Drame de Joué-lès-Tours : l’homme face à la fatalité…

Ce lundi 30 mai, sur un rond-point, à Joué-lès-Tours, une camionnette de gendarmerie a percuté un groupe d’une vingtaine d’enfants de 9 à 10 ans, en sortie scolaire. Le conducteur, un père de famille de 34 ans, était seul.

Une fillette a été tuée. Plusieurs enfants ont été plus ou moins blessés et, le lendemain du drame, un écolier était dans un état critique.

Ce terrible drame nous rappelle que nul n’est à l’abri d’un accident et que le risque zéro n’existe pas.

Il peut arriver à tout conducteur, pour une raison ou pour une autre, de faire une faute de conduite, sans être pour autant un « chauffard ».

Ce gendarme dit avoir perdu le contrôle de son véhicule alors qu’il roulait à 40 kms/heure et avoir été déporté après avoir heurté la bordure du trottoir avec une roue arrière. L’enquête précisera les circonstances de cet accident.

Je partage la souffrance des victimes et de leurs familles. Je pense aux deux personnes qui encadraient ce groupe d’enfant.

Je pense aussi à ce gendarme effondré, père d’un enfant de 4 ans, et qui n’a pas voulu un tel drame.

Enfin, je trouve ridicules les excuses de la gendarmerie présentées par Claude Guéant, le Ministre de l’Intérieur, aux familles des victimes. Ce n’est là que du vent. Des paroles qui ne coûtent rien et n’apaisent pas les larmes.

Nous avons tous une part de responsabilité dans notre Destin, mais nous n’en sommes pas totalement les maîtres. Nous devons prendre toutes les précautions pour éviter les accidents, mais il est un moment où nous ne sommes plus maîtres de notre Destin, où il nous échappe.

Ainsi, il était peut-être dans le Destin de ce gendarme de renverser ce jour-là cette vingtaine d’enfants, et dans le Destin de ces enfants, malgré les précautions de leur encadrement, d’être renversés, de trouver la mort ou d’être grièvement blessés.

Acceptons avec humilité ces défaillances fatales qui viennent des faiblesses de notre humanité ! Refusons la colère et les condamnations à l’emporte-pièce ! Laissons nos larmes dire notre tristesse !