par Henri LAFFORGUE | Avr 27, 2015 | Actualité, Réflexions diverses
Est-il encore possible de croire en Dieu en voyant les malheurs du monde, de notre monde ? En un dieu de Justice et d’Amour, qui a le souci des hommes ?…
D’y croire quand la nature se déchaîne comme avec ce le tremblement de terre au Népal, hier, qui sème la mort et la désolation ?
Ou que, par suite de la perversité humaine, des milliers de migrants sont jetés sur une mer hostile d’où les survivants sont condamnés à un long parcours de souffrances ?
Ou encore, qu’au nom précisément de Dieu, des terroristes torturent, tuent, massacrent chaque jour ?
Alors, comme le disait Nietzsche, devons-nous nous résigner au triste constat que « Dieu est mort » ?…
Constat que les avancées spectaculaires de la science viendraient confirmer…
Le fantastique télescope Hubble, dont on fête les vingt-cinq ans, nous permet de connaître avec de plus en plus de précision l’Univers et la date de sa naissance. Grâce à lui, nous voyons naître et mourir les étoiles les plus lointaines. Mais sur les centaines de milliers de photos qu’il a prises, pas la moindre trace de Dieu !
Déjà, Youri Gagarine, le premier cosmonaute à avoir fait le tour de la Terre, déclarait : « J’étais dans le ciel et j’ai bien regardé partout : je n’ai pas vu Dieu. »
J’ai la certitude que la science pourra progresser sans fin dans l’infiniment grand, comme dans l’infiniment petit, Dieu lui échappera toujours, quelles que soient les performances des télescopes et des microscopes.
Serait-ce là le signe – la preuve ? – que Dieu n’est qu’une invention des hommes ?…
La Vérité est que nous ne savons rien – ou si peu – et que nous devons rester toujours pleins d’humilité face aux mystères de l’Univers et de la Vie.
Dieu est partout et nulle part. Il n’a pas sa place en un coin particulier de l’Univers. Il se cache au plus profond, au plus secret de notre cœur. Il est l’ESPOIR contre le désespoir. Il est le refus de l’absurde.
Sa toute-puissance et son intérêt pour les hommes, c’est l’AMOUR qui seul est capable de donner sens à une vie, qui semble n’en avoir point. Qui semble vouée au néant.
Je refuse le chant de désespoir des chantres de l’absurde. J’admire le divin élan de solidarité et de générosité qui se porte vers les victimes de Katmandou. Je condamne le Dieu inhumain des terroristes. Je laisse les savants avoir l’honnêteté et l’humilité d’avouer que, quelles que soient l’étendue de leurs connaissances ou découvertes, ils ne possèderont jamais la clé du sens de la Vie…
A propos de ruines de Tipasa que « beaucoup d’années ont ramené à la maison de leur mère », Albert Camus évoquait « ces hommes que beaucoup de science ramène à Dieu. »
Je souhaite pour finir que, quels que soient leurs malheurs, et quel que soit le silence apparent de Dieu, les hommes prêtent à nouveau l’oreille à son message d’AMOUR dont la transmission dépend de chacun de nous. Dieu ne peut vivre sans les hommes. Et les hommes ne peuvent vivre sans Lui.
par Henri LAFFORGUE | Oct 30, 2011 | Actualité, Réflexions diverses
La France et un grand nombre de pays européens – qui se disent victimes de la mondialisation – sont tentés de se replier sur soi et de fermer leurs frontières.
Mais tel n’est pas le cas des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil qui représentent presque la moitié de la population mondiale et dont la quasi-totalité des habitants souhaite la mondialisation.
Quand donc nos politiques, économistes et financiers de tout poil, renonceront-ils au rêve dépassé d’une France première puissance économique mondiale. Nous représentons moins de 1% de la population mondiale ! Pourquoi voudrions-nous avoir encore la primauté commerciale et industrielle ?!…
La roue tourne. Notre population vieillit et les pays émergents – dont la population est jeune – veulent leur place au soleil. Ce n’est qu’un juste retour des choses.
Après l’échec d’une Europe qui s’est développée beaucoup trop vite et qui a été bâtie presque exclusivement sur le « fric », la France dont la grandeur repose avant tout dans le rayonnement de ses idées, de sa culture, de ses arts, de son humanisme, devrait s’atteler maintenant à la création du Monde-Uni.
Un monde dans lequel il est évident que nous sommes tous interdépendants et à la construction duquel chaque pays, chaque individu doit apporter sa pierre.
Un monde où l’on cessera de voir en l’autre un rival ou un ennemi à éliminer, mais un frère de la terre ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que chacun de nous.
Un monde où l’argent, les banques, les bourses seront au service de l’homme tout entier et non plus le contraire, comme c’est le cas aujourd’hui.
Un monde où l’on s’attellera aux problèmes les plus urgents : veiller à ce que chacun ait de quoi se nourrir, se vêtir et se loger décemment.
Un monde dans lequel chaque enfant sera scolarisé et dans lequel chacun pourra profiter des bienfaits de la médecine, de toutes les sciences et de toutes les techniques anciennes et modernes.
La recherche de tous ces objectifs essentiels, procurera du travail à chacun et les compétences de chacun seront exploitées.
S’agit-il d’un rêve ? NON !
La dramatique crise mondiale que nous connaissons actuellement –qui frappe les riches sur leur superflu et les pauvres sur le nécessaire – nous invite à remettre les pendules à l’heure !
Il est impératif et urgent de mettre un terme aux écarts scandaleux entre les pays riches – dont nous sommes – et les pays pauvres. Ecarts d’espérance de vie, d’accès aux soins, d’éducation, écarts dans la vie quotidienne, etc.
Il appartient à la France d’aujourd’hui, à la France des droits de l’homme, à la France éternelle, de jeter des ponts entre tous les pays pour construire ce monde de justice, de paix et de fraternité auquel nous aspirons tous.
Il s’agit là d’une tâche surhumaine, mais comme le disait Albert Camus : « On appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout. » (L’été).