Non ! « Notre-Dame » de Paris n’est pas morte !…

Tristesse ! Immense tristesse !… Comme celle d’innombrables personnes, en France et dans le monde entier, croyants ou non croyants !…

En cette nuit du 16 avril 2019, nous avons vu, en direct, des flammes implacables dévaster cette cathédrale « Notre-Dame » de Paris, que nous pensions éternelle !

Plusieurs centaines de pompiers se sont relayés et ont lutté avec un courage exemplaire et au péril de leur vie, pendant des heures, contre ce terrible incendie.

Au petit matin, nous avons appris que « Notre-Dame » était sauvée mais que l’édifice restait fragilisé… Sauvetage grâce, bien sûr, à l’abnégation des pompiers, et grâce, également, pour les croyants, aux prières de milliers – de millions ? – de fidèles, en France et dans le monde. Deo gratias !

Il est des lieux dont le caractère sacré remonte à la nuit des temps et semble éternel. Ainsi, plusieurs églises se sont succédé à l’emplacement de « Notre-Dame ». Et même, dans des temps encore plus lointains, se serait élevé, en ce lieu, un temple à la déesse égyptienne Isis, dont la statue aurait été amenée là en bateau par les Phéniciens.

La devise de Paris – « Fluctuat nec mergitur » – « Elle est battue par les flots mais ne sombre pas » – rappellerait l’arrivée de cette déesse Isis.

Avant la Vierge Marie, la déesse Isis, bienfaitrice de l’humanité, ayant le pouvoir de ressusciter les morts, était l’incarnation de l’Amour maternel. Comme on voit la Vierge Marie allaitant son fils Jésus, on pouvait voir la déesse Isis allaitant son fils Horus…

Ces lieux sacrés ne meurent pas. Le christianisme les perpétue, en les revêtant de son message d’Espérance, de Justice, de Paix et d’Amour.

Non ! « Notre-Dame » n’est pas morte ! J’en veux pour preuve cette croix qui a résisté aux flammes, et se dresse, signe d’Espoir inaltérable pour les chrétiens, dans un chœur dévasté.

Non ! « Notre-Dame » n’est pas morte ! Certes il faudra sans doute de nombreuses années pour réparer les dommages dont elle été victime, la nuit dernière. Mais le brasier qui l’a si profondément meurtrie, a donné un regain de spiritualité à notre monde de plus en plus matérialiste, et a réveillé la Foi de tous ceux qui doutent !…

Pour les chrétiens cet incendie, au commencement de la Semaine Sainte, est un signe des temps, et rappelle cette parole du Christ, annonçant la destruction du temple de Jérusalem : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19). La Foi des chrétiens ne se limite pas à la splendeur et à la beauté de certains édifices périssables, mais en la croyance au Corps vivant du Christ, que la mort ne peut – et ne pourra jamais – toucher…

Un motif supplémentaire de tristesse : près des cathédrales on construisait, jadis, des Hôtel-Dieu destinés à accueillir les pauvres. Je regrette profondément que des hommes d’affaires aient transformé en Centre commercial l’Hôtel-Dieu de Lyon, le détournant ainsi de sa vocation première, au bénéfice de la société de consommation…