Attentats du 13 novembre. Réflexions diverses.

Les odieux attentats de Paris, le 13 novembre, s’inscrivent, hélas, dans une longue liste qui touche tous les pays du monde ou presque. Que ce soient le Liban, la Turquie, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Egypte, le Yémen, le Mali, la Russie, etc.

La France se réveille, hagarde, après un long sommeil, dont beaucoup avaient essayé – vainement – de la tirer. Le Président de la République a décidé, dans l’émotion, d’intensifier les frappes aériennes sur Daech. Malheureusement la politique d’une nation ne se décide pas dans l’émotion, et les campagnes aériennes n’ont jamais suffi pour gagner une guerre….

La France veut jouer les gendarmes du monde. En l’espace de cinquante ans, elle s’est engagée en quarante opérations extérieures en Afrique ! Sans compter ses engagements en Yougoslavie, en Afghanistan, au Liban et maintenant en Syrie. Or elle n’a pas les moyens de telles opérations.

Sait-on qu’au Mali, elle déploie 3 000 hommes pour assurer la sécurité d’un territoire de 5 millions de km², alors que 150 000 Américains n’ont pas réussi à ramener la paix en Afghanistan grand seulement de 600 000 km² ?

Est-il normal qu’au Mali, encore, viennent s’enrichir des hommes d’affaires et des sociétés du monde entier, et que les Etats d’où ils viennent ne participent pas à la sécurité de cette nation, et abandonnent à nos malheureux soldats cette mission ?…

Le commencement du commencement serait de remettre de l’ordre dans nos banlieues et dans les zones de non droit où se terrent de nombreux ennemis de la France, prêts à passer à l’action. Il faut également faire la traque aux mosquées salafistes, aux imams à double langage, à tous ceux qui répandent une idéologie de terreur et de haine, etc. Il faut en finir avec le laxisme, dont nos dirigeants font preuve depuis des dizaines d’années et, lorsqu’on a des juges compétents – tel le juge antiterroriste Marc Trévidic, muté aux affaires familiales à Lille, pour raison de mobilité (il était en place depuis dix ans) – les laisser à leur place et leur donner les moyens d’agir !

Les kamikazes, qui se font sauter avec leurs bombes, se font passer pour des héros auprès des jeunes qu’ils recrutent. Or les héros font le sacrifice de leur vie, pour le bien commun et en épargnant celle des autres. Mais ces gens-là haïssent la vie. Ils haïssent la France, sa civilisation, sa culture, ses plaisirs, ses chants, ses danses, sa gaîté, etc. Ils sèment la mort et la haine.

Oui, les héros font tout pour défendre la vie. L’ancien ministre Luc Ferry rappelait dans une chronique, dernièrement, le sacrifice de ce pilote de la RAF qui précipita son avion contre un V1, missile allemand, qui allait détruire une école. Il y avait dans ce suicide la seule volonté de sauver des enfants. Rien à voir avec les suicides de ces terroristes au service exclusif de la haine et de la mort.

Le drame, c’est que tous ces djihadistes pensent servir une cause sacrée et pensent qu’en semant la mort, en faisant couler le sang et les larmes, ils vont atteindre les jouissances éternelles de ce paradis promis par leur religion. Quelle aberration !

J’ai du mal à croire que l’islam soit une religion de paix. Mais admettons. Alors pourquoi les musulmans de France ne manifestent-ils pas massivement dans les rues pour condamner les crimes des djihadistes, et se contentent de communiqués lénifiants des représentants de leur culte ? Et puis pourquoi voyons-nous encore dans nos rues ces femmes en niqab, qui bafouent en toute impunité nos lois, et qui représentent précisément l’islam dans ce qu’il a de pervers, dans son mépris de la femme ?…

Les chrétiens ont commis bien des crimes au cours des deux milles ans passés – les croisades, l’Inquisition, la Saint-Barthélemy, etc. – Mais, que l’on soit croyant ou non, il faut reconnaître que Jésus-Christ a prêché la paix, et est mort seul sur la croix, sans entraîner la mort d’aucun de ses disciples. Tel n’est pas le cas de Mahomet qui fut un chef de guerre, qui a pris les armes pour propager sa religion et qui est à l’origine du djihad, ou guerre sainte ?…

Je ne sais pas comment l’on viendra à bout du terrorisme, ni même si l’on en viendra à bout, quelles que soient les promesses de victoire affichées par tant de nos dirigeants. Mais il y a beaucoup à dire sur la politique étrangère de la France et des Occidentaux.

Nous sommes les alliés de l’Arabie Saoudite. Or les pratiques de ce pays sont les mêmes que celles de Daech : des dizaines de décapitations publiques chaque année, de nombreuses amputations, la lapidation des femmes adultères, l’interdiction de pratiquer tout autre culte que l’islam, etc. On ne peut pas dire que ce soit là des pratiques d’un pays libre et démocratique !…

Nous sommes les alliés de la Turquie, or la Turquie cherche plus à lutter contre les Kurdes que contre Daech. La preuve en est qu’elle laisse passer librement sur son territoire les terroristes qui rejoignent ou quittent Daech…

Voilà quelques réflexions dans le désordre, à la suite des derniers événements. Pour finir, je dirai que nous payons le laxisme des décennies passées. Il est urgent de se réveiller, et ce réveil bien tardif n’empêchera pas, hélas, d’autres attentats. Et je m’inquiète en voyant des politiques français, malgré l’urgence de la situation, s’insurger contre la restriction nécessaire des libertés individuelles pour renfoncer la sécurité de tous. Il faut savoir ce que nous voulons. Ces utopistes n’ont sans doute perdu aucun proche au Bataclan ou dans les terrasses de restaurants et de cafés, vendredi dernier, à Paris…

Naufrage du Costa Concordia – Légèreté de la peine encourue par le capitaine…

Onze morts et 29 disparus, tel est le bilan à ce jour du naufrage du Costa Concordia, près de l’île de Giglio en Italie.

Il appartiendra à la Justice de faire toute la lumière sur ce drame et de prendre les sanctions qui s’imposent.

Mais, d’après les informations rapportées par les médias – qui demandent toujours à être prises au conditionnel – je trouve bien légère la peine de 12 ans seulement de prison encourue par le capitaine.

Non seulement il s’est trop approché de la côte – pour faire plaisir à un serveur ? – il aurait tardé à donner l’alerte à la capitainerie de Livourne, il n’aurait pas organisé l’évacuation, mais surtout il semble avoir été un des premiers à quitter le navire alors que, lors d’un naufrage, le capitaine d’un navire doit être le dernier à le quitter.

Il s’agit là d’une faute gravissime. La gravité d’une telle faute, le nombre de morts et de disparus mériteraient – à chaud – la perpétuité.

Il appartiendra à une Justice sereine et sans passion, de faire toute la lumière sur ce drame et prononcer des peines équitables.

Il conviendra notamment à la compagnie d’expliquer pourquoi le personnel à bord était composé d’une vingtaine de nationalités différentes – très probablement sous- payées – et incapables de coordonner l’évacuation du bateau…

Comme dans toute catastrophe, il y a les lâches et les héros. Citons, entre autres, ce commissaire de bord qui aurait sauvé des dizaines de passagers, puis serait tombé dans un restaurant inondé, et aurait été secouru 36 heures après le naufrage…

Le capitaine du navire a survécu au naufrage. Personnellement, je préfèrerais une mort héroïque et glorieuse, à une vie entachée à jamais de la honte de ne pas avoir accompli son devoir et d’avoir abandonné lâchement passagers et équipage.

Les héros de Fukushima…

Je pense à tous ces hommes
qui font don de leur vie
pour essayer d’endiguer
le déchaînement infernal
des réacteurs devenus fou de Fukushima.

Les médias en parle peu et je le regrettte.
Ce sont de véritables héros,
c’est-à-dire des hommes qui donnent leur vie
pour sauver le plus grand nombre.
Ils auraient pu partir,
s’éloigner du monstre en folie
se mettre à l’abri.
Qui aurait pu condamner
cet instinct de survie ?
Ils ont choisi de rester
de mettre leur expérience, leurs forces,
au service de tous.

Il y a dans toutes les guerres des soldats courageux.
Mais les héros de Fukushima
sont d’autant plus admirables
qu’ils sont volontaires
et ne sont pas poussés au sacrifice par la crainte
d’être fusillés comme le soldat déserteur.

Saluons leur indicible courage
d’autant plus fort qu’ils se condamnent
non pas à une mort brutale,
et peut-être plus facile à accepter,
mais à une mort que les radiations
vont insidieusement distiller dans leur corps,
une mort plus ou moins lente,
plus ou moins rapide,
accompagnée de mille souffrances
et sans espoir.

Je ne sais pas s’il y a une Vie après la vie
mais ces héros méritent le Paradis
et la reconnaissance à jamais
de tous leurs frères du Japon
et de la terre entière.