Bible, Evangiles et Coran face à la guerre…

Une amie internaute vient de me faire suivre un article* de Wafa Sultan – célèbre psychiatre ? – sur la culture de mort dans l’islam.

Je ne connaissais pas cette personne, je pense qu’il y a beaucoup de vrai dans son article mais je trouve qu’il témoigne d’une méconnaissance des religions juive et chrétienne.

En effet, elle affirme : « Avant la création de l’État d’Israël, l’histoire n’a jamais mentionné une guerre impliquant les Juifs, ni qu’un Juif ait commandé une armée ou mené une conquête. » Une telle affirmation marque une certaine ignorance de l’histoire du peuple juif. A-t-elle jamais ouvert la Bible ?… Elle verra que la guerre, le massacre des ennemis, le rapt de leurs femmes et de leurs filles, est chose courante et s’accompagne de la bénédiction de Yahvé !

Enfin, elle semble dire que les musulmans ont l’exclusivité de la violence. Elle oublie le masochisme des premiers siècles de l’Eglise qui semblait rapporter avec plaisir toutes les tortures et les souffrances infligées aux martyrs qui mouraient pour elle. Elle oublie nos guerres de religion, l’Inquisition, la Saint-Barthélemy !…

Elle oublie toutes les paroles rapportées du Christ annonçant qu’il n’est pas venu apporter la paix, mais le glaive, que les nations se dresseront contre les nations, les royaumes contre les royaume, le père contre le fils, le fils contre le père, etc.

Tout cela pour dire que l’Islam n’a pas le monopole de la guerre !

Le chrétien de cœur que je suis condamne toutes les violences dont des chrétiens se sont rendus coupables dans le passé, ne s’attarde pas sur les quelques passages apocalyptiques des Evangiles – sans doute inspirés par les persécutions que subissaient les chrétiens au moment où ont été rédigés ces Evangiles – et ne veux retenir que le message d’AMOUR, de JUSTICE, et de PAIX dont le Christ est porteur. Je fais mienne cette parole rapportée par Saint-Jean : « Je suis le Chemin, la Vérité, et la Vie. » (Jean 14,6).

Pour en revenir à l’Islam, il conviendrait que musulmans prennent dans le Coran tout ce qui peut rapprocher les hommes et tirent un trait sur le reste. Tel n’est malheureusement pas le cas. Le djihad qui – pour les mystiques – est le combat sur soi-même, contre ses passions, est pour les extrémistes la guerre sainte et le massacre tous les infidèles. La charia est une abomination que toutes les religions condamnent.

Le sort atroce réservé aux chrétiens d’Irak, la mise à mort des hommes, la réduction en esclavage et le viol des femmes, le véritable génocide en cours, appellent un arrêt immédiat par les forces de l’ONU. Le monde ne peut pas fermer les yeux devant une telle barbarie et a le devoir de réagir autrement que par des vœux pieux !!!

On ne peut accepter le massacre de dizaines de milliers de personnes par des fous de Dieu.

PS : Comble de l’horreur et de la barbarie, j’apprends, au moment où j’achève ces lignes, qu’un journaliste américain, James Foley, disparu en Syrie en 2012, vient d’être décapité par des djihadistes ! Ces gens-là ne méritent que la mort et je ne comprends pas l’inertie de l’Occident** !

* http://ripostelaique.com/ce-que-dit-wafa-sultan-du-hamas-et-des-fous-dallah.html

** Je sais hélas que les choses sont loin d’être aussi simples…

Quand la Justice donne raison à l’enfant roi !…

Je prie mes fidèles ou occasionnels lecteurs de m’excuser de mon silence.

Ce ne sont pas les idées qui me manquent pour écrire. De nombreux événements m’interpellent dans l’actualité.

Mon indignation en voyant Maurice Boisart, le maire de Coursolre, condamné par la Justice pour avoir giflé un adolescent qui le provoquait. Je lui ai adressé un mail de sympathie dont je mets la copie ci-dessous.

Ma révolte en voyant des soldats américains brûler des Corans. Je comprends que des soldats afghans musulmans trahissent les alliés.

Ma profonde tristesse en voyant les massacres de Syrie, contre lesquels nous nous montrons impuissants.

Mon admiration pour ces journalistes qui, pour informer les monde, pour l’alerter des injustices intolérables, bravent tous les dangers, risquent et parfois donnent leur vie. Ce sont les Résistants modernes qui, hier, dans la nuit de l’Occupation et dans la clandestinité sont morts pour nous redonner la Liberté. Il faut saluer leur courage.

Bien d’autres questions m’interpellent. Notamment cette crise mondiale d’une ampleur jamais connue et dont, à mon sens, peu perçoivent la véritable origine.

Un emploi du temps bien chargé – surtout en cette période de vacances scolaires où les grands-parents sont souvent sollicités pour garder leurs petits-enfants – ralentit ma production. Mais je vais la reprendre prochainement…

 

 

C O P I E

le 17 février 2012

Monsieur Maurice Boisart
Maire de Coursolre

 

 

 

Monsieur le Maire,

 

Je suis absolument consterné en apprenant la peine à laquelle vous venez d’être condamné pour avoir donné une simple gifle à un adolescent indiscipliné, irrespectueux des lois et de votre personne.

Ce geste est sans doute regrettable – et vous le regrettez – mais vous traduire en justice et vous condamner pour cela, montre à quel point notre pays marche sur la tête.

J’imagine la jubilation de cet adolescent en apprenant votre condamnation. Il se vante sans doute déjà auprès de ses tristes et insolents compères de sa victoire.

Qu’on ne s’étonne plus maintenant, du manque de respect, des incivilités et de la délinquance de tant de jeunes ! La justice les encourage et leur ouvre une route toute tracée.

Je suis vraiment atterré par cette décision et vous apporte tout mon soutien dans ce jugement inique.

Je souhaite de tout cœur que l’Association des Maires de France se solidarise avec vous, vous apporte le soutien dont vous avez tant besoin et qu’une justice équitable et le bon sens l’emportent.

Si une pétition s’ouvre pour vous soutenir, je vous prie de me la communiquer, je la signerai des deux mains.

Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en toute ma solidarité et mes sentiments respectueux.

Henri Lafforgue,
Un citoyen français parmi tant d’autres,
attaché au respect des personnes et des lois.

Les religions du Livre et l’intelligence du coeur…

Le judaïsme, le christianisme et le l’islam, professent leur foi en un seul et même Dieu et proclament sa parole dans la Torah, dans le Nouveau Testament et dans le Coran.

Chacun est libre de voir effectivement dans ces textes la parole de Dieu ou celle des hommes…

Mais tous – croyants ou non-croyants – devraient être capables de lire ces écrits et leurs prescriptions avec l’intelligence du cœur, d’en dépasser la lettre et d’en prendre l’Esprit.

Pour le croyant, la parole de Dieu a une portée universelle et valable pour tous les lieux et pour tous les temps. Elle énonce une Vérité éternelle qu’on ne saurait discuter.

Elle s’écarte ainsi des pensées des plus grands philosophes qui, eux, sont prisonniers de leur temps.

Cependant, cette parole de Dieu a été transposée par des hommes à un moment donné de l’Histoire, dans un langage plus ou moins clair, souvent poétique et intraduisible. Elle demande donc à être interprétée. C’est là qu’intervient l’intelligence du cœur.

Croyants ou non croyants, prenons le meilleur dans ces textes ! Dépassons certaines prescriptions vestimentaires ou alimentaires que bien souvent rien ne justifie et qui sont l’interprétation trop littérale d’un texte souvent ambigu. Ecoutons les appels à l’Amour de Dieu et à l’Amour du prochain et sachons y répondre généreusement ! C’est le seul chemin qui vaille ici-bas. Le seul chemin qui conduise vers ce monde juste et fraternel dont nous rêvons tous…

Torah, Nouveau Testament et Coran peuvent certainement beaucoup nous apporter pour vivre harmonieusement sur cette terre. Et n’oublions pas que notre belle devise, Liberté, Egalité, Fraternité, et notre morale républicaine ont puisé leur source dans le christianisme qui a pétri notre nation.

A propos du racisme…

Je pense que nous sommes tous différents et complémentaires. Et qu’il n’y a pas de « races » supérieures aux autres.

Le racisme c’est les jugements de valeur, la hiérarchie que l’on établit entre les différents individus, les différentes ethnies, les différentes religions, etc., en qualifiant de supérieures celles auxquelles on appartient, et d’inférieures toutes les autres.

Cela dit, je suis surpris de la facilité avec lequel on traite de « racistes », aujourd’hui, des personnes qui ne font qu’énoncer des vérités.

Est-ce du racisme que de dire que dans un groupe humain de même langue, de même culture, de religions identiques ou voisines, de même passé, en un mot de mêmes racines, est-ce du racisme que de dire que, pour la vie harmonieuse de l’ensemble, il y a des quotas d’étrangers à ne pas dépasser ? Qu’un trop grand nombre d’étrangers risque de casser l’équilibre du groupe ?…

Est-ce du racisme que de dire que le voile, la burka – qui ne sont en rien des prescriptions du Coran -, la viande hallal, les véritables casse-têtes des responsables de cantines scolaires ou d’hôpitaux, les prières dans les rues, les réservations de piscines certains jours aux femmes musulmanes, le refus pour les femmes musulmanes de se faire examiner par des gynécologues hommes, etc., tout cela est contraire aux traditions de la France éternelle et finit par empoisonner la vie quotidienne d’un grand nombre de gens qui ne se reconnaissent pas dans ces usages ?…

Est-ce du racisme que de dire que d’abandon en abandon, de tolérance en tolérance, la France est en train de perdre son âme ?…

De tradition profondément chrétienne, je considère tout être humain comme mon frère et ai pour lui le plus grand respect. Et je pense n’être supérieur à aucun.

Mais, pour l’équilibre harmonieux de la société, je pense qu’il faut que tous respectent les mêmes lois, se plient aux mêmes usages et que chacun se montre discret si ses coutumes, ses traditions ne sont pas celles du pays qui l’accueille.

Est-ce le cas dans la France d’aujourd’hui ?…

Je souhaite une France accueillante et hospitalière. Mais, elle ne peut accueillir le monde entier et il convient qu’elle accueille en priorité ceux dont la vie est menacée dans leur propre pays. Et il convient aussi que tous ceux qu’elle accueille se plient à ses lois, respectent ses traditions et n’imposent pas les leurs. Tel n’est pas toujours le cas, hélas !

Tout cela me semble découler du bon sens et n’appelle pas de débat particulier. Les politiciens qui réclament avec insistance un débat sont trop souvent inspirés par la haine et en font un instrument pour se maintenir ou accéder au pouvoir. Il n’y a pas besoin de débat, il suffit d’appliquer les lois !…

J’ajoute que l’idéal est que nous apprenions aux étrangers que nous ne pouvons accueillir, à devenir autonomes dans leur propre pays. « Si tu me donnes un poisson quand j’ai faim, j’aurais toujours faim. Si tu m’apprends à pêcher, je n’aurai plus jamais faim. » (proverbe chinois). Toute la question est là, et le malheur est que les aides d’une France généreuse, de la France dont je suis fier, sont bien souvent détournées de leur but et n’atteignent pas les plus pauvres. Elles servent trop souvent à agrandir la fortune et les armées de despotes…

Brûler le Coran, une odieuse provocation…

Quels croyants, quels athées, quels agnostiques, peuvent se reconnaître dans cette menace d’un pasteur de Floride, de brûler des exemplaires du Coran ?

Les religions sont faites pour rapprocher les hommes, et tous ceux qui les utilisent pour inciter à la haine, à la violence, à la vengeance n’en sont pas dignes.

On assiste là à une escalade que les musulmans, les chrétiens, les fidèles de toute religion, tous les hommes croyant en Dieu ou non, tous les hommes de bonne volonté, ne peuvent que condamner.

Les fondamentalistes, les intégristes, les fanatiques, les sectaires, tous ceux qui manquent de tolérance, ne représentent que des minorités, mais font le plus grand tort à la grande majorité des croyants qui, eux, ne demandent qu’à vivre en paix.

Le pasteur Terry Jones qui veut brûler le Coran n’est pas digne d’être pasteur, et il risque d’embraser un peu plus le monde en faisant le jeu des extrémistes de tout poil.

Il veut, par cet acte sacrilège, s’élever contre le projet de construire une mosquée à proximité du site des attentats du 11 septembre 2001.

Personnellement, je trouve la construction de cette mosquée en cet endroit, malheureuse, et je pense qu’elle peut heurter beaucoup de gens. J’aurais préféré à cet emplacement, la construction d’un Centre œcuménique dans lequel toutes les religions du monde auraient eu leur place.

Tel ne semble pas l’avis des décideurs. Je le regrette mais le respecte. Et en aucun cas, pour aucun motif, on ne saurait brûler un livre sacré.