par Henri LAFFORGUE | Oct 26, 2016 | Actualité
Nul n’est au-dessus des lois. Pas même le Président de la République.
Je ne suis pas juriste, mais je crois que toute injure, outrage, ou diffamation envers la magistrature et les magistrats sont sévèrement sanctionnés par des amendes et des peines de prison.
Aussi je m’étonne que personne – absolument personne, à ma connaissance ! – n’ait réclamé des sanctions contre François Hollande qui s’est permis de qualifier « d’institution de lâcheté » l’institution judiciaire dans son livre innommable : « Un président ne devrait pas dire ça ».
Il ne fait guère de doute que, n’importe quel citoyen « lambda », qui aurait tenu de tels propos contre la Justice, aurait été poursuivi.
Mais visiblement, François Hollande est au-dessus des lois !
Cela dit – au risque de me rendre coupable d’outrage envers le Président de la République – je me demande comment un Président sain d’esprit, conscient du poids de sa fonction et mesurant combien le prestige de la France dans le monde dépend de lui, a pu se laisser aller à commettre un tel ouvrage !
Comme je l’ai dit dans une précédente chronique, ce livre reflète un narcissisme pathologique chez son auteur, et l’on peut se demander s’il est encore apte à gouverner la France.
Au cours de sa longue histoire, la France a connu bien des humiliations, mais jamais, je crois, non jamais ! un Président ne l’avait humiliée à ce point !…
par Henri LAFFORGUE | Août 31, 2013 | Actualité, Réflexions diverses
Vivant en société, nous avons tous des obligations les uns envers les autres, obligations dont les plus importantes sont éternelles et universelles. Ces obligations peuvent se résumer au respect total de l’autre, dans son intégrité physique et morale.
La transgression de ces obligations mérite un châtiment plus ou moins important selon la gravité de la faute ou du crime.
Par sa faute ou son crime, une personne s’exclut de la société et le châtiment qui lui est infligé confirme cette exclusion.
Ce ne sera donc qu’après un temps de purification qu’elle pourra être réintégré dans cette société dont elle s’est elle-même exclue.
Comme l’écrivait la philosophe Simone Weil : « De même que la seule manière de témoigner du respect à celui qui souffre de la faim est de lui donner à manger, de même le seul moyen de témoigner du respect à celui qui s’est mis hors la loi est de le réintégrer dans la loi en le soumettant au châtiment qu’elle prescrit. » (L’enraciment).
La privation de liberté d’un fautif ou d’un criminel doit lui permettre de se purifier et doit constituer en même temps une sorte dédommagement pour les torts qu’il a commis et pour la victime qu’il a touchée. Elle doit enfin avoir un effet dissuasif.
Malheureusement, il apparaît clairement aujourd’hui que nos prisons françaises ne constituent pas un juste châtiment et ne permettent pas une véritable expiation.
Surpeuplées, elles sont trop souvent une école du crime et de la récidive. D’autre part il est évident que de nombreux détenus souffrent de troubles psychiatriques, sont déséquilibrés, que leur place serait dans un centre spécialisé pour des soins, et non pas dans le surpeuplement et la promiscuité de nos prisons qui accentuent encore leur déséquilibre.
Il faut que le châtiment s’accompagne d’un sentiment de justice. Or trop souvent la justice est bafouée, et l’échelle des peines est injuste.
Il est injuste en effet que des personnes de milieux favorisés, des personnes privilégiées par leur condition sociale, des personnes haut placées dans la société, des notables, qui devraient donner l’exemple de l’honnêteté et de la droiture, puissent faire de graves malversations, détourner des fonds, par exemple, en quasi-impunité, tandis que des personnes qui n’ont reçu aucune éducation, qui ont été élevées dans la rue, sont systématiquement punies.
Oh, je le sais : l’injustice dont on a été victime, ne justifie pas l’injustice que l’on cause. Nous avons tous une conscience du Bien et du mal, cependant cette conscience peut-être faussée par le manque d’éducation.
Le rôle de la Justice et de la prison devrait précisément être de réveiller cette conscience et d’élever vers le Bien ceux qui sont sur la pente du mal.
Encore conviendrait-il pour cela que les magistrats, la police, et tous ceux qui ont pour mission de faire respecter les lois, soient irréprochables. Tel n’est pas le cas malheureusement.
Encore faudrait-il que la condamnation du fautif ou du criminel soit rendue avec une certaine solennité, un certain cérémonial qui montre la gravité de la faute ou du crime, et que la souffrance occasionnée par la privation de liberté s’accompagne d’un sentiment de justice.
Toutes ces conditions ne sont malheureusement pas respectées actuellement et ne permettent de rétablir l’ordre dont toute société a besoin.
La première condition serait donc le respect de la loi et l’irréprochabilité de tous les notables et de tous les agents de la Justice.
Il conviendrait enfin que nos prisons, sans être des clubs méd., soient des lieux décents, dans lesquels les détenus puissent se purifier de leurs fautes ou de leurs crimes et se reconstruire.
par Henri LAFFORGUE | Fév 9, 2011 | Actualité

Voilà que notre Président veut fixer lui-même les vacances de ses ministres et envisage un projet de loi pour cela !
Toujours l’art d’amuser le peuple et d’esquiver les problèmes cruciaux de notre société.
Pendant ce temps, on ne parle pas du chômage, des mal-logés ou des sans-logis (quelle hypocrisie que cette loi sur le logement opposable !), des problèmes de santé, de sécurité, de l’éducation, et de tous les problèmes de la vie quotidienne de plus en plus difficile pour 65 millions de Français.
Et puis toujours cette démagogie et cette habitude de caresser le peuple dans le sens du poil, en montant les Français les uns contre les autres !
Qui n’est pas profondément meurtri par l’odieux assassinat de Laëtitia à Pornic ? Qui n’est pas plein de compassion pour sa famille ? Mais, Nicolas Sarkozy, comme d’habitude exploite ce drame pour s’attirer les faveurs du peuple.
Il pointe la Justice du doigt et a provoqué la colère bien méritée de tous les magistrats ou presque tous.
Loin de moi, l’idée que nos magistrats soient irréprochables. Mais, ce n’est pas en limitant leurs moyens et ceux des forces de l’ordre qu’on empêchera les crimes. A quoi ont servi les quatre ou cinq lois sur la récidive prises par Nicolas Sarkozy, depuis 2004, époque où il était ministre de l’Intérieur ?!… Du vent ! Encore du vent ! Toujours du vent !…
Enfin, c’est mentir au peuple que de lui faire croire qu’on empêchera tous les crimes odieux, tous les assassinats insupportables. Il y a dans tout homme des forces démentielles, insoupçonnables et imprévisibles contre lesquelles malheureusement on est impuissant !…
par Henri LAFFORGUE | Jan 27, 2011 | Actualité, Politique
Vous croyez que Nicolas Sarkozy a changé ?!… Ecoutez-le, mardi, à Saint Nazaire, parler de la terrible mort de Laëtitia, à Pornic, une semaine plus tôt.
« Un tel drame ne peut rester sans suite. Des tels actes criminels, si l’enquête les confirme, ne peuvent rester impunis… Je souhaite que la justice travaille très vite… Je recevrai la famille dès mon retour. Mais, je veux vous dire que la récidive criminelle n’est pas une fatalité, et je ne me contenterai pas d’une enquête sans suite… Faudra des décisions, et pas des commissions de réflexion. Il y a eu trop de cas comme celui-ci… »
Une nouvelle fois, notre Président réagit dans l’émotionnel, annonce de nouvelles lois ou le durcissement des anciennes.
Qui peut encore croire en ses paroles indignées et ses promesses du plus jamais ?!!! D’après mes informations, nous en serions à la cinquième loi sur la récidive depuis 2004, époque où il était ministre de l’Intérieur !…
Nicolas Sarkozy a toujours les mots les plus durs pour les criminels, des mots inspirés par la haine et le désir de vengeance, des mots méprisants pour tous les magistrats et indignes d’un Président de la République « Le juge qui a osé remettre en liberté un monstre pareil en liberté conditionnelle doit payer pour sa faute. » C’était après le meurtre de la joggeuse Nelly Crémel, le 2 juin 2005.
Plutôt que de nous dire chaque fois qu’il va durcir la loi, il ferait mieux de faire appliquer les lois en vigueur. Nous ployons sous une avalanche de lois dont les décrets d’application d’un grand nombre, ne sont jamais publiés, ou dont les coupes budgétaires drastiques dans les domaines de la sécurité, ne permettent pas l’application !
Comment la sécurité pourrait-elle s’améliorer, quand les effectifs des forces de l’ordre et le nombre des magistrats sont continuellement réduits, quand les tribunaux sont engorgés, les prisons surpeuplées, etc ?…
Oui, Nicolas Sarkozy n’est pas digne de gouverner la France. Le malheur, le grand malheur, c’est que je ne vois aucun homme et aucun parti, auxquels nous puissions confier notre destin.