L’église, une chance pour un monde de plus en plus individualiste ?…

Notre monde est de plus en plus individualiste, et paradoxalement les leaders politiques appellent tous au rassemblement ! La montée des « communautarismes » qui disloquent la communauté nationale, montre l’impérieuse nécessité, pour tout individu, d’être rattaché à une communauté, quelle qu’elle soit.

En effet est difficile de vivre sans être rattaché ou intégré à une communauté, dont on partage les valeurs, dans laquelle on se sent bien, dans laquelle on est reconnu et pour laquelle on est prêt à donner de sa personne, voir, dans les cas extrêmes, à sacrifier sa vie.

L’attirance des sectes et des troupes de djihadistes provient peut-être, entre autres, de ce besoin.

Les combattants de 14-18, dans l’enfer des tranchées, étaient frères d’une même communauté – celle de leur village, de leur canton, de leur département et finalement d’une même Patrie pour laquelle ils acceptaient de donner leur vie.

Or les mots Patrie et France, qui représentaient pour tous, quelque chose de concret, ont été supplantés aujourd’hui par les entités plus vagues et sans âme d’Europe et de Monde.

Une Europe et un Monde dominés par les dieux Argent et Commerce, et sous le signe de l’uniformité.

Je regrette et m’inquiète profondément de voir notre patrimoine national – aéroports, vignobles, hôpitaux, musées, entreprises, etc. – racheté par des puissances étrangères. Dans ces opérations à courte vue, la France perd son identité et son indépendance ! Ses richesses, son passé, sa culture se diluent dans une marée mondialiste dangereuse. Notre communauté se dissout.

Et cette marée apporte avec elle une uniformité insipide. Que l’on aille désormais à Paris, à Londres, à New York, ou dans quelque autre grande ville du monde, on retrouve partout les mêmes enseignes, les mêmes chaînes, les mêmes services, les mêmes produits, etc.

Où sont les épiceries de nos villages d’antan où l’enfant que j’étais trouvait mille trésors à nuls autres pareils ?…

Qu’on ne s’y trompe pas ! Je ne condamne ni l’Europe, ni le Monde et j’aurais envie de me dire, comme Diogène, « citoyen du monde ». Mais citoyen du monde fier de mon pays, de ma Patrie, souhaitant sa grandeur. En un mot un Français qui aime la France et qui est prêt à s’engager pour elle.

Comme je le dis souvent on ne peut vivre à 7 milliards et à l’heure de la communication instantanée, comme on vivait à quelques centaines de milliers ou de millions, à la vitesse du cheval !

On ne peut fermer les frontières. On ne peut se replier fébrilement chez soi. On ne peut rester indifférents aux misères du monde. La France fait beaucoup pour les soulager et je m’en réjouis. Je souhaite une France qui soit toujours généreuse et prête à partager. Mais hélas, on ne peut donner ni partager ce que l’on n’a pas. Aussi le bon sens exige que dans le don et dans le partage on donne la priorité aux membres les plus proches.

On pourrait croire que l’individualisme est né après la Seconde Guerre mondiale. Curieusement on en trouve la première trace dans l’épitre aux Galates de l’apôtre Paul écrite vers l’an 50 de notre ère : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Galates 3,28)

Dans ce cas, l’individu s’efface dans la communauté d’une Eglise qui se veut universelle, forte aujourd’hui de deux milliards de baptisés. Cette communauté – qui n’a pas toujours donné au monde le meilleur d’elle-même – si elle évite de sombrer dans le sectarisme et l’intégrisme, est peut-être, pour le monde d’aujourd’hui et pour celui de demain, une chance.

Je n’en partage plus les dogmes mais, chrétien de cœur, je crois en la puissance infinie l’Amour, de la générosité et de la fraternité dont le Christ a donné l’exemple au monde et dont l’Eglise cherche à s’inspirer. Aussi, je pense que l’Eglise peut rassembler les hommes en recherche d’idéaux, des hommes que le matérialisme ne comble pas et qui sont assoiffés de Justice et de Paix.

La solitude

Selon la Fondation de France, 12 % des Français vivraient dans la solitude. Cinq millions d’entre nous n’auraient pas ou peu relations sociales.

Ces chiffres sont dramatiques et nous interpellent tous.

La solitude est peut-être le pire des maux sur cette terre. Nous avons tous besoin d’aimer et d’être aimés. Nous avons tous besoin au petit matin de notre vie, d’être entourés par des parents – ou des proches – dont nous partageons l’Amour et l’affection ; de même quand nous sommes adultes et, au soir de notre vie, qu’elle est précieuse cette main qui nous ouvre les portes de l’Eternité !

Jamais peut-être on a tant parlé de solidarité, et jamais l’individualisme n’a tenu tant de place.

Pourtant que vaut une vie sans partage ?!… Il n’y a pas de joie, pas de bonheur sans partage. Et les épreuves de la vie, les échecs, les maladies, etc. sont toujours moins lourds quand on a près de soi une oreille attentive, une âme compatissante.

Il est une solidarité d’Etat avec la redistribution de nos impôts dans les nombreuses aides sociales. Mais cela ne saurait suffire. Cela ne nous exempte pas de l’attention que nous devons porter à tous ceux dont nous croisons la route. Et cela demande si peu et produit tant. Un simple mot, un sourire, une formule de politesse, etc., qui sont pour un cœur souffrant un rayon de soleil.

Ne cédons pas à la désespérance !

Je lis dans le commentaire d’une internaute et dans des courriers échangés avec elle, beaucoup de désespérance et le sentiment qu’avant tout était mieux.

« Il n’y a plus de tolérance… Notre époque est celle des excès… Aujourd’hui on ne croit à rien. On ne vit que pour l’argent et surtout on a perdu la fierté de son pays. Douce France, cher pays de mon enfance, où es-tu ? Etc. »

Cette désespérance est hélas partagée par beaucoup aujourd’hui et, comme me dit cette internaute : « Positiver est bien dur dans cet océan de négativité. »

Il est vrai que notre époque est marquée par un matérialisme et un individualisme profonds. Et il est vrai que la crise économique et financière dramatique que nous connaissons ne conduit pas à l’optimisme. Mais doit-on pour autant baisser les bras et s’abandonner au découragement ?

Je ne crois pas à l’âge d’or et toute époque a son lot, plus ou moins grand, de souffrances. Il y a soixante-dix ans la France et l’Europe étaient sous la botte nazie et la vie – ou la survie – était encore plus difficile qu’aujourd’hui.

Et les Français d’alors furent loin d’être tous des héros ou des salauds. La plupart furent attentistes et opportunistes.

Mais grâce au courage, à l’abnégation, au sacrifice d’un petit nombre, la France et l’Europe ont retrouvé la Liberté et la Paix. Nous sommes les héritiers de ces hommes et de ces femmes courageux qui ont refusé la fatalité et on espéré contre tout espoir. Et nous avons le devoir de sauvegarder leur héritage.

Aussi nous devons refuser le matérialisme et l’individualisme qui ne mènent à rien, et refuser le nihilisme ambiant.

Ce ne sont pas les majorités mais les minorités qui font l’Histoire. Soyons fiers de nos aînés qui ont donné leur vie pour la France et suivons le chemin qu’ils nous ont tracé !

Je ne sais pas si la Vie a un sens, mais je sais que nous pouvons lui en donner un. Il y a des valeurs supérieures qui nous dépassent et auxquelles nous pouvons consacrer notre vie.

Ces valeurs ont pour nom l’Amour, la Générosité, la Solidarité, le Respect, la Justice, la Liberté, la Paix. Dans un monde où tout passe, ces valeurs sont éternelles.

Cessons de dire que tout était mieux dans le passé, et défendons dans nos actes ces valeurs. Je crois en leur contagion et je fais mienne cette pensée du philosophe Héraclite d’Ephèse qui disait, voici 24 siècles : « Sans l’Espérance, on ne trouve pas l’inespéré ».

L’Espérance c’est le refus de la fatalité. Il dépend de nous que cette flamme, cette toute petite et fragile flamme, ne s’éteigne pas !

Et si la crise mondiale était aussi une crise spirituelle ?…

Le monde traverse la plus grave crise économique, financière, sociale, de l’Histoire. Nous le savons tous.

L’injustice du chômage frappe de plus en plus de familles, et personne ne se montre capable d’enrayer un mal qui semble inéluctable.

Chacun propose ses solutions mais, il faut bien le reconnaître, aucune n’est totalement satisfaisante.

La vérité, c’est que personne n’a de solution, et que chaque remède a des effets pervers parfois pires que le mal.

La vérité, c’est que le monde traverse peut-être la plus grande crise spirituelle de son histoire.

Pendant des siècles, le christianisme a été la colonne vertébrale du monde occidental. Or, Mai 68, a balayé un grand nombre de nos certitudes, et n’a rien mis à place. Il a démoli d’un revers de main et sans discernement ce que des siècles avaient construit et n’a rien rebâti.

Des ruines de Mai 68 sont sortis un monde du doute, de la désespérance. Un monde où la vie s’arrête au terme de notre séjour ici-bas et n’a plus aucun sens. Un monde où les valeurs de fidélité, de confiance, de sacrifice sont hélas rejetées par de plus en plus d’individus. Un monde où l’Honneur n’a plus sa place. Un monde où Religion se confond avec aliénation mentale. Un monde où les idéaux sont de plus en plus matériels. Un monde où l’individualisme est roi.

Or, on ne pourra résoudre cette terrible crise, sans un retour aux valeurs de la spiritualité.

Biens souvent – trop souvent – les religions sont cause de divisions et de guerres sans merci, alors qu’elles devraient rassembler.

Mais elles sont aussi porteuses de valeurs d’altruisme, de générosité, de solidarité, d’Amour et d’Espérance dont on ne peut se passer.

Je le sais, l’Amour ne redonne pas ses jambes à un cul-de-jatte, ou ses bras à un manchot. Il ne redonne pas sa famille à un orphelin dont les parents viennent d’être emportés par un un tsunami, ou un fils trop tôt disparu à ses parents brisés.

Mais l’Amour et l’Espérance sont les seuls capables de rendre plus supportables les épreuves dues de notre condition.

Comme l’a dit André Malraux, « le XXIe sera spirituel ou ne sera pas ». Le grand malheur actuellement c’est qu’on ne propose aux peuples que des aspirations matérielles qui jamais ne les combleront.

Quand un quart de l’humanité vit dans la misère totale et manque du strict nécessaire, notre devoir, bien sûr, est de l’aider à profiter des progrès matériels qui rendent moins lourd le poids des jours.

Mais les biens matériels appellent toujours d’autres biens matériels et ne sauraient combler une vie d’homme. A quoi sert d’allonger sans cesse la durée de la vie, si au moment de la quitter, on ne sait jamais interrogé sur son sens, sur sa finalité ?…

Tout cela pour dire que les remèdes proposés pour résoudre la crise que connaît le monde aujourd’hui, ne pourront se limiter à l’économique, au financier, au politique, etc., mais doivent impérativement donner leurs places aux valeurs spirituelles qui sont les marques évidentes et indispensables de notre humanité.

 

Viol d’une adolescente par des mineurs en plein jour à la Part Dieu …

Quatre adolescents âgés de 14 à 16 ans ont imposé une fellation à une jeune fille de 14 ans, mercredi dernier, en plein jour, devant la gare de la Part Dieu, à Lyon. Une dizaine d’autres – dont un enfant de 6 ans, assistaient à la scène. Certains la filmaient avec leur téléphone portable.

Je ne suis pas certains que ces jeunes aient conscience de la gravité de leurs actes.

En effet, nous vivons dans un monde dans lequel il n’y a plus de morale, dans lequel Bien et Mal sont confondus, dans lequel des adolescents de plus en plus jeunes transgressent des interdits pour la bonne raison qu’il n’y a plus d’interdits.

Les médias, la littérature, le cinéma et les arts en général, se complaisent dans le médiocre, quand ce n’est pas le morbide, la scatologie et la pornographie, exacerbent les instincts et les passions, et ont une grande responsabilité dans toutes ces dérives.

Il n’y plus de barrières entre les fantasmes les plus dangereux et leur concrétisation.

Un retour à la morale est urgent. La morale doit s’enseigner dès le plus jeune âge, dans la famille et à l’école. Elle doit avant tout apprendre le respect de l’autre. Et le meilleur enseignement ne tient pas dans des prêches – souvent hypocrites : « faites ce que je dis, pas ce que je fais » – mais dans l’exemple donné.

Malheureusement, l’exemple donné par les plus haut placés dans notre société est bien souvent totalement amoral.

Quels idéaux propose notre société aux jeunes d’aujourd’hui si ce n’est l’argent, le sexe, la drogue ? Pour lutter contre le laxisme, le relâchement des mœurs et l’abandon de toute morale, nos hommes politiques ne connaissent que la répression et la peines de prison. Force est de reconnaître la faillite totale d’une telle stratégie.

Il est urgent de mettre un frein à l’individualisme général, et de redonner aux jeunes des idéaux de service et des valeurs altruistes. C’est le seul chemin pour éviter que des jeunes filles continuent à se faire violer le plus naturellement du monde par des jeunes sans morale.