par Henri LAFFORGUE | Nov 21, 2010 | Actualité
Deux employés d’une société d’ingénierie ont été licenciés pour avoir critiqué leur hiérarchie sur Facebook. La sanction est peut-être excessive, mais enfin ! Nous vivons dans un monde où il n’y a plus la moindre retenue, plus la moindre réserve. Facebook où les informations font le tour du monde, n’est vraiment pas le lieu pour s’en prendre à son employeur.
Chacun est libre de formuler des critiques, dans l’intimité, entre amis, sur tel ou tel sujet. Mais, les formuler sur Facebook, c’est les diffuser sur la place publique. Il n’est pas besoin d’avoir fait de longues études pour le savoir. Et c’est s’exposer à des sanctions et il faut les accepter.
De même, certains s’indignent de la mutation en Guyane, d’une taupe de l’entourage de Mme Alliot-Marie qui a – qui aurait ? – communiqué des informations confidentielles à un journaliste du Monde, au sujet de l’affaire Woerth-Bettencourt. Mais, tonnerre de Brest ! appelons les choses par leur nom : du point de vue du gouvernement, cet informateur est un traître.
J’ignore les mobiles qui l’ont animé. Sordides ? pour gagner de l’argent. Ou désintéressés ? pour la transparence de certaines affaires cachées au public ? Mais, quels que soient ces mobiles, cet informateur était tenu au secret professionnel et il est normal que ceux qui l’employaient cherchent à l’identifier et, l’ayant découvert, prennent des sanctions contre lui.
Et disons que la sanction n’est pas trop lourde dans mesure où cette taupe n’a pas perdu son emploi.
S’il est heureux, parfois, que des hommes et des femmes, brisent des cercles de silence, et révèlent au public des informations honteusement cachées, il faut aussi que ces hommes et ces femmes prennent leurs responsabilités, et acceptent les risques du métier.
On a là le jeu éternel entre le chat et la souris. C’est à qui sera le plus malin et la souris doit savoir à quoi elle s’expose…
J’ajoute à cela, que je trouve absolument scandaleux la façon dont certains, aujourd’hui, s’affranchissent du secret professionnel. Régulièrement les médias font état d’informations qui n’ont pas à être diffusées sur la place publique, et dont la diffusion perturbe des enquêtes en cours, et brise des carrières ou des vies en faisant peser des soupçons sur des personnes innocentes.
J’estime qu’il est normal de poursuivre les personnes qui, ayant accès à certains dossiers, en divulguent sans scrupules et sans raison supérieure valable, le contenu. Il y a des règles déontologiques auxquelles chacun est tenu.
par Henri LAFFORGUE | Oct 18, 2010 | Actualité
Comme je l’ai mis en exergue de ce blog, je ne prétends pas détenir la Vérité. Et j’avoue, actuellement, à propos de la réforme des retraites, ne pas arriver à savoir où est la Vérité.
S’il y a parmi les grévistes et les manifestants, un certain nombre de personnes qui se soucient peu des retraites et dont le seul but est de mettre en difficulté le gouvernement pour des raisons partisanes et idéologiques, il y a aussi des personnes de bonne foi qui protestent contre une loi qu’elles croient de circonstance et qu’elles estiment profondément injuste. Il faut savoir écouter les écouter.
Pour elles, Nicolas Sarkozy voudrait à tout prix faire passer cette réforme – non pas dans l’intérêt des futurs retraités – mais par pour la seule raison de maintenir la France sur une certaine ligne de cotation qui lui permettrait d’obtenir des prêts avantageux au niveau de l’Europe.
Eric Woerth ayant menti à propos de l’affaire Liliane Bettencourt, n’aurait aucune leçon à donner à personne. Il s’est discrédité et n’est pas habilité à faire cette réforme.
Le gouvernement prétend que s’il ne fait pas maintenant cette réforme, ce sera la catastrophe plus tard. Cet argument doit être pris avec réserve. Les opposants à la cinquième semaine de congés payés prétendaient que ce serait la ruine de la France, or la France s’en est très bien remise…
Suivent d’autres arguments que je n’ai pas retenus, mais qui m’ont semblés très pertinents.
Que penser de tout cela ?
Personnellement, je suis un partisan indéfectible du dialogue et je déteste les manifestations et les grèves. Les discussions doivent se faire autour d’une table, en recherchant les solutions les plus justes, les plus équitables possibles, et non de force en paralysant la vie sociale et économique d’un pays et en pénalisant des millions de personnes.
Enfin, je suis pour le respect de la démocratie et des lois. Nicolas Sarkozy a été légitimement porté au pouvoir, avec 52% des suffrages exprimés, et avait mis dans son programme cette réforme ; les députés ont été légitiment élus, de même que les sénateurs.
Si nous désapprouvons les lois qui sont votées, il nous appartiendra de le dire lors de prochaines échéances électorales (présidentielles et législatives en 2012). En attendant, il y a d’autres moyens que les grèves et les manifestations de masse pour se faire entendre. Une pétition nationale par exemple.
La grève fait partie des droits de notre démocratie. C’est un fait. Mais, quand on empêche d’aller travailler ceux qui ne veulent pas faire grève, on ne respecte plus la loi. D’autre part, même si les grévistes et les manifestants sont très nombreux, je ne suis pas sûr qu’ils représentent la majorité de la population…
Enfin, je trouve totalement déplacé que des lycéens – manipulés – bloquent les collèges et les lycées. Légalement ils n’ont pas le droit de grève. Et ils n’ont pas à empêcher de travailler l’immense majorité des lycéens qui le souhaitent. Je ne suis pas certain, là encore, qu’ils soient vraiment préoccupés de leur avenir. A mon avis, ils voient surtout un jeu dans ses manifestations, un moyen de sécher les cours…
par Henri LAFFORGUE | Juil 10, 2010 | Actualité
Les médias ne parlent plus que de ça, comme si la vie de notre pays s’était arrêtée à cette affaire.
Nicolas Sarkozy a-t-il reçu des sommes d’argent en liquide quand il était maire de Neuilly et Eric Woerth a-t-il également reçu 150.000 euros en espèces pour financer la campagne présidentielle de 2007 ? Je n’en sais strictement rien. Mais, je refuse d’hurler avec les loups.
La présomption d’innocence est une règle dans notre démocratie et les médias n’ont pas à démolir et à salir des présumés innocents.
Laissons à la justice le soin de faire son travail et n’en rajoutons pas.
Souvenons-nous qu’une campagne de presse infamante a conduit un ministre de l’intérieur, Roger Salengro, en 1936, au suicide. La presse l’accusait d’avoir déserté pendant la Guerre 14-18. Et il n’en était rien.
Et plus près de nous, en 1993, Pierre Bérégovoy se serait lui aussi suicidé à la suite des calomnies dont il était victime.
Alors, s’il vous plaît, messieurs les journalistes, faites votre devoir en recherchant la vérité mais respectez les hommes !