par Henri LAFFORGUE | Jan 8, 2016 | Actualité
Une seule question semble préoccuper actuellement la classe politique : la déchéance de nationalité. Il s’agit là d’une mesure purement symbolique, qui ne concernera que quelques personnes et qui n’empêchera aucun volontaire de rejoindre Daesh et de perpétrer les pires attentats.
N’y a-t-il donc pas des questions plus importantes et plus urgentes à résoudre ? Le chômage, le mal logement, la crise économique, des mesures efficaces pour lutter contre le terrorisme, etc. ? Et je me demande s’il est vraiment nécessaire de modifier la Constitution pour déchoir un Français de la nationalité. L’article 25 du code civil le permet déjà dans certains cas.
Des victimes de Charlie Hebdo viennent d’être décorées de la Légion d’honneur. C’est une honte lorsqu’on sait combien ils vilipendaient toutes les institutions, et traînaient dans la boue l’armée, la police, les religions, etc., en les mettant en scène dans des caricatures abjectes et obscènes. Cet hommage posthume doit bien les faire rire dans leurs tombes ! Et si leurs familles avaient eu la moindre décence, elles se seraient opposées à une telle décoration, qui est totalement inconciliable avec leurs engagements de leur vivant. Mais à quelle bassesse ne se plierait-on pas pour avoir le moindre honneur ?…
Les médias nous a annoncé hier soir la plongée et la fermeture des marchés chinois. La chute de la croissance en Chine affecte l’économie mondiale. Mais quand comprendra-t-on qu’un monde qui repose essentiellement sur des valeurs matérialistes et consuméristes, ne peut durer ? Il est condamné, tôt ou tard, à s’écrouler. Seul un retour à des valeurs spirituelles peut le sauver…
Un jeune homme de vingt ans a été abattu hier par des policiers à Paris, alors qu’il les attaquait avec un couteau de boucher. Il a crié « Allah Akbar ! » Ne nous y trompons pas. Ce type d’attentats individuels risque de se multiplier. Tuer est devenu un idéal que propage l’Etat Islamique et qui fait – et fera – de nombreux émules. Alors que le Christ nous a invités à nous aimer les uns les autres, Mahomet a encouragé ses fidèles à tuer les mécréants. Quand en finira-t-on avec l’angélisme ? Quand comprendra-t-on que l’islam est une religion de guerre ?…
Reportage, hier soir, au journal de France 2, sur les exo planètes. Les astrophysiciens en auraient détecté près de 2 000 en vingt ans. Ils poursuivent le vieux rêve de l’humanité : trouver de la vie en dehors de notre vieille Terre. Je ne sais pas s’il existe de la vie en dehors de notre système solaire, et si des planètes abritent des êtres intelligents. Mais, si tel est le cas, les hommes ne sont pas prêts d’y mettre le pied. L’une d’elle – Képler 452b – demanderait un voyage de 25 millions d’années avec nos moyens actuels ! Et quand je vois les maladies qui frappent l’humanité et les guerres qui déchirent les hommes, je redoute, si jamais nous atteignions de nouveaux mondes, que nous exportions ces maux et semions le chaos sur des terres vierges où règnent peut-être l’ordre et l’harmonie…
par Henri LAFFORGUE | Jan 8, 2015 | Actualité
Comme je le dis souvent, face à certains événements, à certains drames, seul le silence convient. Et je répète également combien il est dangereux de réagir dans l’émotion.
Je dirai donc ici simplement ma profonde tristesse. Tristesse pour ces familles plongées dans le deuil et devant l’horreur de ce crime. Et profonde compassion pour tous les proches des victimes tombées sous les coups de la haine de fanatiques pour lesquels la vie humaine ne vaut rien.
Je parlerai de tout cela plus tard. A froid. Mais je voudrais ajouter quelques mots sur l’HUMOUR.
Comme la langue, l’HUMOUR est la meilleure et la pire des choses.
La meilleure quand il rime avec AMOUR, et est partage, complicité entre amis, pour rire sainement de telle ou telle situation, de tel ou tel événement, voire de telle ou telle personne. Je ne conçois pas la vie sans AMOUR et sans HUMOUR. Il rend les souffrances, les contrariétés plus supportables, il et est le meilleur antidote aux tristesses de notre condition.
Mais il une autre forme d’humour plus pernicieuse. Je veux parler d’un humour qui – sans le vouloir, je l’accorde – peut blesser et humilier. Un humour qui peut passer pour du mépris auprès de certaines personnes ou confessions particulièrement sensibles ou susceptibles. Il est toujours dangereux de faire rire aux dépens des autres.
Si je partage et encourage la première forme d’HUMOUR qui est VIE et source de VIE, j’avoue regretter la seconde.
L’humiliation et le mépris – même involontaires, sans l’intention de les provoquer – peuvent être ressentis comme des violences et peuvent être sources de violences. Bien des conflits, bien des guerres ne tirent leur origine que de là.
Je condamne bien évidemment sans réserve les terroristes auteurs du massacre d’hier. Et il n’y a aucune proportion entre leur barbarie, et l’humiliation qu’ils auraient pu ressentir à la suite de certaines caricatures de Charlie Hebdo.
Mais je rappelle que l’Islam n’admet pas la représentation du Prophète. Charlie Hebdo n’a-t-il pas joué avec le feu en caricaturant avec tant de dérision ce dernier ?
On ne tue pas une personne sous prétexte qu’on l’a ressentie méprisante envers nous ou envers nos croyances. C’est bien évident. Et le massacre d’hier n’est pas seulement une vengeance contre un hebdomadaire, mais aussi une attaque qui couve, depuis des années, contre la France, la Liberté et la Démocratie.
Je souhaite donc bien évidemment que les criminels d’hier soient arrêtés et que la Justice leur inflige les châtiments qu’ils méritent. Aucun d’ailleurs ne sera à la hauteur de leurs crimes.
J’aimerais donc seulement que tous les Français qui ont observé une minute de silence aujourd’hui ou qui défileront par millions dans les jours qui viennent, essaient simplement de ne jamais humilier personne. Là seulement se trouve le chemin de la PAIX.
J’entends la question de certains : n’a-t-on pas le droit, dans pays libre, de rire de tout ? Je réponds sans hésiter : oui, on a le droit de rire de tout, mais j’ajoute pas avec n’importe qui, n’importe quand, et n’importe où. Et, quand on sait qu’un trait d’humour risque de blesser profondément telle ou telle personne, telle ou telle institution, ou telle ou confession, la SAGESSE n’est-elle pas de l’éviter ?
La SAGESSE, hélas, semble la chose qui manque le plus à notre monde en folie.