par Henri LAFFORGUE | Mai 8, 2011 | Actualité, Réflexions diverses
Quatre adolescents âgés de 14 à 16 ans ont imposé une fellation à une jeune fille de 14 ans, mercredi dernier, en plein jour, devant la gare de la Part Dieu, à Lyon. Une dizaine d’autres – dont un enfant de 6 ans, assistaient à la scène. Certains la filmaient avec leur téléphone portable.
Je ne suis pas certains que ces jeunes aient conscience de la gravité de leurs actes.
En effet, nous vivons dans un monde dans lequel il n’y a plus de morale, dans lequel Bien et Mal sont confondus, dans lequel des adolescents de plus en plus jeunes transgressent des interdits pour la bonne raison qu’il n’y a plus d’interdits.
Les médias, la littérature, le cinéma et les arts en général, se complaisent dans le médiocre, quand ce n’est pas le morbide, la scatologie et la pornographie, exacerbent les instincts et les passions, et ont une grande responsabilité dans toutes ces dérives.
Il n’y plus de barrières entre les fantasmes les plus dangereux et leur concrétisation.
Un retour à la morale est urgent. La morale doit s’enseigner dès le plus jeune âge, dans la famille et à l’école. Elle doit avant tout apprendre le respect de l’autre. Et le meilleur enseignement ne tient pas dans des prêches – souvent hypocrites : « faites ce que je dis, pas ce que je fais » – mais dans l’exemple donné.
Malheureusement, l’exemple donné par les plus haut placés dans notre société est bien souvent totalement amoral.
Quels idéaux propose notre société aux jeunes d’aujourd’hui si ce n’est l’argent, le sexe, la drogue ? Pour lutter contre le laxisme, le relâchement des mœurs et l’abandon de toute morale, nos hommes politiques ne connaissent que la répression et la peines de prison. Force est de reconnaître la faillite totale d’une telle stratégie.
Il est urgent de mettre un frein à l’individualisme général, et de redonner aux jeunes des idéaux de service et des valeurs altruistes. C’est le seul chemin pour éviter que des jeunes filles continuent à se faire violer le plus naturellement du monde par des jeunes sans morale.
par Henri LAFFORGUE | Avr 16, 2011 | Actualité, Réflexions diverses
Très idéaliste, j’ai toujours pensé que l’acte d’amour ne devrait pas se passer d’un sentiment d’amour. Je sais pourtant que la réalité est souvent différente, et que beaucoup recherchent avant tout, dans l’acte d’amour, le plaisir physique et se passent de tout sentiment.
Il en est ainsi depuis la nuit des temps, et les prostitués – hommes ou femmes – permettent à certains de soulager les pulsions physiques qu’ils ne peuvent soulager ailleurs.
Aussi, je trouve bien mal venu ce projet de lois de certains députés, de frapper d’une amende de 3.000 euros et d’une peine de six mois de prison, les clients des prostitués.
C’est plonger dans la clandestinité complète la prostitution, avec tous les risques sanitaires qui s’en suivent ; c’est donner plus de pouvoirs aux proxénètes – qu’il faudrait impérativement, eux, frapper dur et fort – ; et c’est risquer de voir les viols se multiplier.
Quand on sait la moralité d’un certain nombre de nos hommes politiques qui n’hésitent pas à recourir à prostitution de luxe – et quand on sait les « escort-girls » qui accompagnent tous les sommets internationaux – on est surpris par l’hypocrisie d’un tel projet de loi.
Là encore, il y aurait deux poids, deux mesures. D’un côté les riches qui pourraient satisfaire librement leurs fantasmes. De l’autre, les pauvres qui seraient obligés de se cacher et risqueraient de lourdes sanctions.
Nos députés moralistes prennent la Suède en exemple. Je ne suis pas certain que ce soit un bon modèle. Les prostitués de ce pays s’expatrient dans les pays voisins, Norvège, Danemark, ou se cachent et voient leur insécurité physique et sanitaire grandir. Des proxénètes amènent des mineures de Russie qui sont des proies faciles.
La prostitution est un mal, sans doute, un mal vieux comme le monde. Un mal qu’on n’a jamais réussi à éradiquer. Mais peut-être un moindre mal…
Elle naît de la misère des hommes. De la misère sociale. De la misère économique. De la misère morale. D’une dramatique solitude, et aussi, chez certains ou certaines, de l’appât du gain facile. Si l’on peut appeler « gain facile » le gain obtenu en faisant commerce de son corps… Elle naît peut-être surtout d’une carence d’éducation…
Plutôt que de sanctionner les clients des prostitués, ne faudrait-il pas mieux rouvrir les maisons closes ? Là, les prostitués seraient peut-être plus sécurisés, seraient suivis sanitairement… Je pose la question, mais je sais que la chose est très complexe et que le remède – la réouverture des maisons closes – risque d’être pire que le mal – la prostitution clandestine.
A l’heure où l’on parle tant de débats – qui souvent n’accouchent que de souris ! – ne serait-il pas bon de réunir une table ronde entre des représentants de toutes les parties : les prostitués, les clients, les responsables de la santé, des affaires sanitaires et sociales, de l’Education, de la police, etc.
Et surtout, il conviendrait plus que jamais, de faire la chasse aux proxénètes qui s’enrichissent du commerce abject d’êtres humains.
Et enfin, il faudrait apprendre dans nos collèges et dans nos lycées, le respect de l’autre. La beauté de l’Amour partagé. Non seulement physique mais aussi enrichi de sa dimension spirituelle.