Lettre à Alexandre Vincendet, député de la 7ème circonscription du Rhône, à propos du projet de loi sur la fin de vie.

Projet de loi sur la fin de vie

Monsieur le Député, cher Alexandre,

Demain, lundi 27 mai, s’ouvre une séance de débats publics, à l’Assemblée nationale, Sur le thème de la « fin de vie ».

Je me permets d’attirer votre attention sur la gravité de cette question et de ce projet de loi qui conduit à la légalisation de l’euthanasie et nous ramène aux heures les plus sombres du nazisme du siècle dernier, où les « sous-hommes », étaient éliminés.

Cette loi violera le « tu ne tueras pas de la Bible » et le serment d’Hippocrate qui protègent la vie de l’humanité depuis des siècles, et légalisera donc l’homicide.

Elle prétend s’appuyer la « dignité » des personnes. Mais elle oublie que la dignité d’une personne dépasse sa déchéance physique ou mentale, et tient dans le regard bienveillant et plein de respect, que ses frères et sœurs en humanité portent sur elle.

Le chef de l’Etat se réfère, à son sujet, à une prétendue « fraternité ». Quelle imposture qu’une « fraternité », qui contraire à tout principe éthique, consiste à donner la mort aux personnes qui demandent à mourir car elles pensent qu’il n’y a d’autre issue face à la souffrance et qu’elles ne servent plus à rien et sont un poids pour leurs enfants, pour la société, etc.

La rapporteuse du texte, Laurence Maillart-Méhaignerie, a déclaré que cette évolution législative mettait en œuvre une « humanité compassionnelle », et le rapporteur général du projet de loi, Olivier Falorni, a salué une « grande et belle loi républicaine ». Quelle hypocrisie !…

Désormais, si ce projet de loi est adopté, le critère de pronostic vital engagé à « court ou moyen terme » initialement adopté en commission, sera remplacé par celui d’une affection grave et incurable « en phase avancée ou terminale » Ces termes « avancée ou terminale » permettront d’élargir la possibilité d’accéder à l’aide à mourir « même si le pronostic vital n’est pas directement engagé » et ouvrira la mort provoquée à un nombre indéfinissable et diversifié de situations, comme les insuffisances rénales, les cancers, les cirrhoses, insuffisances cardiaques ou respiratoires, etc.

Je vous rappelle que la loi « Claeys Léonetti », du 2 février 2016, prévoit, pour les fins de vie, tous les cas de figure, en garantissant l’accès pour tous, au soulagement de la douleur dans des unités de soins palliatifs.

Dans ces unités les personnes, dont l’espérance de vie est limitée, sont entourées physiquement et moralement par des équipes de soignants, dévoués, généreux et à leur écoute

A l’heure de ce passage plein de mystère dans l’Eternité, ces personnes dont tout est fait pour soulager, sont entourées du plus grand amour par les soignants qui, selon, leur donnent la main, recueillent leur dernier mot, ou leur donnent quelques des mots apaisants pour dissiper leur peur à l’approche de ce grand passage.

S’il devient difficile de supprimer la souffrance, l’équipe de soignants, à après s’être réunie et ayant connaissance des volontés du patient ou de sa famille, peut lui administrer un cocktail d’antalgiques qui lui évitera de souffrir, tout à pouvant avancer la mort de quelques heures voire quelques jours

Malheureusement, comme vous le savez, ces unités de soins palliatifs sont en nombres dramatiquement insuffisants en France : un département sur deux en est équipé !

Je vous prie, Monsieur le Député et cher Ami, de lire ce courrier avec la plus grande attention, et après en avoir pris connaissance, de voter contre un tel projet de loi qui bafoue tous nos principes éthiques plurimillénaires, et réduit à zéro l’Amour et la fraternité qui doivent unir tous les membres de notre société, quelles qu’en soient circonstances

Je vous prie de croire en mes sentiments respectueux

Fin de vie : jusqu’où le Président Macron est prêt à aller pour rester dans l’histoire !

Georges Pompidou, le dernier grand président français que nous ayons eu, d’une grande modestie, déclarait : « Les peuples heureux n’ont pas d’histoire. Je souhaiterais que les historiens n’aient pas trop de choses à dire sur mon mandat. »

Tel n’est pas le cas du Président Macron qui, pour laisser sa marque dans l’histoire, veut faire adopter, au plus vite, une loi sur la « fin de vie » dont le contenu viole le caractère sacré plurimillénaire de la vie du « Tu ne tueras pas de la Bible » et du « Serment d’Hippocrate »

Et tout cela alors que la loi « Claeys Léonetti » du 2 février 2016, prévoit tous les cas de figure, en garantissant l’accès pour tous, au soulagement de la douleur dans des unités de soins palliatifs.

Nous avons conscience que les situations de fin de vie sont d’une grande complexité, mais je cite le témoignage d’un néphrologue, rapporté dans le bloc-notes de Laurence de Charette du Figaro, du 3 mai courant :

A la question, quand le geste médical et le geste de la mort peuvent se croiser [ce médecin] recense trois cas de figure : « Il arrive que le médecin s’abstienne d’entreprendre un traitement ; qu’il décide de l’arrêter ou qu’il prescrive des analgésiques puissants au risque de hâter la mort. »

« Or, à ces situations le projet de loi gouvernemental projette d’en ajouter deux autres d’une tout autre nature : le médecin pourrait prescrire une substance létale (suicide assisté) ou bien l’injecter lui-même (euthanasie) »

Ainsi, n’ayons pas peur des mots, le projet de fin de vie porté par le Président Macron et par le gouvernement, nous ramène aux heures les plus sombres du nazisme du siècle dernier avec l’euthanasie et l’eugénisme.

Or, dans les structures de soins palliatifs mises en place par la loi « Claeys Léonetti », le médecin prend en compte les directives anticipées du patient, sans conditions de durée. Le rôle d’une personne de confiance est également renforcé. Et si le patient souffre de façon insupportable et si son décès est reconnu comme inévitable et imminente, il peut accéder une sédation profonde et continue, qui le conduira jusqu’à son décès.

Cette ultime mesure sera conditionnée par une discussion en procédure collégiale – soignants, personne de confiance – pour vérifier que la situation du patient rentre bien dans le cadre des conditions prévues par cette loi.

Rappelons que l’être humain, au petit matin de la vie, à midi et au soir a, avant tout, besoin d’Amour. Aussi, dans ces unités, les patients reçoivent précisément toute l’affection et tout l’amour, dont ils ont besoin pour accéder le plus paisiblement possible à ce mystérieux retour dans l’Eternité.

Des soignants dévoués et bienveillants sont là près d’eux, pour recueillir leur dernier mot les apaiser, leur tenir la main, etc. Cela n’a rien à voir avec la funeste loi sur la fin de vie que le Président Macron veut faire voter.

Malheureusement, actuellement seul un département sur deux dispose de ces structures, aussi il est impératif et urgent que l’Etat en équipe tous les départements. Mais, bien sûr, au point de vue économique, cette solution… coûte cher !…