M. Macron et la guerre d’Algérie…

Tout, chez moi, est contre la violence et contre la torture. Mais je regrette la méconnaissance affligeante de l’Histoire de M. Macron et son art de rouvrir sans cesse les plaies du passé.

Voici un an et demi, il accusait la France d’avoir commis un crime contre l’humanité en Algérie, et voilà maintenant qu’il accuse l’armée française d’avoir généralisé la torture, ce qui à ma connaissance est faux. Mais, on le sait, un mensonge à force d’être répété finit par devenir une vérité !

Lorsque des militaires arrêtaient un terroriste, dont ils savaient qu’il avait placé plusieurs bombes, qui allaient tuer des hommes, des femmes et des enfants innocents, avaient-ils d’autres choix que de le torturer pour le faire parler. Cela me répugne, je l’avoue, mais la vie d’innocents était en jeu…

Il faut savoir, d’autre part, que les communistes soutenaient le FLN. Leur apportaient de l’argent – les porteurs de valises – et des armes. C’étaient des traîtres qui déjà, pendant la guerre d’Indochine, sabotaient les armes envoyées à nos soldats, caillassaient les wagons des blessés quand ils partaient de Marseille, et interdisaient qu’on leur fît des transfusions de sang !… Oui, les communistes, qui aujourd’hui tentent de se faire une virginité, étaient des traîtres et nous connaissons tous le sort des habitants dans les pays où ils prirent le pouvoir.

Pour en revenir aux crimes contre l’humanité dont M. Macron accuse la France avec tant de suffisance, je constate une nouvelle fois qu’il oublie les crimes odieux, ignobles, inqualifiables commis par le FLN. Je citerai simplement les massacres d’Oran, le 5 juillet 1962, au cours desquels 2 000 ou 3 000 Européens périrent après les pires tortures du FLN.

Je constate également que M. Macron s’inquiète du sort des victimes de l’armée française, mais fait le black-out complet sur le sort des plusieurs centaines de militaires français enlevés par le FLN, après le 19 mars 1962 – date du cessez-le-feu respecté uniquement par la France. Le gouvernement algérien n’a jamais voulu communiquer la moindre information sur eux. M. Macron – comme son prédécesseur, M. Hollande – se satisfait du silence de plomb des autorités algériennes sur ce drame. Encore une fois : deux poids, deux mesures. Une quête mémorielle à sens unique.

Je connaissais « l’affaire » Maurice Audin, pour avoir lu, voici bien des années, « La question » d’Henri Alleg. Loin de moi d’approuver le sort qui fut réservé à ce jeune et brillant mathématicien. Et quelque part je me réjouis qu’on essaie de rappeler la vérité. Mais il ne faut pas oublier que l’on était en période de guerre, avec tous les excès et toutes les dérives que cela signifie. Et il faut refuser de jeter la pierre à toute l’armée française, comme le fait sans distinction M. Macron. L’armée française ne fut pas une armée de tortionnaires.