Loi sur la fin de vie…

* Texte de loi présenté à l’Assemblée nationale le 8 avril dernier

Le 8 avril dernier, les députés, à la demande d’Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime, ont débattu d’un projet de loi sur la « fin de vie ».

N’hésitons pas à appeler un chat et chat, et notons que derrière l’euphémisme « fin de vie » se cachent les mots de triste mémoire « euthanasie », « aide active à mourir » et « suicide assisté », qui évoquent les heures sombres du nazisme…

Soulignons l’indécence d’un tel débat quand, depuis plus d’un an, en France et dans le monde, des dizaines de milliers de soignants luttent –jour et nuit, jusqu’à épuisement- pour arracher à la mort des centaines de milliers de personnes, touchées par cette Covid-19, qui a déjà tué trois millions de personnes dans le monde !

Ces législateurs se réfèrent aux sondages, selon lesquels une majorité écrasante de Français souhaiterait choisir sa fin de vie. Aussi, la loi qu’ils souhaitaient faire adopter, aurait décrété que « toute personne capable majeure » pourrait demander une « assistance médicalisée à mourir » si elle se trouve dans une phase « avancée ou terminale » d’une affection « grave et incurable », provoquant une souffrance « physique ou psychique » qui « ne peut être apaisée » ou que la personne concernée juge « insupportable ». Et il appartiendrait à des médecins de donner la mort.

C’est oublier que, si le rôle des médecins est de tout faire pour soulager les souffrances des patients, de ne pas prolonger abusivement leur agonie, ils ne doivent jamais provoquer délibérément leur mort.

Cette loi, qui occulte complètement les problèmes moraux et éthiques qu’elle pose, entraînerait à terme bien des dérives. En effet, on pourrait donner la mort non seulement à des personnes en fin de vie, mais aussi à des personnes dépressives et invalides qui, connaissant un « passage à vide », demanderaient à mourir. Et en plus cette mort serait qualifiée de « naturelle » ! Quel outrage à la Justice !…

* La loi « Léonetti/Claeys »

Les partisans de l’euthanasie passent sous silence la loi « Léonetti/Claeys » -ignorée du plus grand nombre et votée par le Parlement en 2016-, qui permet pour tous une mort paisible.

Cette loi prévoit une sédation profonde, pour les personnes en fin de vie, dont les souffrances sont devenues insupportables. Avant de procéder à cette sédation, il doit y avoir impérativement une décision collégiale, avec la participation de plusieurs médecins et soignants, de la personne de confiance du patient, munie de ses directives anticipées, et si possible des membres de sa famille

La décision prise, une sédation peut être envisagée pour éviter de prolonger une agonie inutile, et peut alors offrir à ces personnes de quitter la vie paisiblement, dans le respect de leur volonté. Elles peuvent ainsi accéder à une fin de vie dans les meilleures conditions possibles.

Cette loi n’en appelle aucune autre et n’a pas besoin d’être modifiée. Par contre il est urgent de la porter à la connaissance de tous, et de multiplier les unités de soins « palliatifs » -en trop petit nombre-, dans lesquelles les personnes en fin de vie peuvent recevoir ce type de soins.

* Les arguments de partisans de « l’euthanasie »

– Son coût modique : Mais il est bien évident que, dans un monde de plus en plus matérialiste, les partisans de l’euthanasie feront valoir le coût minime d’une injection létale, à côté du coût exorbitant de soins palliatifs. Mais il importe de rappeler que la vie n’a pas de prix. !

– Son respect de la « dignité » : Ces inconditionnels de l’euthanasie en appellent à la dignité humaine. C’est oublier que tout être humain mérite « respect » quelles que soient ses infirmités, ses handicaps, ou autres. La dignité de toute personne, quelles que soient sa maladie, ses infirmités, et la vue qu’elle offre au regard des autres, ne réside pas son aspect physique extérieur, mais dans la qualité du regard compatissant et aimant, qui se porte sur elle.

* La nécessité d’accompagner les personnes près de la mort

Il faut rappeler également le drame atroce, inhumain, de ces dizaines de milliers de personnes en France, dans les EHPAD ou ailleurs qui, en raison du confinement, ont été totalement abandonnées au moment de leur mort, et privées de la présence réconfortante d’un proche pour leur tenir la main, les accompagner de son regard, ou autres. Et nous savons également que tous ces proches –qui n’ont pu accompagner un parent, dans son passage de la vie à la mort- sont dans l’incapacité, aujourd’hui, de s’en remettre, ne parviennent pas à faire leur deuil.

Ces députés qui donnent par cette loi –disons-le franchement- l’autorisation de « tuer » font appel à la Liberté individuelle et à l’Egalité, devant la mort. Mais ils oublient le troisième mot de notre devise nationale : la Fraternité !

En effet, nous appartenons tous à une même communauté humaine et, s’il est impératif de calmer les souffrances physiques insupportables des patients en fin de vie, il est également indispensable, d’apaiser leurs souffrances morales, leur peur de la mort, et donc de les accompagner fraternellement. Personne ne devrait jamais mourir seul.

* Risque de voir adopter une loi sur « l’euthanasie » dans un avenir proche

Ne nous faisons pas d’illusions. Cette loi n’a pas pu être votée, car elle avait été proposée dans le cadre d’une « niche fiscale » et les députés ne disposaient que de six heures trente pour l’adopter. Aussi, quatre députés « Les Républicains » ayant déposé 2 300 amendements et bénéficiant du soutien d’une quarantaine de députés de la majorité, le temps imparti fut dépassé et il ne fut pas possible de la voter.

Mais ces partisans, sans âme, de la légalisation de l’homicide, reviendront en force à la charge. Et cette loi, contraire au respect fondamental de la vie, et à l’obligation de prendre soin de nos frères en humanité, risque bien d’être adoptée. Ce serait alors, l’autorisation donnée par le législateur, de transgresser une limite universelle que toutes les civilisations avaient jusqu’alors respectée et dont les conséquences morales, éthiques et humaines dépassent l’imagination.

Lendemains d’élections…

Lors du premier tour des présidentielles, j’ai voté pour François Bayrou. J’avoue qu’il m’a beaucoup déçu en soutenant François Hollande au second tour. Le centre est traditionnellement ancré à droite et, si pour des raisons que je puis comprendre, il ne voulait pas voter pour Nicolas Sarkozy, il convenait qu’il vote blanc.

Lors du second tour, je voulais ne pas aller voter. Pour montrer ostensiblement mon désaccord avec les deux finalistes.

Puis, au dernier moment, j’avoue avoir voté pour Nicolas Sarkozy – à contrecœur – pour faire barrage à une gauche que je juge dangereuse.

Je note qu’il y a eu 2,1 millions des votes blancs, c’est-à-dire d’électeurs qui ne se reconnaissaient ni dans Nicolas Sarkozy, ni dans François Hollande, et qui auraient pu faire pencher la balance pour la droite…

Une majorité de Français a donc élu François Hollande et je m’incline devant ce choix démocratique.

J’ai dans ma famille et dans mes proches des personnes qui ont voté pour François Hollande. Je les respecte tout à fait. Cela n’enlève rien aux sentiments d’affection ou d’amitié que j’ai pour elles, et même je me réjouis pour elles de la victoire de leur candidat.

Je pense que pour beaucoup, François Hollande est porteur de grands espoirs. Espoirs de davantage de justice sociale. Espoirs d’un retour à la croissance et d’une diminution du chômage. Espoirs d’une démocratie apaisée dans laquelle chacun aura vraiment sa place, sa considération, quel que soit son statut social.

Mais je voudrais dire mes craintes à la suite du retour de la gauche au pouvoir. J’ai grand peur de décisions purement idéologiques et sectaires :

Augmentation des dépenses pour relancer l’économie.

Retour aux 35 heures qui minent notre économie.

Rabaissement de l’âge de la retraite alors que, de toute évidence, vivant de plus en plus vieux, il convient que nous travaillons plus longtemps.

Création de 65 000 postes dans l’éducation nationale alors qu’il suffirait peut-être simplement de redéployer les effectifs et d’affecter à l’enseignement un grand nombre de professeurs qui sont employés à des tâches administratives.

Renforcement de l’assistanat qui fait qu’il est parfois plus lucratif d’être au chômage que de travailler !

Vote des étrangers aux élections municipales, mesure démagogique portée par la gauche et que ne demande d’ailleurs qu’une minorité d’étrangers. J’ai le plus grand respect pour tous les étrangers. Je suis d’accord pour qu’on leur donne la nationalité française quand ils sont depuis un certain nombre d’années en France et sont bien intégrés. Mais c’est seulement, quand ils auront acquis notre nationalité qu’ils pourront voter.

Moralement, je suis totalement opposé au mariage des homosexuels et à leur possibilité d’adopter des enfants. Le mariage doit être réservé aux couples hétérosexuels. Un enfant a besoin, de part la nature, d’un père et d’une mère. Cela dit, je respecte tout à fait les homosexuels et, si un sentiment d’amour les rapproche, je pense que le PACS doit leur donner toute la reconnaissance et tous les droits qu’ils méritent.

– Je suis totalement opposé à la modification de la loi Léonetti sur la fin de vie et sur les intentions de la gauche de légaliser l’euthanasie. Pour moi prime et résout bien des problèmes le commandement : « Tu ne tueras pas » et je me demande combien de personnes – partisanes de l’euthanasie surtout quand elles ne sont pas confrontées directement par cette douloureuse question – seraient prêtes à injecter elles-mêmes – et non par médecin ou infirmière interposés – un dose létale pour donner la mort à leur père, à leur mère ou à leur enfant qu’il n’y a plus d’espoir de sauver ?…

– Je regrette la chasse aux riches, entreprise par la gauche. S’il y a des mauvais riches, il y en a aussi de très honnêtes, de très généreux qui, avec leur richesse, donnent du travail à de très nombreuses personnes. Il n’est jamais bon de désigner des boucs émissaires et de monter les citoyens les uns contre les autres.

Pour conclure je dirai que je partage les idéaux généreux de beaucoup de socialistes, leur soif de partage et de justice, mais je regrette que leur générosité se fasse bien souvent avec l’argent… des autres ! Trop souvent, ils ne mettent pas en pratique pour eux, la morale qu’ils prêchent sur tous les toits

Voilà les craintes que je nourris à propos des socialistes.

Je conclurai ce long article en espérant que l’amour de la France dans le cœur de chacun l’emportera sur les idéologies.