« Je serai un président rassembleur »

Francois-Hollande rassembleur 2013-05-07En ce premier anniversaire de l’élection de François Hollande, je m’interroge sur la promesse du candidat : « Moi président, je serai un président rassembleur ».

Curieux rassembleur que ce président qui monte les ouvriers contre la patrons, les pauvres contre les riches – qu’il dit ne pas aimer mais dont il est entouré – qui divise les Français en imposant – au déni le plus complet de la démocratie – la loi sur le mariage pour tous, et qui réveille des ressentiments dans le monde combattant en faisant du19 mars , « la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc», date controversée par la quasi-totalité des Associations d’Anciens Combattants, car si elle marque l’anniversaire des accords d’Evian – 19 mars 1962 – elle est loin de marquer la fin de la guerre d’Algérie.

Oui, François Hollande est un curieux rassembleur. Les patrons dans leur grande majorité sont des hommes qui ont le souci de leurs ouvriers et dont malheureusement notre gouvernement rend la vie de plus en plus difficile avec toutes les formalités et toutes les taxes auxquelles il les soumet.

Dois-je rappeler le nombre de personnes que font vivre les riches. Certains sont peut-être sans scrupules et peu soucieux des autres. Mais beaucoup ont acquis leur richesse honnêtement, grâce à leur travail, à leur intelligence, leur savoir-faire, et il est totalement injuste d’en faire des boucs-émissaires, des cibles pour la vindicte populaire, et de les spolier des trois quarts de leurs revenus.

En imposant la loi sur le mariage pour tous, François Hollande exacerbe les passions et pousse les personnes les plus tolérantes à l’homophobie. Il se mure dans une idéologie sectaire, s’enferme dans sa tour d’ivoire et ne respecte pas les appels des défenseurs de la famille. Il brise les fondements millénaires de notre société…

Quant au 19 mars, rappelons que le 19 mars 1962 ne peut en aucun cas être considéré comme la fin de la guerre d’Algérie. Ce qui devait être un cessez-le-feu a été le début du massacre de dizaines de civils vivant en Algérie, Harkis et leurs familles, Pieds-noirs, et de centaines de militaires français, assassinés par le FLN et ceux qui le soutenaient. Cette date qui n’est en aucun cas synonyme de paix est donc contestée à juste titre par la très grande majorité des Anciens combattants.

Voilà donc les prouesses de notre Président « rassembleur » !

Amicale rencontre et discussion dans un bus…

L’un des avantages des transports en commun, dont on ne parle jamais, c’est qu’ils permettent des rencontres.

Ainsi lundi matin, en prenant le bus, j’ai eu le plaisir de discuter un long moment, avec un ami que je n’aperçois que rarement.

Nous parlons de nos familles, de nos enfants, de la crise, de politique, etc.

Nous constatons tous les deux que Nicolas Sarkozy a beaucoup promis et peu tenu.

Il avait promis qu’il n’y aurait plus de sans-abris ! Ils sont environ 133 000 !… Et quelle belle fumisterie que cette loi sur le logement opposable ! Connaissez-vous un seul SDF qui ait attaqué à l’Etat pour trouver un logement ?!…

Il avait promis de prendre des mesures en faveur des personnes dépendantes. Nous les attendons toujours…

A propos du chômage, il s’était engagé à ramener le nombre des chômeurs à 5% à la fin de son mandat, au lieu de 10% en 2007. Le taux est actuellement de 9,8% ! Et il avait déclaré que s’il n’y arrivait pas ce serait un échec et ce serait « aux Français d’en tirer les conséquences ». Je sais que depuis il y a eu cette fameuse crise, mais quand même !..

A propos de la crise, nous disons qu’il a beaucoup joué de son éloquence, s’est beaucoup affiché, s’est beaucoup agité, mais a peu agi ! Il s’est donné l’image d’un homme providentiel, mais je ne suis pas sûr qu’il ait été le meilleur.

Nous parlons de cette TVA sociale qui n’a de social que le nom et qui appauvrira un peu plus les classes moyennes et les pauvres.

Nous parlons de ce triple « A ». Il y a quelques semaines, il était capital, pour la France, de le maintenir. Maintenant qu’on l’a perdu, ce n’est plus une catastrophe !…

Mon ami pense que la crise c’est avant tout un problème de répartition des richesses. J’ajoute que c’est aussi un problème de confiance : plus personne n’a confiance dans personne !…

Face à l’avalanche de promesses de nombreux candidats, mon ami déclare qu’il votera pour celui qui en fera le moins. Excellente idée. Mais personnellement je pense que l’élu, quel qu’il soit, n’aura jamais les coudées franches : il sera sous la dépendance des marchés financiers, des banques, des trusts internationaux, etc., et d’une Europe où chacun tire la couverture à soi, et dans laquelle manque une véritable solidarité…

Voilà le terminus. Déjà ! Il met un terme à notre discussion. A regret. J’en fais profiter ici mes lecteurs et, quelles que soient leurs opinions, je les invite à la poursuivre. C’est dans le dialogue et dans un respect réciproques qu’on approche le plus possible d’une vérité si difficile à appréhender, et dont nous sommes chacun porteur d’une petite parcelle…

Le Monde-Uni. Une utopie ?… Pas si sûr !…

La France et un grand nombre de pays européens – qui se disent victimes de la mondialisation – sont tentés de se replier sur soi et de fermer leurs frontières.

Mais tel n’est pas le cas des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil qui représentent presque la moitié de la population mondiale et dont la quasi-totalité des habitants souhaite la mondialisation.

Quand donc nos politiques, économistes et financiers de tout poil, renonceront-ils au rêve dépassé d’une France première puissance économique mondiale. Nous représentons moins de 1% de la population mondiale ! Pourquoi voudrions-nous avoir encore la primauté commerciale et industrielle ?!…

La roue tourne. Notre population vieillit et les pays émergents – dont la population est jeune – veulent leur place au soleil. Ce n’est qu’un juste retour des choses.

Après l’échec d’une Europe qui s’est développée beaucoup trop vite et qui a été bâtie presque exclusivement sur le « fric », la France dont la grandeur repose avant tout dans le rayonnement de ses idées, de sa culture, de ses arts, de son humanisme, devrait s’atteler maintenant à la création du Monde-Uni.

Un monde dans lequel il est évident que nous sommes tous interdépendants et à la construction duquel chaque pays, chaque individu doit apporter sa pierre.

Un monde où l’on cessera de voir en l’autre un rival ou un ennemi à éliminer, mais un frère de la terre ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que chacun de nous.

Un monde où l’argent, les banques, les bourses seront au service de l’homme tout entier et non plus le contraire, comme c’est le cas aujourd’hui.

Un monde où l’on s’attellera aux problèmes les plus urgents : veiller à ce que chacun ait de quoi se nourrir, se vêtir et se loger décemment.

Un monde dans lequel chaque enfant sera scolarisé et dans lequel chacun pourra profiter des bienfaits de la médecine, de toutes les sciences et de toutes les techniques anciennes et modernes.

La recherche de tous ces objectifs essentiels, procurera du travail à chacun et les compétences de chacun seront exploitées.

S’agit-il d’un rêve ? NON !

La dramatique crise mondiale que nous connaissons actuellement –qui frappe les riches sur leur superflu et les pauvres sur le nécessaire – nous invite à remettre les pendules à l’heure !

Il est impératif et urgent de mettre un terme aux écarts scandaleux entre les pays riches – dont nous sommes – et les pays pauvres. Ecarts d’espérance de vie, d’accès aux soins, d’éducation, écarts dans la vie quotidienne, etc.

Il appartient à la France d’aujourd’hui, à la France des droits de l’homme, à la France éternelle, de jeter des ponts entre tous les pays pour construire ce monde de justice, de paix et de fraternité auquel nous aspirons tous.

Il s’agit là d’une tâche surhumaine, mais comme le disait Albert Camus : « On appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout. » (L’été).

Quand les bourses s’effondrent… dans la Corne de l’Afrique…

Je sais la complexité des phénomènes économiques et l’impuissance du simple bon sens à les résoudre. Mais quand même ! Sachons regarder les choses en face et classer les problèmes par ordre d’importance.

Quand les bourses mondiales s’effondrent, que la Grèce, l’Italie, le Portugal sont au bord de la faillite, et que les Etats-Unis – la première économie du monde – croulent sous la dette – c’est aussi le pays le plus endetté du monde – dans le même temps, dans la Corne de l’Afrique, une sécheresse persistante et catastrophique déplace des millions de personnes et en tue des centaines, des milliers ?

517 000 réfugiés somaliens ont fui leur pays et s’entassent dans des camps de fortune au Kenya et en Ethiopie !

Pouvons-nous accepter un tel drame ?

Pour rétablir nos économies, il nous faut de la confiance, de la générosité et de la solidarité. Il faudra tôt ou tard que les créanciers et les boursiers de tout poil soient moins gourmands, et acceptent de remettre leurs créances ou d’en différer le remboursement. Sinon, nous courons à la catastrophe.

Et il convient de se rappeler que lorsque les prix augmentent en Occident, dans les pays en voie de développement c’est le prix de la farine ou du blé qui augmente, c’est pour des millions de gens le minimum vital qui est amputé…

Le bateau prend l’eau de toutes parts et si les puissants de ce monde ne font pas preuve d’intelligence, nous coulerons tous avec lui. Les riches comme les pauvres.

Réflexions sur l’argent et les banques, suite à l’appel d’Eric Cantona…

L’argent et les banques seraient-ils à l’origine de tous les maux que nous connaissons ? Beaucoup le pensent en voyant se creuser l’écart entre les riches et les pauvres et en constatant que les banques ne cherchent souvent que le profit.

Pourtant argent et banque font partie des plus grandes inventions de l’humanité.

Grâce à l’argent on peu évaluer la valeur des biens, les échanger, en évitant les lourdeurs d’un troc qui de nos jours serait impossible, et différer dans le temps des dépenses.

Les banques en collectant l’argent du plus grand nombre, permettent aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités, de financer des investissements que seuls, ils n’auraient pas les moyens de faire, ou ne pourraient le faire qu’après biens des années d’attente.

Le drame aujourd’hui, c’est que l’argent n’est plus un moyen mais une fin. Il n’est plus, bien souvent, pour les plus riches, la contrepartie d’un travail ou de services mais un bien virtuel dans une économie elle aussi virtuelle, cinquante fois plus importante que l’économie réelle.

Nous sommes dans des systèmes totalement viciés où tout est transformé en produits financiers, dans lesquels les actionnaires font la pluie et beau temps et cherchent avant tout à s’enrichir sans se soucier d’améliorer, grâce à leur argent, la condition de leurs frères humains.

Argent, banques et économies ont pour fondement la confiance. Or, aujourd’hui cette confiance est fortement ébranlée. La crise que connaît le monde aujourd’hui – et dont, on l’oublie souvent, les plus grandes victimes sont les pays pauvres pour lesquels les produits de première nécessité atteignent des prix exorbitants – est avant tout une crise de confiance.

Doit-on condamner l’argent et les banques, et suivre le mot d’ordre ridicule d’un Eric Cantona de retirer tout son argent des banques ? Encore faudrait-il en avoir ! Beaucoup ne vivent que prêts et de découverts… Et pour ceux qui en ont, que feront-ils de toutes ces liquidités, où les mettront-ils pour échapper à la menace des voleurs ?!…

Non, ce ne sont pas l’argent et les banques qu’il faut condamner. C’est l’usage qui en est fait.

Je crois à la solidarité. Je prends la défense des riches qui gagnent honnêtement leur vie et partagent leurs richesses avec les plus pauvres. Je crois aux banques et aux banquiers qui sont au service de la communauté, et non pas seulement de quelques privilégiés.

Serais-je en train de rêver ?… Je sais que l’homme, malgré son égoïsme foncier, est capable du meilleur. Beaucoup sont généreux et même très généreux, et il faudrait quelques lois simples – avec des jeux d’encouragements et de contraintes, la carotte et le bâton pour parler familièrement – pour répartir équitablement les richesses et pour qu’argent et banques jouent le rôle bénéfique et régulateur qu’ils peuvent et qu’ils doivent avoir.