Peut-on se passer de l’énergie nucléaire ?…

Je vois de plus en plus de personnes manifester contre l’énergie nucléaire. Le vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl et la catastrophe de Fukushima ont réveillé et accentué les peurs.

J’ai conscience des dangers – pour nous et pour nos descendants – de cette forme d’énergie et je crois que le risque zéro n’existe pas.

Mais je demande à tous ces manifestants : quelle source d’énergie proposez-vous à la place des centrales nucléaires ? Nous le savons tous, les éoliennes et l’énergie solaire ne sont et ne seront jamais que des compléments.

Alors, il faut aller jusqu’au bout de ses idées, c’est-à-dire diminuer de façon drastique notre consommation électrique. Il faut être capable de se passer de tous les appareils électriques de nos foyers, renoncer aux ascenseurs et monter nos étages à pieds, supprimer ou diminuer tous les moyens de transports fonctionnant à l’électricité : trains, métros, trams, et ressortir nos vélos, etc., etc.

En un mot il faut revenir au Moyen-âge et à la bougie !…

Combien parmi tous ces manifestants sont prêts à renoncer à tous les avantages du monde moderne ? Toute la question est-là.

Quelle société voulons-nous ? Je ne suis pas sûr que l’on puisse arrêter la marche de l’Histoire et ressusciter le passé…

Les héros de Fukushima…

Je pense à tous ces hommes
qui font don de leur vie
pour essayer d’endiguer
le déchaînement infernal
des réacteurs devenus fou de Fukushima.

Les médias en parle peu et je le regrettte.
Ce sont de véritables héros,
c’est-à-dire des hommes qui donnent leur vie
pour sauver le plus grand nombre.
Ils auraient pu partir,
s’éloigner du monstre en folie
se mettre à l’abri.
Qui aurait pu condamner
cet instinct de survie ?
Ils ont choisi de rester
de mettre leur expérience, leurs forces,
au service de tous.

Il y a dans toutes les guerres des soldats courageux.
Mais les héros de Fukushima
sont d’autant plus admirables
qu’ils sont volontaires
et ne sont pas poussés au sacrifice par la crainte
d’être fusillés comme le soldat déserteur.

Saluons leur indicible courage
d’autant plus fort qu’ils se condamnent
non pas à une mort brutale,
et peut-être plus facile à accepter,
mais à une mort que les radiations
vont insidieusement distiller dans leur corps,
une mort plus ou moins lente,
plus ou moins rapide,
accompagnée de mille souffrances
et sans espoir.

Je ne sais pas s’il y a une Vie après la vie
mais ces héros méritent le Paradis
et la reconnaissance à jamais
de tous leurs frères du Japon
et de la terre entière.