par Henri LAFFORGUE | Juin 21, 2012 | Actualité, Réflexions diverses
Toutes les civilisations ont connu des crises. Beaucoup en sont mortes. De nouvelles en sont nées.
La crise que connaît le monde aujourd’hui n’a donc rien de nouveau.
Malheureusement les seuls remèdes cherchés sont des solutions matérielles, et on oublie trop souvent, comme je ne cesse de le répéter, la dimension spirituelle de l’homme.
Il ne faut bien évidemment pas condamner les biens matériels, quand tant d’individus dans le monde sont privés du minimum, mais il faut s’interroger avant tout sur le sens de la vie.
D’où venons-nous ?… Où allons-nous ?… Que voulons-nous ?… Nous ne pouvons faire l’économie de ces questions fondamentales et tant que nous continuerons à refuser de nous les poser, que nous continuerons à fuir en avant, nous ne pourrons trouver ce bonheur et cet équilibre auxquels nous aspirons tous.
Je ne puis croire au Hasard et je pense que – que nous soyons croyants ou non croyants – les religions ont beaucoup à nous apporter, et notamment les sagesses orientales…
Il faut les interroger avec intelligence et avec cœur. Prendre en elles ce qu’elles ont de meilleur, ce qui nous rassemble, ce qui nous élève. Il faut que chaque génération en réinvente les rites, se les réapproprie.
L’humanité est en marche. Or, elle ne peut avancer sans ses racines héritées du passé, sans les acquis des générations qui nous ont précédées.
Malheureusement les hommes qui nous dirigent ne voient guère plus loin que le bout de leur nez. Un exemple parmi des centaines d’autres : tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut diminuer le nombre des automobiles. Non seulement elles polluent la planète, mais encore elles nous étouffent par leur nombre pléthorique. Il devient de plus en plus difficile de circuler dans nos villes. Eh bien, malgré ce constat par tous partagé, que font nos hommes politiques pour lutter contre le chômage ? Ils font tout pour relancer la production automobile !…
On a là un des nombreux paradoxes de nos hommes politiques, de nos économistes et de nos financiers qui, pour lutter contre un mal, choisissent un mal plus grand !…
Il est urgent de retrouver un sens à la vie. Il est urgent de redonner un sens à nos actions. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que le monde pourra envisager un avenir meilleur.
par Henri LAFFORGUE | Août 12, 2011 | Actualité, Réflexions diverses
Cécile, une internaute, a mis ce commentaire à la suite de mon article du 15 juillet sur l’effondrement des bourses : « Je suis d’accord sur le principe, mais c’est malheureusement plus compliqué que ça… »
Voici ma réponse :
J’ai conscience de la complexité de tout cela. En Somalie, par exemple, les rebelles occupent les deux tiers du territoire et empêchent l’aide internationale d’arriver aux personnes touchées par la famine. De même, le gouvernement somalien accaparerait la plus grande partie de cette aide… On ne saurait donc parler d’égoïsme et de manque de générosité des pays occidentaux.
De même les problèmes provoqués par les dettes colossales de la plupart des pays du monde, dépassent les pauvres citoyens que nous sommes, et s’il y avait une solution simple pour les résoudre, elle serait connue et appliquée. Là encore, il est un peut trop simple, voire simpliste de ramener exclusivement ces problèmes à une lutte entre riches et pauvres, comme j’ai peut-être tendance à le faire dans mes articles.
Les écarts de richesse entre riches et pauvres sont souvent injustes et scandaleux. Je les pointe du doigt, mais je sais qu’il n’y a pas que de mauvais riches. Il y a des richesses honnêtement acquises et mises au service de la communauté. Il convient donc d’être nuancé.
Nous sommes totalement impuissants face à la complexité des problèmes qui se posent au monde aujourd’hui. Et les grands – ceux qui détiennent les pouvoirs politiques, économiques et financiers – ne peuvent pas tout, eux non plus.
Nous sommes victimes du nombre. Dès qu’on est plusieurs, il faut faire des efforts pour s’entendre, pour s’accorder. Alors à près de sept milliards et demi d’individus !…
Nous sommes totalement impuissants à résoudre les problèmes de la planète. Mais doit-on pour autant baisser les bras, renoncer, démissionner ?!… Non ! non et non !
Je l’ai souvent dit : le tort des médias, aujourd’hui, c’est précisément de nous montrer en permanence ce qui va mal, ce qui nous dépasse, ce à propos de quoi nous sommes totalement impuissants.
Aussi, je le redis, je crois aux petites choses. A la contagion des petits gestes, des petits efforts, de la générosité de proximité. Agissons là où nous sommes, avec notre conviction et nos petits moyens… Je crois aux pouvoir de la fraternité, du partage des peines et des joies de chaque jour avec ceux qui nous entourent…
Cela ne résoudra pas le problème de la dette grecque, italienne, portugaise, américaine, etc ?… Qui sait ?!… L’effet boule de neige existe. Quand une charge est trop lourde, les efforts de chacun contribuent à l’alléger. L’océan a besoin de chaque goutte d’eau. Sans chacune d’elles, il ne connaîtrait pas sa plénitude…