Halte aux loups !…

70 brebis sont mortes, le week-end dernier, à la suite de l’attaque d’un loup dans la vallée de l’Ubaye, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Jusqu’à quand le massacre va-t-il durer ?…

Je pense que, dans la nature, il n’est jamais bon d’éradiquer totalement une espèce. Toutes les espèces sont complémentaires, ont leur rôle à jouer, et il faut toujours rechercher un équilibre entre elles.

Ainsi, le loup, qui est revenu naturellement en France en 1990, mérite-t-il peut-être qu’on lui laisse une place.

Mais on ne saurait ignorer les bergers et leurs troupeaux qui paissent dans les alpages. Certes, l’Etat indemnise les bergers pour les brebis égorgées au prix de deux fois leur valeur. Mais, quel que soit le montant de cette indemnisation, les bergers n’élève pas leurs brebis pour s’enrichir quand elles se font égorger.

Ils tiennent à leurs bêtes. Ils les aiment comme ils aiment la vie solitaire et silencieuse dans les alpages, rythmée par la course du soleil et celle des étoiles.

Hélas ! la vie de berger, avec les attaques des loups – il y en aurait eu 583 depuis le 1er janvier, et plus de 2 000 ovins auraient été tués dans dix départements – devient un véritable enfer auquel il convient de mettre un terme.

Sans éradiquer complètement le loup, peut-être pourrait-on en limiter davantage le nombre et permettre ainsi aux bergers de retrouver la vie paisible à laquelle ils aspirent.