Réflexions sur l’hommage à Omar-el-Hussein, le tueur de Copenhague

Les fleurs déposées à l’endroit où Omar-el-Hussein, le tueur de Copenhague, a été abattu, m’interpellent, et comme la plupart, me scandalisent.

Comment peut-on rendre le moindre hommage à un homme qui vient de tuer et blesser plusieurs innocents !…

La raison peut-être vient du matérialisme dans lequel s’est enfermé l’Occident, de son rejet de toutes valeurs spirituelles, et de l’attrait, en contrepartie, des idéaux mortifères des djihadistes.

Je ne suis pas en train de défendre, des terroristes qui tuent des innocents, les torturent odieusement, et veulent imposer au monde un régime de terreur.

Mais force de constater que ces despérados attirent de plus en plus d’Occidentaux refusant la médiocrité, la facilité, le laxisme de notre civilisation. Pour eux la mort est la plus belle récompense qu’ils puissent recevoir. Et ils n’ont peur ni de la recevoir, ni de la donner.

Nos responsables politiques ne cessent de condamner « fermement » tous les attentats et leurs auteurs. De dire que la justice sera impitoyable. Qu’ils prendront des peines « exemplaires », etc. Paroles dans le vent qui traduisent hélas leur totale impuissance.

La vérité est qu’il faut redonner à l’Occident des valeurs qui vaillent, autres que l’argent, le sport et le sexe ! Il est quand même significatif que le Danemark, qui est l’un des pays les plus riches du monde, est aussi celui qui, proportionnellement au nombre d’habitants, fournit le plus de djihadistes à la Syrie !

C’est la preuve que le matérialisme ne suffit pas à combler des jeunes en quête d’idéaux.

Je sais les dangers et les excès des religions : l’islamisme en est un triste exemple. Mais l’islamisme n’est pas l’islam. Et je pense que les religions – les vraies religions – quand elles se montrent respectueuses de toutes les croyances, quand elles refusent l’obscurantisme, quand elles prêchent l’Amour et la Fraternité entre les hommes, peuvent donner du sens à une vie et éviter les dérives redoutables que notre monde connaît aujourd’hui.

Dans ce domaine, la France, en reniant ses racines judéo-chrétiennes, en gommant les rappels chrétiens des noms des vacances scolaires (Toussaint, Noël et Pâques devenus vacances d’automne, d’hiver et de printemps) en sombrant dans une laïcité sectaire et intolérante, glisse sur pente tragique.

Bien des jeunes ne se retrouvent pas dans les valeurs que leur propose l’Occident et c’est pour cette raison qu’ils sont attirés par le fondamentalisme des djihadistes qui les conduit à se dépasser et à aller au-delà d’eux-mêmes.

Je m’attriste des fleurs déposées pour rendre hommage au tueur de Copenhague. Je regrette ce geste. Mais il est pour moi révélateur d’une jeunesse en perte de sens.


Quelques exemples de l’inconséquence de ceux qui nous gouvernent…

Autoroutes : vente de la « poule aux œufs d’or ».
En 2005, pour désendetter la France, Dominique de Villepin donne la concession de nos autoroutes à des sociétés privées. Cela prive l’état de rentrées d’argent substantielles et on mesure aujourd’hui, la stupidité de cette mesure. J’ai entendu Dominique de Villepin récemment sur France-info. Visiblement il n’avait pas le moindre remord et a simplement su dire que les automobilistes n’étaient jamais contents. C’est un peu court. Sans commentaire.

Ecotaxe :
En 2007, l’Assemblée nationale vote à l’unanimité moins quatre voix, l’écotaxe imposée aux routiers pour financer toutes nos infrastructures et encourager les transports de substitution. Voici quelques mois, devant la colère des « bonnets rouges » en Bretagne, le gouvernement a fait marche arrière, et aujourd’hui, Ségolène Royal, par peur de manifestations de routiers, abandonne le projet ! Qui gouverne ? Et qui paiera le manque à gagner ?… Les sociétés d’autoroutes, dit Ségolène, c’est-à-dire, si cela se faisait, les usagers avec une augmentation des péages !… De toute façon ce sera une nouvelle fois les contribuables sans défense qui paieront la facture, par suite de la peur et de la lâcheté du gouvernement face aux lobbies routiers… Sans commentaire là encore.

Guerre contre les djihadistes :
En 2002, Jacques Chirac prend la seule bonne décision de ses deux mandats : il refuse de se joindre à la coalition contre l’Irak menée par les Américains et les Anglais. Cette guerre d’Irak – lancée sur un mensonge de George W Bush – a brisé l’équilibre entre les communautés religieuses et ethniques que maintenait Saddam Hussein. On en voit les conséquences aujourd’hui avec le chaos en Irak et la création de l’Etat Islamique.
En 2014, la France est vent debout – malgré la misère des moyens financiers, matériels et humains accordés à nos armées qui on demande toujours plus et on donne toujours moins ! – pour frapper les djihadistes de l’Etat Islamique. Mais que font les quarante et quelques pays de la coalition de 2003, à l’origine du chaos présent ?
Nicolas Sarkozy a une grande part de responsabilité dans cette affaire. En effet, en 2011, lui qui veut aujourd’hui se faire passer pour un « sauveur », a lancé la France – contre l’avis de l’Allemagne et de vingt-sept pays européens – contre la Libye, brisant ainsi le rempart contre les flots d’immigrés qui submergent l’Europe aujourd’hui… Encore une autre inconséquence de ceux qui nous gouvernent…

Autre et dernière absurdité de ceux qui sont à la tête de l’Etat. J’apprends aujourd’hui, par l’Institut de la Justice, que l’Etat indemnise davantage les avocats lorsqu’ils défendent les voyous présumés plutôt que lorsqu’ils sont aux côtés des victimes ! Sans commentaire, là non plus !…

De tout cela il ressort que nous sommes gouvernés par des personnes qui sacrifient l’intérêt général dans l’émotion ou sous les pressions du moment, qui sont incapables de voir les conséquences à plus ou moins long terme de leurs décisions – ou qui s’en moquent totalement, étant soucieuses uniquement de leurs seuls intérêts personnels…

Quel gâchis ! Et jusqu’à quand les Français supporteront-ils cette gabegie ?!… Si tous les particuliers en charge de familles géraient leurs affaires de cette façon, il y a longtemps que ce serait le chaos le plus complet. Personne, malheureusement, ne sanctionne les incapables qui se succèdent à la tête de l’Etat. Les élections nous donnent l’illusion de choisir, mais elles ne font que changer les têtes, et les politiques suivies sont toujours aussi néfastes et dévastatrices les unes que les autres !…

La barbarie des fous de Dieu et le prix de la Liberté

Gourdel Hervé 2014-09-22

Quelques-uns de mes fidèles lecteurs s’étonnent que je n’aie rien écrit à propos de l’assassinat innommable d’Hervé Gourdel et d’autres otages.

La raison en est simple : tout a été dit sur l’horreur et l’atrocité de ces exécutions, et je n’ai rien à ajouter, si ce n’est mon indignation, mon écœurement. Comment des hommes peuvent-ils sombrer dans une telle barbarie ?…

Nous pourrions croire que le monde vient d’atteindre des sommets jamais dépassés dans l’horreur. Et pourtant. En cette période où l’on parle temps de la dernière guerre, rappelons-nous :

Les dizaines de milliers de massacres et de viols à Nankin, en décembre 1937, par les soldats de l’armée impériale japonaise, lors de leur attaque de la Chine.

Les crimes abominables perpétrés par les troupes allemands lors de l’invasion de la Russie en juin 1941.

Les viols de deux millions ?!!! de Berlinoises en 1945, lors de la prise de Berlin par les soldats soviétiques !

La liste, hélas, est loin d’être close. Je cite simplement ces trois exemples pour rappeler que la barbarie n’est pas une invention de notre siècle.

L’homme est capable du meilleur comme du pire, et je me demande parfois si la violence, la barbarie ne sont pas inscrites dans ses gènes…

La folie des djihadistes – qui massacrent souvent les personnes les plus philanthropiques, les plus généreuses – nous rappelle une chose. Que la Liberté, cette Liberté à laquelle nous sommes tant attachés, a un prix, qu’elle n’est jamais acquise définitivement et qu’il faut souvent se battre pour qu’elle l’emporte. Or, sachons-le, la lutte pour Liberté peut se payer du sacrifice de sa vie.

Nos soldats en opérations ici et là dans le monde risquent chaque jour leur vie pour elle, et parfois la donnent.

Mais qui, à part eux, est encore capable de mourir pour la Liberté ?…

L’Occident, qui connaissait une paix relative depuis soixante-dix ans, va devoir réapprendre le prix de la Liberté… Et, sans vouloir jouer les prophètes de malheur, je demande parfois si nous ne sommes pas au début d’une Troisième Guerre mondiale…