Enlèvement du Père Vandenbeusch au Cameroun
L’enlèvement du Père Georges Vandenbeusch au Cameroun, nous rappelle, si nous ne la savions pas encore, que nous sommes en pleine guerre de religion.
Le monde est victime de fondamentalistes et d’intégristes musulmans, qui convertissent de force les chrétiens, les menacent et n’hésitent pas à les tuer.
Ce sont les mêmes qui ont détruit les bouddhas d’Afghanistan et les mausolées des saints musulmans dans le désert.
Que doit-on faire face à ces fanatiques et fous de Dieu ? Plier bagages et s’enfuir comme des lâches en abandonnant les populations à leur triste sort ? Ou bien rester par fidélité à sa foi et aux peuples dont on partage les peines et les joies de la vie quotidienne ?
Le Père Georges avait choisi de rester malgré les recommandations du gouvernement. Comme l’avaient fait les moines de Thibirine. Non par goût du martyre. Non par goût du risque ou par inconscience. Mais pour témoigner d’un message d’Amour, de Justice et de Paix reçu du Christ voici deux mille ans.
Chacun est libre de croire ou de ne pas croire en Jésus-Christ. Mais tous les humanitaires du monde, les médecins, les infirmières, les infirmiers, toutes les personnes, qui risquent leur vie dans les pays en voie de développement, partagent le même idéal d’Amour, de Justice et de Paix.
Tous condamnent le fanatisme de religions qui, loin de libérer les hommes, les asservissent.
Les violences et la sauvagerie de certains au nom de telle ou telle religion, ne doivent pas faire rejeter en bloc toutes les religions, et les efforts du plus grand nombre pour mener une vie droite et respectueuse de tous, par fidélité à leurs croyances.
Aussi je refuse d’assimiler le christianisme, chantre de la Liberté, à la folie et à la barbarie d’extrémistes qui ne sèment que la haine et la désolation.
Et je veux dire ici mon admiration pour toutes les femmes et pour tous les hommes qui, comme le Père Georges, comme les moines de Thibirine, et comme tous les humanitaires, affrontent de pied ferme tous les dangers pour aider les plus pauvres. Ils sont des exemples de courage pour toute l’humanité.
Et c’est grâce à leur courage, à leur refus de la lâcheté, de la pleutrerie, et plus que par les armes, que le fanatisme, d’où qu’il vienne, pourra être vaincu.
MERCI, Père Georges ! Puisse votre courage et votre dévouement impressionner vos ravisseurs et puissiez-vous rapidement retrouver la liberté !