par Henri LAFFORGUE | Avr 19, 2014 | Actualité
L’annonce de la découverte d’une planète habitable, de taille comparable à la Terre – située à 4,6 millions de milliards de kilomètres de notre Soleil ! – relance la possibilité de vie en dehors de notre planète.
Voici cinq siècles, Nicolas Copernic, puis quelques dizaines d’années plus tard, Galilée, ébranlaient les certitudes scientifiques et religieuses d’alors, en affirmant que le centre de l’Univers n’était pas la Terre mais le Soleil…
On sait l’acharnement avec lequel l’Eglise condamna cette nouvelle théorie, acharnement qui lui devait lui faire perdre beaucoup de sa crédibilité.
Pourtant, la science ne doit pas être l’ennemie de la religion. Elle progresse de plus en plus vite et remet sans cesse en question les connaissances acquises précédemment.
L’homme a reçu l’intelligence en partage et c’est tout à fait normal qu’il s’en serve pour explorer le monde qui l’entoure et en cherche les mécanismes, les lois et les secrets.
Mais en toute chose il doit garder la mesure et rester humble. Les frontières de l’inexplicable ne cessent de reculer. Et rien ne dit que dans quelques années on ne trouvera pas de traces de vie sur une planète lointaine.
Cela n’enlèvera rien mystère fantastique et étonnant de notre humanité. Personnellement, j’ai peine à croire au simple Hasard. Il y a trop de signes, trop de clins d’œil au cours d’une vie pour croire en la fatalité et je m’incline humblement devant le mystère de la vie, de notre vie.
Et je constate que nous sommes les seuls sur cette terre, à pouvoir donner un sens – c’est-à-dire une signification et une direction – à notre vie. Chacun de nous reçoit en naissant une étincelle d’Amour, de Justice et Liberté qui ne peut avoir, pour moi, qu’une origine divine.
En tout cas, si demain nous découvrons d’autres êtres vivants sur d’autres planètes, je souhaite que nous ayons l’intelligence de les respecter, de leur donner ce que nous avons de meilleur et puiser en eux ce qu’ils ont de meilleur.
Ne recommençons pas les massacres du Nouveau Monde !
Bonne fête de Pâques à tous mes amis de la terre !
par Henri LAFFORGUE | Nov 6, 2012 | Actualité, Réflexions diverses
Le devoir de désobéissance
Des inconditionnels du mariage des homosexuels s’en prennent maintenant aux maires qui veulent refuser de célébrer de telles unions.
Je leur rappelle que l’homme a une conscience et que, lorsqu’un ordre est contraire à sa conscience, il a le devoir de refuser de l’exécuter.
C’est que fit jadis Antigone en refusant d’exécuter les lois de Créon, et en obéissant aux lois non écrites que lui dictait sa conscience. Elle en est morte mais reste pour toujours un exemple dont l’humanité peut être fière.
Avec le mariage des homosexuels, seront détruits les liens sacrés de la filiation. L’enfant adopté ou procréé, n’aura plus un père et une mère dont il pourra être fier et dont il essaiera de se montrer digne, mais un « parent 1 » et « parent 2 » sortis du néant et appelés à y retourner.
Si par malheur et par démagogie, une telle loi passait ce serait un crime pour l’avenir de nos enfants, un crime pour l’avenir de la France.
par Henri LAFFORGUE | Juil 24, 2012 | Actualité, Réflexions diverses
Le 4 juillet le boson de Higgs a été localisé. La nouvelle a vite été balayée par une actualité faite de crise économique, de chômage, de massacres (notamment en Syrie), etc.
Je laisse aux scientifiques le soin de vulgariser – si c’est possible – cette découverte et j’avoue humblement qu’elle me dépasse totalement.
Mais je voudrais dire ici quelques mots sur les limites de la science et sur les postulats des religions.
Nous le savons tous, la science cherche à dire « comment », et les religions « pourquoi ». Nous avons là deux domaines totalement différents et tout à fait compatibles.
Depuis des siècles et des millénaires, l’homme cherche à comprendre les phénomènes dont il est le témoin. Sa connaissance de l’infiniment petit et de l’infiniment grand ne cesse de progresser. Et il ne cesse de chercher les lois qui régissent ces deux univers.
Il est doué d’intelligence et il a le devoir de s’en servir, de se poser des questions, d’essayer d’y répondre.
Mais – et c’est ce qu’il y a de plus beau – sa quête ne sera jamais achevée. Chaque réponse soulève une multitude de questions nouvelles, et ainsi de suite.
Il est comme la fourmi perdue sur un arbre immense et qui croit, en découvrant un nouveau rameau, avoir découvert le tronc qu’elle ne découvrira jamais. Et d’autant moins que l’arbre croît en même temps que sa connaissance.
Les scientifiques peuvent rester dans un rôle exclusivement scientifique et se contenter de cette suite sans fin de questions-réponses.
Ils peuvent également, comme tant d’hommes, se poser la question du pourquoi. C’est alors qu’interviennent les philosophies et les religions.
Nul ne peut, à mon avis, faire l’économie du pourquoi. Rien ni personne ne pourra jamais m’expliquer par quel miracle de la nature, je suis là, devant mon ordinateur, en ce samedi 21 juillet 2012, à 16 heures 45, et j’aligne des mots que des millions et des millions de bouches ont prononcés avant moi, et par quel miracle ces mots transcrivent non seulement mes questions mais également celles de millions d’hommes.
Pourquoi ? Je n’ai pas la réponse, mais ne puis croire au Hasard. Le Hasard peut détruire en une fraction de seconde une maison, mais n’en construira jamais une, pas même en une éternité !
Les sciences et les religions se rejoignent. Mais j’entends par religions les mouvements qui rassemblent les hommes dans une même quête d’infini, qui ne prétendent pas détenir La Vérité et n’imposent pas des dogmes absolus à l’humanité.
Nous en sommes loin, hélas ! Et la plupart des conflits et des guerres qui ont déchiré l’humanité hier – et la déchirent aujourd’hui encore – sont des guerres de religion.
par Henri LAFFORGUE | Mai 4, 2011 | Actualité

Je n’entends pas prendre ici la défense d’Oussama Ben Laden. C’était un abominable criminel, nul ne peut le nier, et qui s’est réjoui de la mort des quelque 3 000 victimes du World Trade Center.
Mais, ce qui fait l’honneur des nations civilisées, c’est de ne pas user des mêmes méthodes que les terroristes qu’elles combattent.
La mise à mort d’Oussama Ben Laden me dérange. Les informations que nous avons depuis 24 heures sont contradictoires. Aux dernières nouvelles, il aurait été abattu d’une balle en pleine tête, alors qu’il n’était… pas armé !…
Mais, ce qui me choque le plus, c’est que son corps ait été jeté à la mer et n’ait pas reçu de sépulture. Même dans la mort, notre pire ennemi, le plus barbare et le plus criminel, reste un homme, et une nation civilisée s’honore en le traitant avec humanité.
La liesse de tant d’Américains en apprenant cette exécution, enfin, est indécente. Je sais la souffrance de tous ceux qui ont perdu un être cher dans l’effondrement des Tours jumelles. Eux non plus, n’ont pu se recueillir devant le corps de l’être aimé déchiqueté, éparpillé en mille morceaux au milieu des ruines…
Mais cependant, au-delà de la peine et des larmes, au-dessus de la vengeance, il y a la Justice. Or, l’exécution d’Oussama ben Laden, son immersion comme une vulgaire charogne d’un animal quelconque, violent les principes de la Justice éternelle.
La violence appelle la violence. La vengeance appelle la vengeance. Prions que la mort d’Oussama ben Laden ne vienne pas grossir les rangs des terroristes et susciter de nouvelles vocations de kamikazes !…
par Henri LAFFORGUE | Jan 23, 2011 | Actualité, Réflexions diverses

Il est facile, quand on n’est pas concerné directement par un problème, d’avoir des opinions tranchées et sans appel. Ainsi en est-il de l’euthanasie dont le Sénat doit discuter à nouveau ce 25 janvier.
Le respect sacré que nous devons avoir pour la vie, pour toute vie, nous invite à condamner une telle pratique. Et d’ailleurs, l’euthanasie est un mal moderne, une rançon de la civilisation. Dans la Préhistoire, nos lointains ancêtres prenaient soin des membres handicapés de leur communauté. On a trouvé, voici quelques années, dans la grotte de Shanidar, au Turkestan, les vestiges de neuf néandertaliens. L’un d’eux, portait des marques de blessures graves. Seule la solidarité des hommes de son clan lui permit de survivre. Ces derniers auraient pu l’abandonner ou le tuer. Ils ne l’ont pas fait et nous donnent un bel exemple de solidarité à l’aube de l’humanité.
Le problème se pose, en fait, avec acuité depuis que la médecine peut reculer indéfiniment la mort, et la frontière entre acharnement thérapeutique et euthanasie est ténue.
Si une personne endure des souffrances physiques et morales qu’on ne peut adoucir, dont on sait que son mal est incurable et qu’elle ne vit que par des subterfuges artificiels, si cette personne a encore sa conscience et demande à mourir, ou si elle n’a plus sa conscience mais a manifesté la volonté de mourir quand elle serait dans un tel état, faut-il dans une telle situation tout faire pour la maintenir en vie ?…
La question est tragique et ne peut obtenir qu’une réponse collégiale : celle de l’équipe médicale qui la soigne (médecins et infirmières) et celle de la famille. Ce n’est qu’au terme d’un accord entre tous qu’on peut accepter – à mon avis –de mettre un arrêt à ce qui n’est qu’une survie. Mais, l’acte est grave et ne doit en aucun cas être banalisé.
Mais attention à ne pas tomber dans l’euthanasie de confort, à celle qui consiste à donner la mort parce que le malade devient une charge trop lourde pour les proches et pour la société, ou – le danger est réel – parce que les héritiers sont pressés de toucher l’héritage !…
La souffrance fait partie de la vie, il faut tout faire pour l’atténuer, mais savoir aussi l’accepter. La personne qui souffre, qui est profondément diminuée physiquement et intellectuellement, reste un personne humaine et a droit au respect de tous.
Et puis attention aussi – le danger est grand – aux dérives d’eugénisme. Les horreurs des nazis – qui supprimaient les handicapés, les homosexuels, ceux qu’ils appelaient les « sous-hommes » – doivent rester dans toutes les mémoires.
Pour résumer, la sagesse, je crois est de dire non à l’acharnement thérapeutique, dans des cas bien précis et bien cadrés, et non aussi à l’eugénisme. Que l’on soit croyant ou non, la Vie est quelque chose de sacré et son respect doit toujours primé, quelles que soient les peines, les souffrances qu’il nous impose.
L’euthanasie s’apparente au désespoir et jusqu’au bout une vie a du prix pour les autres. Et le problème de l’euthanasie est peut-être surtout celui de la souffrance. Une fois la souffrance supprimée, les demandeurs y renoncent la plupart du temps…
Et finalement, ce qui importe le plus, ce serait que le malade en fin de vie puisse être entouré par des proches ou des infirmières ayant du temps à lui consacrer – ce qui n’est hélas plus le cas dans nos hôpitaux qui ne sont maintenant que des entreprises n’ayant qu’un seul but, la rentabilité ! – et qu’il puisse choisir, quand sa vie n’est plus qu’un fil ténu, le moment de sa mort.
Quelle belle mort pour moi, que celle de cet oncle âgé de quatre-vingts ans, hospitalisé pour des problèmes cardiaques, veillé par son épouse et ses enfants, qui un soir ou un matin – je ne sais plus – dit simplement à son épouse : « C’est fini. » et s’est éteint sereinement au même moment. Il avait choisi lui-même, l’heure où retourner dans l’Eternité.
Je sais combien il est difficile de parler de tout cela sans passion, et une fois encore, je ne prétends pas détenir La Vérité. Il y a dans ce domaine que des cas particuliers qui doivent être examinés avec sagesse et humanité, mais aussi sans complaisance.