Le Destin, les gènes et l’Amour…

Certains pensent que nous sommes programmés génétiquement, que notre Destin est inscrit dans nos gènes, et que le criminel naît génétiquement criminel.

Je m’insurge contre un tel mensonge et une telle stupidité qui poussent à désespérer de l’homme.

Je le dis haut et fort : nous sommes les artisans de notre Destin. Un fils d’alcoolique ou de truand, ne deviendra pas fatalement alcoolique ou truand.

Certes, nous sommes conditionnés par nos toutes premières années. Nous ne choisissons ni la date, ni le lieu de notre naissance. Ni notre milieu familial. Ni le passé de notre famille. Ni notre éducation. Ni notre religion ou notre absence de religion.

Voilà tout un tas d’éléments qui pourraient nous faire croire que notre Destin est tracé d’avance.

Il n’en est rien.

Il est des enfants qui naissent dans le meilleur environnement et qui tournent mal. Comme il en d’autres qui ont un lourd passif à leur naissance, et qui deviennent des hommes exemplaires.

Tout dépend en fait de l’Amour reçu et de l’Amour donné.

Il n’y a pas de secret, le petit de l’homme – qu’il soit petit ou adulte – a besoin d’aimer et d’être aimé. Sans l’Amour, il n’est rien.

Certains entendent repérer les futurs délinquants en classes maternelle ou primaire. Où va-t-on ?…

Un enfant peut-être turbulent, instable, très difficile à cinq ans, et devenir le meilleur des hommes adulte.

Notre avenir dépend pour beaucoup de nos rencontres, bonnes ou mauvaises.

De mauvaises rencontres feront basculer le destin d’un jeune dont la vie avait tout au départ pour être droite.

Pareillement, des êtres partis sur une mauvaise pente, ayant sombré dans la délinquance voire le crime, feront une rencontre qui illuminera leur vie et les remettra sur le bon chemin.

Aussi, je refuse de désespérer de l’homme. Tant que sa dernière heure n’a pas sonné, il peut faire mentir tous ces fatalistes qui veulent l’enfermer dans un carcan génétique sans issue.

Oui, l’homme est libre. Oui, l’homme bâtit son Destin et le pire malheur qui puisse lui arriver est de s’imaginer qu’il ne sera jamais aimé.

Si les hommes voulaient bien être honnêtes, ils reconnaîtraient qu’il n’y a pas de Hasard. Chacun – quels que soient ses handicaps au départ dans la vie – a au moins une fois dans sa vie – et souvent beaucoup plus – une chance, une petite chance de faire basculer en bien son Destin. Il est libre de saisir ou non cette chance. Tout est là.

Mariages gays

Vraiment, je crois que nous vivons dans un monde qui marche sur la tête. Voilà le Conseil Constitutionnel qui doit statuer dans quelques jours sur le mariage des gays, et l’on veut qu’il s’aligne sur les pays d’Europe qui l’ont adopté !

Je respecte totalement les homosexuels mais, au risque de passer pour un virulent réactionnaire, j’affirme que l’homme et la femme ne sont pas égaux. Ils sont complémentaires. Et à l’heure où tant de mariages finissent par un divorce, je m’étonne de l’acharnement des homosexuels à vouloir se marier.

La nature est ainsi faite que, pour arriver à la vie, un enfant a besoin d’un père et d’une mère. Et je pense que, pour le bien de tous, il faut respecter cette loi, quelles que soient les possibilités de la science.

Que des femmes ou des hommes homosexuels, souhaitent vivre en couple, cela ne me choque pas. Qu’ils désirent profiter des mêmes protections sociales que les hétérosexuels, cela me semble légitime. Si le PACS ne leur apporte pas ces sécurités, qu’on le renforce. Mais, qu’ils puissent se marier. Non ! Le mariage, par nature, s’adresse à deux personnes de sexe différent.

Un enfant a besoin d’un père et d’une mère. En s’obstinant à vouloir avoir et élever des enfants, les homosexuels violent la loi de la nature et obéissent à un désir égoïste d’enfant.

Au nom du refus des discriminations, on arrive aux plus grandes absurdités. Notre société fait de grands efforts pour l’insertion des handicapés. Et je m’en réjouis. Mais, qu’on le veuille on non, certains handicapés ne pourront jamais avoir les mêmes places, les mêmes fonctions, les mêmes responsabilités, la même vie que des personnes que ne le sont pas. C’est un constat, et cela n’enlève rien au respect que nous leur devons, et à l’amour fraternel dont nous devons les entourer.

Par nature, les homosexuels ne peuvent pas avoir d’enfant. Il faut accepter ce handicap. Et il n’y pas que dans l’éducation d’enfants qu’on puisse donner le meilleur de soi-même et un sens à sa vie. Il y a tant de possibilités dans notre monde si déshumanisé, de donner aux autres un peu de cet amour que nous avons tous au fond de nous-mêmes !…

A propos du drame de Boulancourt…

J’ai toujours eu la conviction que la Vie ne nous envoie que des épreuves à notre échelle. Que des épreuves que nos fragiles épaules sont en mesure de supporter.

J’avoue cependant que certains drames ébranlent ma conviction. Je pense à ce père de famille dont la femme est dépressive, et qui vient d’étrangler sa petite fille de six ans, lourdement handicapée.

Pour moi, il ne peut s’agir que du geste de désespoir d’un père qui aimait profondément sa fille et qui n’a plus eu la force de supporter son handicap.

Je lis, sur Internet, des avis très tranchés sur cet infanticide et sur ce père. Je serai plus nuancé.

Certes, il convient de condamner tout assassinat et de poursuive tout assassin. Et il faut absolument refuser de banaliser l’infanticide. A ce propos, j’ai trouvé totalement déplacé le journal télévisé d’Antenne 2, hier soir, qui, en même temps qu’il dévoilait cet horrible drame, rappelait la clémence habituelle de la Justice face à de tels cas. Il y avait là précisément une banalisation et presque un encouragement au crime. Pourquoi s’abstenir de supprimer la personne handicapée ? La Justice acquittera dans tous les cas, l’assassin !…

Cela dit, je le répète, cet infanticide est, pour moi, celui d’un père désespéré. D’un père dont les épaules n’ont plus été assez fortes pour porter le poids de l’épreuve qui pesait sur elles. Car, il faut vraiment être à bout de forces pour commettre un tel acte.

Et c’est peut-être aussi le drame de la solitude. Sa femme étant dépressive, ce père s’est sans doute trouvé trop seul devant l’épreuve. A-t-il été entouré par des proches ? Par de la famille, par des amis dont l’attention, l’affection, l’amitié lui auraient donné la force et le courage dont il avait tant besoin, qui lui ont si cruellement manqué, et qui lui auraient évité de commettre l’irréparable à l’aube de cette nouvelle année.

Je n’en dirai pas plus. Seul le silence – un silence de tristesse, de respect et de compassion pour cette petite fille et pour son père – sont à la mesure d’un tel drame.