par Henri LAFFORGUE | Juin 20, 2021 | Actualité
Ainsi, la loi sur la PMA a été quasiment « pliée », ce jeudi 10 juin, par l’Assemblée nationale. Certes, les sénateurs vont l’examiner une dernière fois le 24 juin, mais ce sont les députés qui auront le dernier mot, le 29 juin.
Si cette loi est dans « l’air du temps » -les sondages prétendent que la majorité des Français y serait favorable, et ses partisans déclarent que treize pays européens l’ont déjà adoptée- peut-on pour autant la qualifiée de « bonne » ?…
En effet, la PMA pour toutes les femmes –seules ou en couples- et demain de la GPA, semble oublier l’essentiel : elle va autoriser la mise au monde d’orphelins de père, alors qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère.
Elle va priver un enfant artificiellement conçu, de ce père sur lequel tout enfant a besoin de s’appuyer, de se référer. Que pourra donc lui apporter, quand il aura 18 ans, de connaître son géniteur, avec lequel il n’aura jamais rien partagé, avec qui il n’aura aucune histoire commune ?!…
Donner vie à un enfant, n’est jamais un acte anodin. Il n’existe pas de « droit à l’enfant ». Un enfant n’est pas une « chose », une « marchandise » qu’on achète comme n’importe quel bien, dans un supermarché !…
Désirer un enfant est tout à fait légitime. Mais, quand on sait qu’il y a des centaines de milliers d’orphelins dans le monde, pourquoi une femme homosexuelle n’adopterait-elle pas l’un d’eux ? Certes, ce dernier sera lui aussi privé de père. Mais –et la différence est fondamentale- la conception de ce dernier aura été naturelle, et non pas le résultat « artificiel », d’une science et de techniques qui n’acceptent plus aucun interdit.
Hélas ! combien d’héritiers de mai 1968, sont nostalgiques de ce slogan en vogue alors : « Il est interdit d’interdire ». Or, au risque d’être à contre-courant de l’opinion actuelle, il faut rappeler que tout n’est pas permis. Et les lois de la bioéthique sont précisément là pour imposer des garde-fous et des limites à la science !
Et il faut avoir conscience que ce qu’on appelle « progrès » est, dans ce cas, une terrible « régression ».
Le plus grand bonheur, pour un enfant, sur cette terre, est partager, à sa naissance, l’amour d’un père et d’une mère. Combien d’enfants, en ce monde, sont privés de ce bonheur incomparable ! Alors, ne « fabriquons » pas artificiellement des orphelins !
Notons enfin que l’Assurance maladie dont le rôle –comme son nom l’indique- est d’assurer les personnes victimes de maladie, prendra en charge ces PMA qui, en fait de maladie, ont pour but de créer artificiellement ces enfants sans père !!!…
par Henri LAFFORGUE | Fév 25, 2011 | Réflexions diverses
Quoi de plus normal qu’un couple souhaite avoir des enfants ? C’est l’accomplissement, le prolongement naturel de l’Amour qui unit un homme et une femme.
Mais la nature a ses caprices et il arrive – pour de multiples raisons – qu’un couple ne puisse pas naturellement avoir des enfants, du fait de l’homme ou de la femme.
Les scientifiques ont mis au point maintes techniques pour suppléer les carences de Dame Nature. Je ne parlerai ici que de la gestation pour autrui, autrement dit des mères porteuses.
Comment une femme peut-elle accepter d’être détachée d’un enfant qu’elle a porté pendant neuf mois en son sein ?
Les mois de grossesse sont des mois d’échanges, de partage, de complicité intimes et profonds, entre une mère et son enfant. Les séparer à la naissance est pour moi quelque chose de totalement inhumain.
Les couples qui recourent à cette solution, me semblent répondre à un désir égoïste d’enfant. On n’a pas un enfant pour soi-même, mais pour lui-même. Pour lui faire découvrir la beauté, les mystères et les joies de la Vie. Et il y en a, même si la dramatique effervescence de notre monde aujourd’hui peut nous faire croire le contraire.
On a un enfant pour l’ouvrir au monde, pour essayer de le rendre maître de son destin et l’inviter à répandre l’Amour, la Justice, la Paix.
Pour un enfant la naissance est un bouleversement fantastique. Le couper alors de sa mère biologique augmente son désarroi.
Mais, me dira-t-on, bien des enfants dans le passé et aujourd’hui encore sont privés à la naissance de leur mère biologique – pour maintes raisons – et sont parfaitement heureux, réussissent ou réussiront parfaitement leur vie.
C’est vrai. Mais cette séparation à la naissance n’avait pas été programmée dès la conception comme dans le cas des mères porteuses.
On a, avec la gestation pour autrui, une dimension commerciale sordide. Etre mère porteuse risque de devenir un métier comme un autre, et l’enfant devient une marchandise, un objet qu’on achète.
Et puis, il y a ces cas invraisemblables où la mère portera l’enfant de sa fille : quelle confusion générationnelle !
J’ajoute que, lorsqu’il est dans le ventre de sa mère, un enfant se familiarise avec la voix, avec la langue de cette dernière. Dans le cas des gestations pour autrui, on ajoute au traumatisme de la naissance, l’obligation d’apprendre une nouvelle langue et de se familiariser avec une nouvelle mère…
Oui, quoi de plus naturel qu’un couple souhaite avoir des enfants. Mais, si la Nature ne le permet pas, je ne comprends pas cette obstination à vouloir à tout prix un enfant qui soit biologiquement le sien.
Il y a tant d’autres façon de donner un sens à une vie, de prodiguer les richesses d’Amour que chacun porte en soi. Un homme et une femme qui s’aiment peuvent faire le bonheur d’orphelins ou d’enfants abandonnés. Et un couple homosexuel peut très bien s’épanouir dans des œuvres sociales ou caritatives…
La science rend possible beaucoup de choses. Mais il ne faut pas croire que tout ce qui est possible soit bien.