Médias : formatage des consciences…
Insidieusement, pas à pas, jour après jour, sans que nous nous en rendions compte, les médias formatent notre façon de penser, modifient notre conscience et notre perception des choses. Je pendrai deux exemples : l’homosexualité et la GPA.
J’ai toujours eu le plus grand respect pour les homosexuels, hommes ou femmes. Contrairement à ce que j’ai longtemps pensé, je sais aujourd’hui que l’homosexualité touche également le monde animal, mais il faut reconnaître humblement que nous ne connaissons pas l’origine de cette inclination sexuelle.
Il n’empêche, il me semble qu’elle ne touche, chez les humains et chez les animaux, qu’une minorité. Qu’elle n’est pas la règle, s’il doit y avoir une règle en ce domaine.
Or, je constate que, depuis que la loi sur le mariage gay a été votée, il y a, dans un grand nombre de téléfilms et feuilletons télévisés, des couples d’homosexuels. Que ce qui était l’exception devient la règle.
C’est une façon de vanter le mariage gay qui pour moi est une faute. Je l’ai souvent dit ici, le mot « mariage » concerne un homme et une femme, et non pas deux personnes de même sexe. Et s’il était souhaitable de consacrer l’union de deux personnes de même sexe, de leur permettre une protection sociale lors de la maladie ou du décès de l’un d’eux, il importait de donner à cette union un autre nom que celui de « mariage ».
Parlons maintenant de la GPA ou « Grossesse Pour Autrui ». Pour moi, tout ce qui est possible n’est pas permis. Cette obstination de couples à recourir à des mères porteuses pour avoir un enfant qui soit génétiquement le leur – couples hétérosexuels ou homosexuels – me semble, je ne crains pas de le dire, contre nature.
Une femme ne saurait louer son ventre comme un garagiste loue des voitures. Porter un enfant pendant neuf mois dans son ventre n’est pas anodin. Et si un couple, pour de multiples raisons ne peut pas donner la vie à enfant, il a maintes façons de donner un sens à sa vie, et peut en adopter.
Je le dis, moralement la GPA est condamnable. Mais je constate, en regardant les journaux télévisés, que les médias banalisent de plus en plus cette forme de procréation et la prive de toutes ses attaches morales – ou éthiques pour employer le mot à la mode.
Ainsi, les téléspectateurs lambda que nous sommes, finissons par trouver tout à fait « normales » des pratiques qui ne le sont pas.
« Si Dieu n’existe pas, tout est permis » déclare Ivan Karamazov dans Les frères Karamazov de Dostoïevski. Personnellement, je ne sais pas si Dieu existe, et l’on range tellement de « choses » sous ce nom ! Mais, qu’il existe ou non, j’estime que tout n’est pas permis. Que nous avons une conscience et une morale qui nous imposent des limites.
Hélas, nos médias aujourd’hui foulent au pied notre conscience et notre morale, et les limites qui les accompagnent. Et nous conduisent aux pires désordres.
Pour en finir avec la GPA que la France condamne à bon escient, je dois dire ici mon embarras pour les enfants qui en sont issus. Il est bien évident qu’on ne peut priver un être humain d’identité. Mais l’on pourrait peut-être pénaliser, d’une façon ou d’une autre, les parents qui défient la loi.