Peut-on croire encore en Dieu après le typhon des Philippines ?…

Les violences de toutes sortes, les guerres, la barbarie qui déchirent le monde, sont l’œuvre des hommes. Elles nous révoltent mais sont les fruits de l’égoïsme, de la soif de domination, et de la démesure des hommes, et les croyants ne peuvent en rendre responsable leur Dieu.

Mais le typhon qui balaie tout sur son passage aux Philippines ? Qui tue des centaines, des milliers d’innocents. Qui laisse des milliers d’orphelins. Qui plonge dans le plus grand dénuement tout un peuple qui maintenant meurt de faim, de soif, de maladies. Peut-on, après l’injustice d’un tel cataclysme, croire encore en Dieu ?…

La question se pose depuis la nuit des temps après chaque catastrophe.

Personnellement je n’ai pas de réponse. Mais je crois aux miracles de l’Amour. Et s’il est un Dieu d’Amour, je crois que de tels drames lui échappent, qu’Il n’en est pas responsable et qu’il ne s’agit en aucun cas d’un châtiment.

Au milieu de toutes ces terribles épreuves, et par delà la sauvagerie qu’elles engendrent – pillages, luttes sans merci pour avoir un peu de nourriture, un peu d’eau – on assiste à des élans de solidarité, de générosité, de partage extraordinaires. N’est-ce pas là la marque de l’Amour qui, s’il ne peut redonner la vie aux morts et soulager toutes les blessures physiques, apporte tant aux âmes, aux cœurs ?…

Dans la nuit du monde, je me réjouis de la naissance de cette petite Bea Joy, dans un des bâtiments de l’aéroport de Tacloban, quelques heures après le passage du typhon. Sa maman a vingt et un ans, et elle a reçu le nom de sa grand-mère disparue dans drame.

Ainsi la vie est plus forte que la mort ! Puisse cette enfant être une JOIE pour les siens et pour tous les Philippins ! Puisse-t-elle incarner tous les espoirs, toutes les promesses inscrites dans chaque enfant qui vient de naître !

Affaire DSK : le pot de terre contre le pot de fer ?…

J’ai souhaité que Dominique Strauss-Kahn soit traité comme un homme et j’ai été révolté par la façon dont la Justice américaine et les médias l’ont humilié.

Mais je souhaite ardemment aujourd’hui qu’il n’utilise pas la puissance de sa fortune et de ses réseaux pour imposer sa vérité et étouffer la vérité de la victime ou la Vérité tout court.

Certes Dominique Strauss-Kahn est, aux yeux de notre Justice française, présumé innocent et nous ignorons le témoignage de la victime.

Mais, je ne voudrais pas que les rôles soient inversés et qu’il se place à son tour en victime.

Deux phrases dans sa lettre de démission adressée au FMI m’inquiètent : « A tous, je veux dire que je réfute avec la plus extrême fermeté tout ce qui m’est reproché.

[…] et surtout, surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence ».

Ne risque-t-on pas d’assister maintenant à la lutte du pot de terre contre le pot de fer et de voir Dominique Strauss-Kahn acheter à coup de centaines de milliers de dollars – qui apparemment ne lui coûtent guère ! – le témoignage de la victime ?…

Je demande donc à cette Justice américaine où les plus fortunés peuvent retrouver la liberté en échange de millions de dollars, de défendre les droits de cette malheureuse femme de chambre qui a tout contre elle : la pauvreté, la religion – elle est musulmane – et l’absence de puissants réseaux sociaux…