Le Monde-Uni. Une utopie ?… Pas si sûr !…

La France et un grand nombre de pays européens – qui se disent victimes de la mondialisation – sont tentés de se replier sur soi et de fermer leurs frontières.

Mais tel n’est pas le cas des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil qui représentent presque la moitié de la population mondiale et dont la quasi-totalité des habitants souhaite la mondialisation.

Quand donc nos politiques, économistes et financiers de tout poil, renonceront-ils au rêve dépassé d’une France première puissance économique mondiale. Nous représentons moins de 1% de la population mondiale ! Pourquoi voudrions-nous avoir encore la primauté commerciale et industrielle ?!…

La roue tourne. Notre population vieillit et les pays émergents – dont la population est jeune – veulent leur place au soleil. Ce n’est qu’un juste retour des choses.

Après l’échec d’une Europe qui s’est développée beaucoup trop vite et qui a été bâtie presque exclusivement sur le « fric », la France dont la grandeur repose avant tout dans le rayonnement de ses idées, de sa culture, de ses arts, de son humanisme, devrait s’atteler maintenant à la création du Monde-Uni.

Un monde dans lequel il est évident que nous sommes tous interdépendants et à la construction duquel chaque pays, chaque individu doit apporter sa pierre.

Un monde où l’on cessera de voir en l’autre un rival ou un ennemi à éliminer, mais un frère de la terre ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que chacun de nous.

Un monde où l’argent, les banques, les bourses seront au service de l’homme tout entier et non plus le contraire, comme c’est le cas aujourd’hui.

Un monde où l’on s’attellera aux problèmes les plus urgents : veiller à ce que chacun ait de quoi se nourrir, se vêtir et se loger décemment.

Un monde dans lequel chaque enfant sera scolarisé et dans lequel chacun pourra profiter des bienfaits de la médecine, de toutes les sciences et de toutes les techniques anciennes et modernes.

La recherche de tous ces objectifs essentiels, procurera du travail à chacun et les compétences de chacun seront exploitées.

S’agit-il d’un rêve ? NON !

La dramatique crise mondiale que nous connaissons actuellement –qui frappe les riches sur leur superflu et les pauvres sur le nécessaire – nous invite à remettre les pendules à l’heure !

Il est impératif et urgent de mettre un terme aux écarts scandaleux entre les pays riches – dont nous sommes – et les pays pauvres. Ecarts d’espérance de vie, d’accès aux soins, d’éducation, écarts dans la vie quotidienne, etc.

Il appartient à la France d’aujourd’hui, à la France des droits de l’homme, à la France éternelle, de jeter des ponts entre tous les pays pour construire ce monde de justice, de paix et de fraternité auquel nous aspirons tous.

Il s’agit là d’une tâche surhumaine, mais comme le disait Albert Camus : « On appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout. » (L’été).

Réflexions sur l’argent et les banques, suite à l’appel d’Eric Cantona…

L’argent et les banques seraient-ils à l’origine de tous les maux que nous connaissons ? Beaucoup le pensent en voyant se creuser l’écart entre les riches et les pauvres et en constatant que les banques ne cherchent souvent que le profit.

Pourtant argent et banque font partie des plus grandes inventions de l’humanité.

Grâce à l’argent on peu évaluer la valeur des biens, les échanger, en évitant les lourdeurs d’un troc qui de nos jours serait impossible, et différer dans le temps des dépenses.

Les banques en collectant l’argent du plus grand nombre, permettent aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités, de financer des investissements que seuls, ils n’auraient pas les moyens de faire, ou ne pourraient le faire qu’après biens des années d’attente.

Le drame aujourd’hui, c’est que l’argent n’est plus un moyen mais une fin. Il n’est plus, bien souvent, pour les plus riches, la contrepartie d’un travail ou de services mais un bien virtuel dans une économie elle aussi virtuelle, cinquante fois plus importante que l’économie réelle.

Nous sommes dans des systèmes totalement viciés où tout est transformé en produits financiers, dans lesquels les actionnaires font la pluie et beau temps et cherchent avant tout à s’enrichir sans se soucier d’améliorer, grâce à leur argent, la condition de leurs frères humains.

Argent, banques et économies ont pour fondement la confiance. Or, aujourd’hui cette confiance est fortement ébranlée. La crise que connaît le monde aujourd’hui – et dont, on l’oublie souvent, les plus grandes victimes sont les pays pauvres pour lesquels les produits de première nécessité atteignent des prix exorbitants – est avant tout une crise de confiance.

Doit-on condamner l’argent et les banques, et suivre le mot d’ordre ridicule d’un Eric Cantona de retirer tout son argent des banques ? Encore faudrait-il en avoir ! Beaucoup ne vivent que prêts et de découverts… Et pour ceux qui en ont, que feront-ils de toutes ces liquidités, où les mettront-ils pour échapper à la menace des voleurs ?!…

Non, ce ne sont pas l’argent et les banques qu’il faut condamner. C’est l’usage qui en est fait.

Je crois à la solidarité. Je prends la défense des riches qui gagnent honnêtement leur vie et partagent leurs richesses avec les plus pauvres. Je crois aux banques et aux banquiers qui sont au service de la communauté, et non pas seulement de quelques privilégiés.

Serais-je en train de rêver ?… Je sais que l’homme, malgré son égoïsme foncier, est capable du meilleur. Beaucoup sont généreux et même très généreux, et il faudrait quelques lois simples – avec des jeux d’encouragements et de contraintes, la carotte et le bâton pour parler familièrement – pour répartir équitablement les richesses et pour qu’argent et banques jouent le rôle bénéfique et régulateur qu’ils peuvent et qu’ils doivent avoir.