Mort de Laëtitia : quand Sarkozy fait du Sarkozy !…
Vous croyez que Nicolas Sarkozy a changé ?!… Ecoutez-le, mardi, à Saint Nazaire, parler de la terrible mort de Laëtitia, à Pornic, une semaine plus tôt.
« Un tel drame ne peut rester sans suite. Des tels actes criminels, si l’enquête les confirme, ne peuvent rester impunis… Je souhaite que la justice travaille très vite… Je recevrai la famille dès mon retour. Mais, je veux vous dire que la récidive criminelle n’est pas une fatalité, et je ne me contenterai pas d’une enquête sans suite… Faudra des décisions, et pas des commissions de réflexion. Il y a eu trop de cas comme celui-ci… »
Une nouvelle fois, notre Président réagit dans l’émotionnel, annonce de nouvelles lois ou le durcissement des anciennes.
Qui peut encore croire en ses paroles indignées et ses promesses du plus jamais ?!!! D’après mes informations, nous en serions à la cinquième loi sur la récidive depuis 2004, époque où il était ministre de l’Intérieur !…
Nicolas Sarkozy a toujours les mots les plus durs pour les criminels, des mots inspirés par la haine et le désir de vengeance, des mots méprisants pour tous les magistrats et indignes d’un Président de la République « Le juge qui a osé remettre en liberté un monstre pareil en liberté conditionnelle doit payer pour sa faute. » C’était après le meurtre de la joggeuse Nelly Crémel, le 2 juin 2005.
Plutôt que de nous dire chaque fois qu’il va durcir la loi, il ferait mieux de faire appliquer les lois en vigueur. Nous ployons sous une avalanche de lois dont les décrets d’application d’un grand nombre, ne sont jamais publiés, ou dont les coupes budgétaires drastiques dans les domaines de la sécurité, ne permettent pas l’application !
Comment la sécurité pourrait-elle s’améliorer, quand les effectifs des forces de l’ordre et le nombre des magistrats sont continuellement réduits, quand les tribunaux sont engorgés, les prisons surpeuplées, etc ?…
Oui, Nicolas Sarkozy n’est pas digne de gouverner la France. Le malheur, le grand malheur, c’est que je ne vois aucun homme et aucun parti, auxquels nous puissions confier notre destin.