Ils s’appelaient Thomas, Elodie, Guillaume, etc.
Ils s’appelaient Thomas, Elodie, Nicolas, Guillaume, Alban, Elsa, Patricia, Fabrice, Grégory, Matthieu, Pierre, Cédric, Marie, Quentin, Hélène, David, Aurélie, Manu, Valentin, Lola, Patricia, Hugo, Valérie, Anna, Véronique, Guillaume, Victor, Halima, Houda, Asta, et tous les autres…
Ils étaient venus assister à un concert de rock, fêter un anniversaire à la terrasse d’un café, boire un verre avec quelques amis, etc.
Ils étaient fonctionnaires, étudiants, musiciens, artistes, avocats, etc.
Ils avaient vingt, trente, quarante ans et plus.
Ils aimaient la vie. Ne souhaitaient que vivre en paix.
Et voici que la mort les a fauchés ce vendredi 13 novembre. La mort plus odieuse, la plus abominable qui soit. Une mort que rien ne pourra jamais justifier, fruit d’une haine stérile et d’un mépris de la vie que tous nous condamnons.
Et ils laissent dans les larmes qui un mari, qui une épouse, qui un frère, qui une sœur, qui un ami ou amie, et qui sais-je ? Et ils laissent des enfants à l’aube d’une vie, privés à jamais d’un père, d’une mère !
Ô l’injustice qui frappe tous ces innocents ! Ô la stupidité de tous ces terroristes qui sèment la mort, le sang et les larmes, et sont incapables de se laisser attendrir par le visage d’une jeune fille au printemps de la vie, ou d’un jeune homme fêtant ses vingt ans ! Se sont-ils jamais laissé attendrir par l’amour d’une mère pour son enfant ?…
Ils tuent, tuent et tuent encore, de sang-froid, sans état d’âme, comme on tire sur des cibles dans une fête foraine…
Des heures et des heures – nuits et jours d’horreurs ! – des familles, des proches, cherchent en vain à savoir si tel ou tel est encore en vie. Ils téléphonent ici et là. Appels désespérés dans la nuit.
Puis la nouvelle tant redoutée tombe. Apportée par un proche, par la presse, par la TV ou autre. Un tel est mort. Larmes. Pleurs. Indicible souffrance qui accompagne la perte de tout être aimé.
Ou alors, miracle ! nouvelle inespérée après des heures d’angoisse : un tel est vivant. Blessé mais pas gravement. JOIE ! JOIE à nulle autre pareille ! MERCI mon Dieu !
Tristesse. Désespoir. Incompréhension devant tout ce carnage, tout ce massacre, en cette nuit d’un automne si beau, si doux !
Pourquoi ? Oui, pourquoi tant de haine ? Pourquoi tout ce sang innocent répandu ?…
Puissions-nous cependant, malgré notre désir légitime de vengeance, ne pas céder à la stérilité de la haine !
Refusons également de nous plier devant ces terroristes sans âme. Restons debout. Unis dans le malheur et la souffrance.
Et gardons au fond de notre cœur tous les souvenirs des moments heureux partagés avec ceux que la mort vient de faucher.