Et si la crise mondiale était aussi une crise spirituelle ?…
Le monde traverse la plus grave crise économique, financière, sociale, de l’Histoire. Nous le savons tous.
L’injustice du chômage frappe de plus en plus de familles, et personne ne se montre capable d’enrayer un mal qui semble inéluctable.
Chacun propose ses solutions mais, il faut bien le reconnaître, aucune n’est totalement satisfaisante.
La vérité, c’est que personne n’a de solution, et que chaque remède a des effets pervers parfois pires que le mal.
La vérité, c’est que le monde traverse peut-être la plus grande crise spirituelle de son histoire.
Pendant des siècles, le christianisme a été la colonne vertébrale du monde occidental. Or, Mai 68, a balayé un grand nombre de nos certitudes, et n’a rien mis à place. Il a démoli d’un revers de main et sans discernement ce que des siècles avaient construit et n’a rien rebâti.
Des ruines de Mai 68 sont sortis un monde du doute, de la désespérance. Un monde où la vie s’arrête au terme de notre séjour ici-bas et n’a plus aucun sens. Un monde où les valeurs de fidélité, de confiance, de sacrifice sont hélas rejetées par de plus en plus d’individus. Un monde où l’Honneur n’a plus sa place. Un monde où Religion se confond avec aliénation mentale. Un monde où les idéaux sont de plus en plus matériels. Un monde où l’individualisme est roi.
Or, on ne pourra résoudre cette terrible crise, sans un retour aux valeurs de la spiritualité.
Biens souvent – trop souvent – les religions sont cause de divisions et de guerres sans merci, alors qu’elles devraient rassembler.
Mais elles sont aussi porteuses de valeurs d’altruisme, de générosité, de solidarité, d’Amour et d’Espérance dont on ne peut se passer.
Je le sais, l’Amour ne redonne pas ses jambes à un cul-de-jatte, ou ses bras à un manchot. Il ne redonne pas sa famille à un orphelin dont les parents viennent d’être emportés par un un tsunami, ou un fils trop tôt disparu à ses parents brisés.
Mais l’Amour et l’Espérance sont les seuls capables de rendre plus supportables les épreuves dues de notre condition.
Comme l’a dit André Malraux, « le XXIe sera spirituel ou ne sera pas ». Le grand malheur actuellement c’est qu’on ne propose aux peuples que des aspirations matérielles qui jamais ne les combleront.
Quand un quart de l’humanité vit dans la misère totale et manque du strict nécessaire, notre devoir, bien sûr, est de l’aider à profiter des progrès matériels qui rendent moins lourd le poids des jours.
Mais les biens matériels appellent toujours d’autres biens matériels et ne sauraient combler une vie d’homme. A quoi sert d’allonger sans cesse la durée de la vie, si au moment de la quitter, on ne sait jamais interrogé sur son sens, sur sa finalité ?…
Tout cela pour dire que les remèdes proposés pour résoudre la crise que connaît le monde aujourd’hui, ne pourront se limiter à l’économique, au financier, au politique, etc., mais doivent impérativement donner leurs places aux valeurs spirituelles qui sont les marques évidentes et indispensables de notre humanité.