par Henri LAFFORGUE | Déc 8, 2020 | Actualité, Politique
Ayons le courage d’appeler « chat » un « chat ».
La plupart des jeunes immigrés –qu’ils soient de la première ou de la quatrième génération– n’aiment pas la France. Ils sont venus là pour profiter de tous ses avantages, sans aucunes contreparties, et beaucoup sèment le désordre.
Face à cela, on assiste au laxisme le plus complet de nos dirigeants, par manque de volonté ou peut-être, plus insidieusement, pour récupérer les voix de ces jeunes lors des élections.
Cela absolument inacceptable. Il faut que cela cesse.
Je vous livre les trois suggestions d’un ami :
1° – Confier ces « jeunes » à la Légion Etrangère. Ils en feront au minimum des citoyens, ou alors… ils resteront en Guyane, libres, mais en forêt…
2° – Rétablir les camps de redressement avec des méthodes modernes et humaines… des études ou un apprentissage !
3° – Ré-ouvrir un bagne moderne… dans lequel tous ces semeurs de désordres seront soumis à une stricte discipline et travailleront !
La prison est totalement inefficace, la discipline et le travail sont les seules chances d’une bonne rééducation.
D’autre part, est-il normal que des centaines de jeunes Maliens vivent en France à nos crochets, pendant que nos militaires se font tuer au Mali pour lutter contre la peste islamiste ?!…
Enfin, montrant une fois de plus son incapacité à gouverner, Emmanuel Macron a décidé d’un « Beauvau de la sécurité », en janvier.
Il s’agira là d’une « nouvelle » ! commission qui fera des « propositions sur les relations entre la presse et les forces de sécurité », alors que toutes les mesures pour ramener l’ordre sont connues, la première étant de redonner aux Français la confiance dans leurs policiers et dans leurs gendarmes
Policiers et gendarmes sont de plus en plus sacrifiés par un gouvernement qui les méprise et pour des Français qui ont de moins en moins conscience que c’est grâce à eux, grâce à leur sacrifice, que la France ne sombre pas encore totalement dans le chaos. Mais combien de temps cela durera-t-il ?…
par Henri LAFFORGUE | Fév 26, 2018 | Actualité
Deux militaires français viennent de trouver la mort au Mali. Leur véhicule blindé a sauté sur une mine.
Le soldat sait, en s’engageant, qu’il peut donner la mort et, en contrepartie, la recevoir. Redoutable privilège !…
Emmanuel Macron et Florence Parly, la ministre des armées, ont présenté aux familles et à leurs frères d’armes, leurs condoléances.
Je ne saurais mettre en doute la sincérité de ces condoléances, mais j’ai tendance à voir en elles un exercice convenu, resservi dans chacune de ces tristes circonstances, et qui n’empêchera pas, hélas ! qu’il y ait demain d’autres morts.
Nos soldats sont 4 000 au Sahel. Ils luttent de façon totalement inégale, sur un territoire grand comme l’Europe, contre des terroristes qui sont dans l’immensité du désert comme des poissons dans l’eau, et contre lesquels nous faisons peu de poids.
Comme beaucoup de Français, je me demande si cette opération Barkhane est justifiée. Officiellement « la stratégie sahélienne de la France vise à ce que les Etats partenaires acquièrent la capacité d’assurer leur sécurité de façon autonome » (source : Etat-major des Armées – Ministère de la Défense). En réalité je suis tenté de croire que cette opération est totalement inutile et injustifiée.
Nous sommes dans l’incapacité de ramener la paix sur ces immenses territoires. Nos hommes y connaissent des conditions d’existence terriblement difficiles, éprouvantes pour leur santé, y laissent parfois leur vie, comme dans le cas présent, et disposent d’un matériel obsolète. Ils seraient sans doute plus utiles en métropole pour lutter contre les menaces permanentes du terrorisme ou garder nos frontières. Et je ne parle pas des fonds considérables que nous engloutissons dans cette opération.
Je ne sais ce qui motive notre gouvernement.
Mais je sais que ce soir deux familles et des frères d’armes pleurent deux des leurs. Je pleure avec eux.
par Henri LAFFORGUE | Nov 4, 2014 | Actualité
Quels idéaux notre société propose-t-elle à nos jeunes, hormis l’argent, le sexe, la drogue, les matchs de foot ?…
Les scandales qui éclaboussent chaque semaine le monde politique, quels que soient les partis, des plus petites aux plus hautes sphères, les détournent de la foi en notre patrie et les poussent à la stérilité de l’individualisme ambiant.
Aussi, j’applaudis des deux mains et félicite grandement le Général Pierre Chavancy, Gouverneur militaire de Lyon, et le lieutenant Michel Auvert, chef de section au 92e RI, d’avoir donné une conférence le jeudi 23 octobre, aux étudiants en droit et en sciences politiques, à la Faculté Jean-Moulin à Lyon. Conférence à laquelle j’ai eu la chance d’assister.
L’amphithéâtre – de 450 à 500 places – était plein, si bien qu’une vidéo-conférence eut lieu en même temps dans l’amphithéâtre voisin. C’est dire l’intérêt que portent tous ces jeunes à notre armée.
Le Général Chavancy a décrit, avec une grande clarté, l’éventail des missions confiées à l’armée, à l’intérieur et à l’extérieur, et a dévoilé toute la chaîne de décision, du Président de la république, Chef des armées, au simple soldat.
Il a insisté sur la nécessité « d’apprendre et de comprendre » et sur l’importance capitale de connaître l’histoire et la géographie. Les découpages, aujourd’hui, de certains territoires, les conflits régionaux, prennent leurs racines dans un passé qu’il est impératif de connaître.
Il a montré que le soldat est au service de la Paix et qu’il ne prend jamais plaisir à tuer – même si l’ennemi qui est en face de lui est un « salopard ». Le but n’est pas de « flinguer un salopard », mais de tout faire pour éviter qu’un « salopard » mettre en péril toute la population. De tout faire pour que les populations des territoires où il intervient, puissent vivre en paix dans un Etat de droit.
Il a rappelé que l’armée intervenait toujours dans un cadre légal, à la demande de l’ONU et à l’appel de gouvernements démocratiquement élus, pour rétablir la paix entre les hommes.
Ancien chef des forces françaises en Afghanistan, il a expliqué que le drame de ce pays provenait de la suppression, par les Russes, puis par les Talibans, des cultures vivrières remplacées par la culture du pavot. Une des missions de nos hommes, entre autres, était de sécuriser le pays pour ramener les populations aux cultures vivrières.
On était loin, là, des clichés trop souvent diffusés de va-t-en-guerre et de têtes brûlées.
Le lieutenant Michel Auvert, 32 ans, rentré dans l’armée après un cursus universitaire de haut niveau, a retracé la vie de sa section, 40 hommes, en opération pendant un mois au Mali. La moyenne d’âge des soldats et sous-officiers sous ses ordres est de 23 ans, et la moitié ont le bac.
Il a insisté sur le « savoir être » qui demande le plus grand respect pour tous les personnes que les soldats sont appelés à rencontrer. Sur l’importance du plus petit geste – comme porter la main à son arme – qui peut avoir des répercussions dramatiques pour toute la suite des opérations. Et il a insisté également sur le « savoir-faire », c’est-à-dire sur la connaissance et la maîtrise parfaites de son métier, du combat spécifique en plein désert où la température peut s’élever à plus de 50 degrés le jour et descendre la nuit à seulement 30 ou 40 degrés. Il faut alors boire 10 à 15 litres d’eau par jour, et être accompagné d’une logistique sans faille.
Avec sa section, il a parcouru pour rejoindre le Mali 5 000 kms en bateau, 3 000 kms en camion, et fait sur le terrain 2 000 kms à pied.
Il précise que tout le monde ne peut pas faire ce métier et que les militaires passent des tests sévères pour voir, entre autres, s’ils peuvent rester opérationnels sans avoir dormi pendant trois ou quatre jours et nuits de suite.
Le lieutenant Michel Auvert et ses hommes ont participé à des réunions de réconciliation. Ils ont eu la satisfaction de voir la réinstallation du gouverneur de Gao et la réouverture du marché.
Au terme de sa mission, la section a bénéficié d’un temps de décompression. Séjour de trois jours dans un hôtel cinq étoiles à Chypre où tous ont goûté le bonheur de pouvoir prendre des douches dont ils ont été privés, de pouvoir dormir dans un lit et sans arme à ses côtés, etc. Puis c’est le retour en France avec une permission de trois semaines, au terme de laquelle la section peut être rappelée à tout moment pour une nouvelle mission.
Les règles d’engagement et de déclenchement des tirs sont strictement encadrées. Et le général Chavancy a toujours dit à ses hommes : « Ne faites jamais rien que vous ne puissiez raconter le soir à vos petits-enfants » ce qui résume bien la sagesse de nos soldats.
A la fin de conférence, la parole est donnée aux étudiants.
A une étudiante qui l’interroge sur la baisse des effectifs de 36 000 hommes d’ici 2019, il répond que le livre blanc de l’armée a été fait en concertation avec les responsables politiques, et que la puissance de notre armée ne sera pas affectée par cette diminution, mais simplement qu’il faudra se retirer de certains théâtres d’opérations extérieures.
A un étudiant qui lui demande quelle est la pertinence de la dissuasion nucléaire, il rappelle qu’un automobiliste peut rouler sans assurance, mais qu’il en découvrira l’utilité le jour où il aura un accident. Et il sera alors trop tard, hélas. Il faut donc essayer de se prémunir contre tous les dangers, et il est des dangers que personne ne voit venir. Il rappelle à ce sujet que seule Hélène Carrère d’Encausse avait prédit la chute du mur de Berlin et que personne ne l’a crue alors…
Une étudiante l’interroge sur la présence des femmes dans l’armée, il répond qu’il n’y a aucune discrimination pour qu’elles en fassent partie. L’armée de terre compte 12% de femmes dans ses rangs. Le 92° RI, 5%. Sans être machiste, le général déclare avec humour que, s’il se trouve pris dans un coup dur, il préfère être appuyé par « six gaillards bien musclés », mais s’il se trouve blessé sur un brancard, il appréciera davantage le sourire d’une jeune femme.
Que retenir de tout cela ? Que notre armée et nos soldats sont l’émanation du peuple français et sont au service de la nation. Que si nous avons la chance de vivre aujourd’hui dans un pays libre et en paix, c’est parce que nos anciens ont accepté de faire, quand il l’a fallu, le sacrifice de leur vie et que nos soldats, aujourd’hui, acceptent de risquer – et donnent encore s’il le faut – leur vie pour notre sécurité.
Cet héritage, n’est jamais définitivement acquis, et il appartient aux jeunes générations de s’engager pour le défendre.
L’armée est un chemin, mais il n’y pas qu’elle. Il y a mille façons d’être utile à la France et au monde. Le mot patrie semble à beaucoup suranné, désuet. N’oublions pas sa valeur. L’Amour de France nous concerne tous et nous invite à sortir de cet individualisme dans lequel la société contemporaine veut nous enfermer.
Si j’en juge par les applaudissements qui ont suivi vos interventions, mon Général et mon lieutenant, je pense que vos messages ont été reçus 5 sur 5. MERCI pour votre engagement et pour vos témoignages.