennes !…

 Et je m’interroge. Que pouvons-nous faire pour mettre un terme à cette guerre ? Doit-on continuer à envoyer des chars, des canons, des avions de combat, des missiles et des tonnes de munitions à l’Ukraine ? En agissant ainsi nous la prolongerons pendant des années – sans qu’aucun des belligérants ne l’emporte ! – avec son cortège de morts, de blessés, de destructions, etc.

Pour éviter que tout ce sang continue à être versé, peut-être faudrait-il que l’Ukraine cesse de faire appel à l’OTAN, que les Russes gardent Donbass et la Crimée. Un accord entre les deux pays pourrait alors avoir lieu et l’Ukraine devrait devenir neutre. Ce serait là, peut-être une solution pour que cette guerre ne s’éternise pas…

Rappelons que c’est parce qu’elle se sentait menacée par l’OTAN que les Russes ont attaqué l’Ukraine. Rappelons qu’après la chute du mur de Berlin, les Américains auraient promis à Gorbatchev la dissolution de l’OTAN. Or les Américains n’ont tenu cette promesse non écrite et leur trahison semble à l’origine de bien des conflits qui ont suivi, notamment de cette nouvelle guerre.

Je m’interroge, et bien évidemment, je n’ai pas de réponse. Mais en écrivant cette chronique, je pense à ma petite Ukrainienne, et je prie Dieu pour qu’elle puisse rapidement rentrer son pays et que la sagesse et le bon sens finissent par l’emporter.

Reste-t-il encore un soupçon d’Espoir au fond de la boîte de Pandore ?…

Il y a longtemps. Bien longtemps. Quand tous les maux se furent échappés de la boîte de Pandore, la guerre qui déchire le monde, la jalousie, l’envie, la colère la vengeance stérile la méchanceté, la folie l’amour non partagé, et aussi la maladie et la mort, alors, quand tous ces maux se furent répandus sur la terre, apparut au fond de la boîte maudite l’Espérance !

Hélas ! hélas ! quand on jette un œil sur l’état de la France, du monde, de la planète, et de nos valeurs morales, aujourd’hui, il est permis de se demander si cette fameuse Espérance se trouve encore au fond de la boîte maudite.

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Pour ce qui est de la France, la grande majorité des Français prévoit des lendemains douloureux à la suite de l’incompétence, de plus en plus grande, de nos élus qui se succèdent depuis des dizaines d’années.

Nous sommes embarqués dans une tempête économique qui ne peut que croître ; une tempête sanitaire, la crise du Covid étant loin d’être achevée et la politique de santé étant, de notoriété publique, un désastre ; et peut-être une tempête sociale à la suite de la montée de l’inflation et de la raréfaction de certaines denrées.

A cela il faudra ajouter une crise identitaire et confessionnelle. A ce propos, il suffit de voir, que le tribunal administratif de Paris vient de suspendre l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, et accusé par les autorités d’appels à la haine et à la violence visant les femmes, la communauté juive et LGBT. Expulsion suspendue parce que la vie familiale de cet imam, passant avant les intérêts de la République, aurait été perturbée !…

Voilà comment notre France défend son identité et ses valeurs !!!…

Par ailleurs, il faut constater que la sphère politique est dévastée.

La droite peine à retrouver des leaders et à imposer des idées utiles pour la France. A gauche, communistes, socialistes, France insoumise et Verts, rassemblés dans une union de circonstance, sont incapables de proposer un programme pour le redressement de notre pays et s’opposent systématiquement à toute politique qui s’orienterait vers le bien de la nation.

Les Verts, qui ont pris le pouvoir dans un certain nombre de grandes villes, diffusent leurs idéologies racistes et islamo-gauchistes. Si bien que ce sont les minorités qui font la loi, avec la bénédiction d’Emmanuel Macron qui, contrairement à ce qu’il prétend, est à la solde des séparatistes, et ne cesse d’accuser la France de crimes contre l’humanité envers nos anciennes colonies, rayant d’un trait tous les bienfaits qu’elle leur a apportés.

De plus, depuis des années, la France dépenses sans compter des milliards, sans s’inquiéter du poids de la dette colossale qu’elle laisse à nos enfants et petits-enfants.

Par ailleurs, la plupart des Français estiment que notre pays n’a plus les moyens de partager ses richesses et ses avantages sociaux, avec des migrants venus de toute la planète !

Il faut rappeler également l’insécurité complète qui règne maintenant en France. Il ne se passe pas de semaine sans que des commissariats soient attaqués – avec la volonté de « tuer » des policiers ! A Lyon, dans le quartier de la Guillotière, deux policiers ont été victimes, dernièrement, d’une tentative de lynchage, et le maire de Lyon, écolo-gaucho, a refusé de rencontrer le ministre de l’Intérieur, quand il est venu quelques jours plus tard !…

Enfin, tous sont écœurés par les propos d’un Jean-Luc Mélenchon : « La police tue ». Contre-vérité, que non seulement le gouvernement ne dément pas avec fermeté, laissant sans soutien véritable la police, la gendarmerie, les pompiers. Il suffit de constater que lorsque qu’un délinquant est tué par un policier à suite d’un refus d’obtempérer ou autre, la Justice se retourne contre lui. Justice qui se montre du plus grand laxisme pour condamner les délinquants et les criminels et, quand ils sont condamnés, ne se soucie pas de l’exécution de leurs peines.

Oui ! Inutile d’en dire davantage. Il est évident que la France, cette France magnifique et florissante que nous avaient léguée nos pères, est en danger de mort et est à la veille d’une révolution. Sa situation inspire le plus grand désespoir !…

Ce n’est hélas pas tout. Loin de là !

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En ce qui concerne le monde

Les médias ne cessent de parler de la guerre en Ukraine. Certes, il s’agit là d’une guerre aux conséquences terribles dans le domaine humanitaire, économique et qui remet en cause, non seulement la paix en Europe, mais aussi la paix dans le monde.

Depuis quelques jours, l’attention se fixe également sur la Chine, Taiwan et les USA. Il s’agit là d’une inquiétante menace de guerre, dans laquelle il faut espérer que les adversaires n’en resteront qu’aux intimidations.

Cependant, alors qu’ils ont les yeux fixés sur l’Ukraine et maintenant sur Taiwan, les médias passent totalement sous silence, la guerre au Yémen. Conflit qui dure depuis huit ans, qui a causé la pire catastrophe humanitaire au monde ; qui a déjà fait 233 000 morts, dont 131 000 dus à des causes indirectes, telles que le manque de nourriture, de services de santé et d’infrastructures. Plus de 10 000 enfants sont morts en conséquence directe des combats.

Et la France, patrie des droits de l’Homme, vend des avions de combat à l’Arabie Saoudite pour rétablir la paix au Yémen !!!…

Il faudrait parler encore de la guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la répression meurtrière de manifestations pacifiques pour la démocratie. Ce conflit s’est transformé au fil des ans en une guerre complexe impliquant factions rebelles, groupes djihadistes et puissances étrangères. La guerre a dévasté ce pays et aurait fait au moins 384 000 morts, dont plus de 116 000 civils. Le régime de Bachar al-Assad contrôle aujourd’hui plus de 70 % d’un territoire morcelé, grâce à l’appui militaire de ses alliés indéfectibles : la Russie, l’Iran, ou encore le Hezbollah libanais.

L’Ethiopie n’est pas épargnée non plus. Le conflit, qui a éclaté en novembre 2020, serait l’un des plus brutaux du monde actuel, avec des rapports faisant état de meurtres de civils et de viols collectifs, selon Amnesty International. On compte actuellement 900 000 personnes affamées. Les rebelles, qui combattent dans le pays, affirment que plus de 9 millions d’Éthiopiens ont besoin d’une forme d’aide alimentaire

Nous pourrions ajouter la Birmanie, Haïti et encore bien d’autres pays. Tous ces conflits qui déchirent tant de territoires ont des origines ethniques, religieuses, économiques ou autres. Et sont bien souvent le fait de va-t-en guerre, qui imposent à leurs peuples les pires malheurs, les pires souffrances.

Toutes ces guerres, en tout cas, dévoilent un état du monde accablant, dans lequel la Paix ne semble jamais avoir été aussi éloignée ! Face à de tels désastres, peut-on encore espérer des jours meilleurs ?!…

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A propos de l’état de notre planète.

– Le dérèglement climatique – le réchauffement de la planète

Qu’ils soient dus à des facteurs naturels ou à des émissions de gaz à effet de serre, engendrés par les activités humaines, le dérèglement et le réchauffement climatiques sont sources des plus grandes inquiétudes pour l’humanité.

Ce sont là, des périodes de sécheresse, dont la répétition et la durée semblent ne s’être produites que très rarement, au cours de dizaines d’années précédentes – comme en France actuellement, avec une centaine de communes privées d’eau potable ; là, des pluies diluviennes, avec d’énormes grêlons, des tornades, provoquant d’immenses désastres ; là encore, des températures exceptionnelles, entraînant de dramatiques feux de forêts, etc., etc.

Face à ces changements climatiques, il faut faire preuve de la plus grande humilité. L’homme a vraisemblablement une part de responsabilité avec ses rejets massifs de CO2 dans l’atmosphère, mais il est permis de se demander si la position et l’inclinaison du soleil, au fil du temps, sa proximité de la Terre, les radiations qu’il émet ne jouent pas un rôle plus important que celui des activités humaines, rôle qui échappe totalement aux hommes.

Nous le savons, au fil des siècles, des millénaires, et des millions d’années qui nous précédés sur cette Planète, le climat n’a cessé d’évoluer, sans que l’homme n’y soit pour rien. Les mers et les océans sont montés et sont descendus de plusieurs dizaines de mètres. Il y a 9 000 ans, le Sahara était vert. Nous savons que les derniers mammouths en Europe se sont éteints voici environ 30 000 par suite du réchauffement climatique, etc…

Beaucoup précisent que ces changements se sont faits sur d’immenses longueurs de temps, tandis que ceux que nous constatons aujourd’hui sont brutaux. Soit. Mais peut-on prétendre pour autant la brutalité de ces changements soit provoquée par l’homme ?…

– La pollution

Il est un point, par contre, pour lequel l’homme a une totale et incontestable responsabilité : il s’agit de la pollution des sols, des sous-sols, et des océans dans lesquels il rejette, sans trop s’inquiéter, un très grand nombre de ses déchets.

Dans les sols et sous-sols, il rejette des produits chimiques de la plus grande toxicité, pour lui, pour la faune et pour la flore. Et pour augmenter ses rendements agricoles, il n’hésite pas à utiliser les pesticides et les engrais les plus dangereux, que nous retrouvons dans notre alimentation. Certes, une prise de conscience sur ces dangers semble apparaître aujourd’hui avec l’agriculture « bio » mais on est encore loin – et très loin ! – de sa généralisation.

De plus pour répondre aux besoins croissants de pétrole et de gaz – en augmentation à la suite de l’embargo sur les hydrocarbures russes – la technique de la fracturation hydraulique de roches se généralise avec tous ses dangers : impacts environnementaux, plus particulièrement contamination des eaux, séismes induits, et torchage et mise à l’air du méthane et d’autres gaz.

Par ailleurs, la volonté absurde de la plupart des dirigeants et économistes du monde entier, de remplacer les voitures thermiques par des voitures électriques, entraîne l’extraction de minéraux polluants – cobalt, lithium, entre autres – par de jeunes enfants ou adolescents qui ruinent leur santé. La République démocratique du Congo, qui possède les plus grandes richesses mondiales de minéraux, n’hésite pas à sacrifier la santé et la vie des jeunes qui exploitent les mines.

Pour finir sur cette question, on ne saurait passer sous silence, ce continent de plastique situé au Nord-Est de l’océan Pacifique et d’une surface de plus de six fois la France. Les poissons s’en nourrissent et de micro éléments de plastique se retrouvent dans notre alimentation.

On le voit : l’état de notre planète n’a jamais été aussi préoccupant. Il est même de plus en plus désespérant et il serait tentant de dire que tout le monde – ou presque – s’en f… !

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La perte des valeurs morales…

A tout cela, il faut ajouter un drame encore plus terrible, la perte de toutes les valeurs morales. Que ces dernières soient d’inspiration divine ou d’inspiration humaine, l’humanité, s’en détourne de plus en plus !…

Dieu, s’il existe, laisse les hommes totalement libres de croire ou de ne pas croire en Lui. Mais Il leur demande de faire preuve d’humilité. Or, dans notre monde de plus en plus marqué par l’athéisme, les hommes commettent un sacrilège suprême, en se prenant pour Lui.

« Si Dieu n’existe pas, tout est permis », disait Dostoïevski. Le malheur du monde athée d’aujourd’hui c’est précisément que les hommes se croient tout permis.

Ils se permettent tout, sans retenue, sans barrière, sans la moindre contrainte morale, selon les avancées de la science et des techniques, et selon les horizons illimités qu’elles leur ouvrent.

La formule de Rabelais : « Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme », n’a jamais été autant d’actualité !

Alors que le bonheur se trouve dans le partage, dans l’Amour réciproque entre les hommes, l’humanité le cherche vainement dans le matérialisme ! Posséder avant tout, sans se soucier de ceux qui n’ont rien ou si peu, est devenu le leitmotiv des plus riches, et l’ambition de ceux qui n’ont rien.

Il est un courant de pensée de plus en plus important et dangereux, dont nous avons omis de parler, le transhumanisme. Selon ce mouvement – qui fera l’objet d’une prochaine chronique – l’homme prétend s’affranchir de toutes les contingences matérielles, voire de la mort !…

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Oui, sans vouloir noircir le tableau davantage, tout nous porte à croire que l’humanité est en danger de mort. Que la fin du monde est proche et les plus lucides ont du mal à retenir leurs larmes.

Pourtant, rappelons-nous que, envers et contre tout, malgré ce découragement qui peut nous accabler, rappelons-nous que derrière les larmes, se cache, à qui veut la voir, l’aube d’un Espoir nouveau !…

Dieu, le meilleur et le pire…

Que Dieu soit une invention des hommes ou non, un constat s’impose : depuis des siècles et des millénaires, il ne cesse de les diviser !

Que de crimes, que de massacres, en effet, pour le simple nom de Dieu !

On pense, bien sûr, aux terroristes islamistes qui, aujourd’hui, au nom d’Allah n’hésitent pas à perpétrer les pires attentats, mais l’Eglise, dans le passé, n’a pas été en reste : les Croisades, l’Inquisition, la conquête du Nouveau Monde, etc., etc.

Et pourtant, si l’on voulait bien réfléchir…

Qu’entend-on par Dieu ? Ce n’est peut-être qu’un nom sous lequel les hommes – attirés par la transcendance mais incapables de la définir – désignent ce qui les dépasse et les dépassera toujours. Sans nier son existence, les hommes rangent sous ce nom des concepts différents, se tuent et s’entretuent depuis des siècles, alors qu’ils devraient se rassembler et mettre commun, dans une même tolérance et dans une même humilité, ce que l’intelligence et le cœur de chacun les invitent à imaginer.

Le drame c’est que chacun prétend détenir La Vérité et veut l’imposer de force aux autres !

Dans sa pièce « Ajax », Sophocle, voici plus de 2400 ans, faisait dire à Ulysse : « Je vois bien que nous ne sommes, nous tous qui vivons ici, rien de plus que des fantômes ou que des ombres légères. » -Ajax v. 125-126

Quelles que soient nos croyances, que nous soyons juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, hindouistes, animistes, athées ou autres, nous ne pouvons échapper aux questions existentielles : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Y a-t-il une Vie après la vie ?

Et il faut reconnaître que personne ne peut prétendre répondre à ces questions inéluctables. Il faut donc faire preuve de la plus grande humilité.

On ne saurait faire l’impasse de « Dieu » mais il faut reconnaître qu’on range sous ce mot – d’une façon souvent sectaire – tout ce que l’on veut : les notions de Bien, de Mal, de vie éternelle, de libre arbitre, etc. Ce sectarisme est très regrettable. Les hommes devraient être capables de discuter sereinement et sans haine, de toutes ces questions. Ce n’est malheureusement pas le cas.

Un mot pour finir, à propos de la Foi : ce n’est pas, selon moi, un catalogue de dogmes à croire ou à ne pas croire, mais une confiance à toute épreuve en l’avenir et au Royaume promis par Jésus-Christ, dans les Evangiles. Royaume, « hic et nunc », « ici et maintenant », marqué par l’Amour, la Paix et la JOIE. L’avènement de ce Royaume ne dépend que de chacun de nous.

La tentation du désespoir…

Mon Dieu ! Mon Dieu !

Avez-vous abandonné le monde ? Ou les hommes vous ont-ils abandonné ?

Pendant des siècles et des siècles, l’humanité a connu bien des drames, bien des fléaux, mais quelle que soit leur gravité les hommes avaient confiance en vous. Ils étaient sûrs que dans le mystère de votre Eternité, vous veilliez sur eux. Ils avaient la certitude qu’au terme de cette vie terrestre, ceux d’entre eux qui avaient fait preuve de bonne volonté – et c’étaient le plus grand nombre -seraient sauvés.

Aujourd’hui – comme jadis – des guerres de plus en plus cruelles continuent à déchirer le monde. Guerres bien souvent nées de gouvernants atteints par la folie des grandeurs, qui n’aspirent qu’à agrandir leurs territoires, à dominer le monde, et qui n’ont que mépris pour la vie humaine. Ils sèment le sang et des larmes dans des peuples qui n’aspirent qu’à vivre et mourir en paix.

Il n’y a là – hélas ! – rien de bien nouveau si ce n’est que les scientifiques d’aujourd’hui ont jeté Dieu aux oubliettes et ont plongé l’humanité dans le désespoir !…

Comment croire encore en Dieu, quand les scientifiques nous assurent que la Vie, que notre vie, est le fruit d’une évolution sans fin née du hasard ?

Comment croire en Lui, quand la science nous affirme que l’Univers, notre planète, notre soleil, disparaîtront à jamais dans quelques milliards d’années ?

Que ces étoiles qui ont guidé les hommes pendant des millénaires et qui ont rempli d’espoir nos nuits sans lumière, comment croire qu’elles ne sont que les vestiges de boules de feu, disparues depuis des milliards d’années ?

La plupart des scientifiques s’appuient sur tout cela pour nier l’existence de Dieu et nous faire croire à l’absurdité de nos vies.

Cependant rien est aussi évident. Loin de là !

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On ne saurait parler de Dieu en faisant appel uniquement à la raison. La place de Dieu est avant tout dans le cœur de chacun de nous, un cœur qui doit être prêt à l’accueillir avec la plus grande humilité.

Quelle prétention chez l’homme, dans son insignifiance, de vouloir définir, circonscrire Dieu qui est infini ! Le génial Albert Einstein à qui l’on demandait s’il croyait à l’existence de Dieu, répondit avec sagesse : « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois. »

Il faut savoir que si, en s’appuyant sur la science, beaucoup prétendent que Dieu n’existe pas – comme nous venons de le voir – un grand nombre de savants, faisant preuve d’humilité, l’intègrent aujourd’hui dans la création de l’Univers.

En effet, ce serait peut-être Dieu qui serait à l’origine de ce fameux big-bang voici 14 milliards d’année, sur lequel tous s’accordent. Il s’agit là qu’une force, d’une énergie, que faute de mieux nous appelons « Dieu », à la suite desquelles seraient né l’Univers, et seraient apparues la vie et son évolution jusqu’à nous.

Le tort de l’homme, c’est peut-être de s’être accordé trop d’importance dans l’Univers. C’est peut-être de s’être prétendu immortel dans un monde où tout passe. C’est d’avoir oublié que la vie ne peut se passer de la mort…

Mais que l’on soit croyant ou non, que la mort soit un terme sans appel ou non, que certains ici-bas connaissent d’innombrables et terribles épreuves, osons dire que la vie est une chance. Oui ! la vie est une chance ! Nous pouvons donner un sens à notre vie. Nous devons refuser le désespoir.

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 Quels que soient les malheurs, les souffrances, les drames dont sont victimes certains sur cette terre, chacun connait au moins une fois dans sa vie, une JOIE ! Une JOIE si petite soit-elle, qui pourra irradier son cœur d’un bonheur qui marquera sa mémoire !

Le but de la vie, n’est-il pas de partager nos peines et nos JOIES ? Oh ! inutile d’insister sur nos peines ! Chacun a les siennes. Pourquoi charger les autres des nôtres ? Cependant, sans s’appesantir sur les nôtres et en ayant conscience qu’il y en a beaucoup d’autres plus lourdes que les nôtres à porter, il n’est pas interdit de nous ouvrir à quelques proches des peines que nous portons. Non pas pour nous plaindre ou pour nous apitoyer sur nous-mêmes. Mais simplement pour nous alléger de leur poids quelques instants, comme l’on soulève le couvercle d’une marmite en ébullition.

Mais le plus important, c’est le partage des JOIES qui viennent ensoleiller nos vies. JOIES plus fortes que tout, et qui balaient nos moments de tristesse, de découragement ! Rien que ce partage est capable d’illuminer nos vies et de leur donner du sens.

Mais il y a plus. Comme cela a été dit plus haut, la vie est une chance. Chance de nous enrichir de toutes les découvertes qui ont été faites par les hommes depuis des millénaires. Chance de pouvoir les transmettre à nos descendants, après les avoir complétées.

Chance, émerveillement de découvrir les beautés infinies du monde ; beauté d’un lever ou d’un coucher soleil, beauté d’un site naturel ou d’édifices construits par les hommes ; beauté infinie de chefs-d’œuvre de la littérature, de la musique, de la peinture, etc.

Enfin, chance unique pour l’humanité, d’avoir eu, dans la profondeur de ses nuits, des guides capables de l’éclairer et qui ont eu des vies exemplaires. Le chemin qu’ils ont tracé a souvent été déformé, et a fréquemment donné naissance à des religions, à des sectes, intolérantes, dans lesquelles chacun prétend détenir La Vérité et veut l’imposer aux autres…

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Etant chrétien avec mes doutes, mes interrogations, et loin de partager tous les dogmes de l’Eglise, je pense que le message d’Amour et de Paix de Jésus, rapporté par les Evangiles, s’adresse à tous, est valables pour tous les temps, et est capable de donner pour toujours un sens à nos vies.

Comme l’a dit Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Marc 13,31 – Matthieu 24,35 – Luc 21,33).

Je crois que Jésus a réellement existé et qu’il est mort crucifié. Ce sont là des faits historiques indéniables. Comment d’ailleurs douter de son existence quand l’humanité compte les années à partir de sa naissance, parle des années avant et après Jésus-Christ ?…

Il est pour toujours un modèle pour tous. Il a invité à l’Amour, au respect des autres, à la fraternité, au pardon, valeurs universelles auxquelles mon cœur adhère sans la moindre hésitation. Si les hommes voulaient respecter son exemple et son message, le monde serait épargné par les guerres et toutes les violences.

Certes, l’Amour ne supprime les souffrances, mais il les rend plus supportables.

Il y a, bien sûr, le Mystère de la Résurrection au petit matin de Pâques. Chacun, bien sûr, au fond de son cœur, est libre de croire ou non en cette formidable Espérance incarnée dans ce Mystère.

Mais, Résurrection ou non, la vie peut être belle et chacun peut lui donner un sens.

Notons que, parmi les êtres vivants, les hommes sont les seuls à avoir une conscience du Bien et de Mal. A savoir organiser d’émouvantes cérémonies pour rendre hommage à leurs morts, ou pour honorer ou prier Dieu.

Ajoutons à ces réflexions, deux citations tirées de « L’œuvre au Noir » de Marguerite Yourcenar dans lesquelles je me retrouve totalement :

« Si nous nous trompions en postulant la toute-puissance de Dieu et en voyant dans nos maux l’effet de sa volonté ? Si c’était à nous d’obtenir que son règne arrive ? J’ai dit naguère que Dieu se délègue ; je vais plus loin, Sébastien. Peut-être n’est-il dans nos mains qu’une petite flamme qu’il dépend de nous d’alimenter et de ne pas laisser éteindre ; peut-être sommes-nous la pointe la plus avancée à laquelle il parvienne… »

« … Toutes ces opinions passaient pour offenser Dieu ; en fait, on leur reprochait surtout d’ébranler l’importance de l’homme. »

Cette chronique s’intitule « la tentation du désespoir ». Puisse le lecteur, après l’avoir lue, retrouver des raisons d’ESPERER et être convaincu que la vie vaut la peine d’être vécue !