La France responsable de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ?…

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la France n’est pas une et indivisible et contrairement à ce qu’a prétendu Emmanuel Macron, le 16 juillet, dans le sillage de ces prédécesseurs Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ce n’est pas « la » France qui est responsable de la rafle du Vel’d’Hiv’ et, aussi odieux que soit ce crime, elle n’a pas à faire de repentance.

La France – et plus particulièrement entre 1940 et 1945 – a souvent été « multiple » et « divisée », et l’on ne saurait voir dans Vichy qu’une « seule » et « unique » France responsable de tous les péchés du monde.

S’il y a eu dans cette France de Vichy – si souvent et si injustement décriée – des salauds et des traitres, il y a eu aussi beaucoup de grands Français. Ainsi, au gouvernement – à côté des opportunistes de tous les temps – il y eut des hommes qui la servirent avec courage, et dont certains finirent déportation.

Osons le dire : le maréchal Pétain fut un sauveur en juin 1940 ; les Français le plébiscitèrent et en firent un Dieu. Puis – à tort ou à raison – le vouèrent gémonies et le condamnèrent à mort cinq ans plus tard ! Emmanuel Macron, qui s’apparente à Jupiter, ferait bien de se méfier de ces retours de l’Histoire…

Dans cette France de Vichy, il y avait l’armée de l’armistice dont la plupart des hommes – contrairement à ce qui est souvent prétendu – s’étaient courageusement battus en mai et juin 1940. Armée qui préparait le retour de la France dans la guerre, en dissimulant du matériel et en dressant des listes pour une mobilisation à venir. Nombreux furent les hommes de cette armée qui s’engagèrent dans l’ORA (Organisation de la Résistance de l’Armée), quand les Allemands envahirent la Zone Libre, et payèrent de leur vie leur engagement.

Il y avait aussi la France des chantiers de jeunesse – du général de la Porte du Theil – véritable « pépinière » de résistants, qu’une lecture sectaire et partisane de l’Histoire fait passer pour « collaborationniste », alors que ces jeunes gens s’entraînaient à la guerre, avec des moyens de fortune, et que beaucoup s’engagèrent dans les armées de la Libération.

Il y avait aussi ces maquisards, véritables héros au service de la patrie ou… bandits de grands chemins pillant, tuant, violant celles et ceux qu’ils rencontraient…

Il y avait aussi, outre-Rhin, ce million de prisonniers de guerre, malchanceux et malaimés… Et ces enrôlés du STO (Service du Travail Obligatoire), victimes pour la plupart de la propagande allemande…

Et l’on ne peut oublier, bien évidemment, dans « ces » Frances de 1940 à 1945, tous ces hommes de la France Libre, poussés par le formidable espoir donné par le général de Gaulle ; et ces quarante millions de Français, pour la plupart attentistes, victimes des restrictions, risquant d’être pris en otages et d’être fusillés, quand de pseudo-résistants abattaient inutilement un soldat allemand.

Pour en revenir aux juifs, rappelons que les trois quarts d’entre eux furent sauvés grâce au courage de milliers de Français qui les cachèrent, quand dans d’autre pays d’Europe la quasi-totalité fut exterminée.

Si l’on veut faire porter à la « seule » et « unique » France – la nôtre, celle de tous les temps, la France « éternelle » – la responsabilité de la rafle du Vel’d’Hiv’, et ainsi la culpabiliser, il faudrait lui reprocher, également, la révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, et la fuite de dizaines de milliers de Protestants qu’elle entraîna ; l’assassinat de Louis XVI et de Marie-Antoinette, crime odieux que l’on soit royaliste ou républicain ; le génocide vendéen de 1793-1794, et tutti quanti.

Il faut raison garder, et en finir avec cette maladie de la repentance actuelle. Aussi odieuses que furent la rafle du Vel’d’Hiv et les persécutions des juifs entre 1940 et 1945, je le dis haut et clair, la France n’en fut pas responsable ! Certains Français dévoyés et qui la trahirent, oui. Mais pas la France tout entière ! Pas la France « éternelle » !

En écrivant cela je vais à contre-courant de la pensée unique contemporaine, issue d’une réécriture de l’Histoire, et que nos politiques, relayés par les médias à leur botte, essaient de nous imposer. Je ne prétends pas détenir « La » Vérité. J’essaie seulement de l’appréhender. Peut-être me trompé-je. Le lecteur jugera. Mais, en tout cas, je m’insurge contre ce nouvel acte de repentance, dans lequel nous entraîne le Président de la République – après celui, honteux, d’Alger, quand il était candidat, le 16 février dernier !

Hommage au 45 000 morts de faim dans les asiles, pendant l’Occupation…

Décidément, il est des historiens, relayés par les politiques et les médias, qui ont l’art de réécrire l’Histoire. C’est ainsi qu’à l’initiative du Professeur d’anthropologie Charles Gardou, un hommage national, auquel a participé François Hollande, vient d’être rendu au 45 000 morts de faim dans les asiles, victimes du régime nazi et de Vichy.

Pétain et Vichy sont accusés d’avoir volontairement laissé mourir de faim 45 000 malades mentaux pendant l’Occupation.

Cette thèse de l’eugénisme a été lancée, à la suite de « l’Extermination douce », de Max Lafont, en 1987, puis de la fiction « Droits d’asile » de Patrick Lemoine, en 1998, psychiatre à l’Hôpital du Vinatier à Lyon.

La vérité est tout autre et, heureusement, une historienne, Isabelle von Bueltzingsloewen, l’a rétablie dans son ouvrage « L’hécatombe des fous ».

Oui, des malades mentaux sont morts de faim pendant l’Occupation. Mais comme sont morts des milliers de vieillards et d’enfants. Et sans qu’il y ait eu la moindre volonté de les faire mourir. Mais parce qu’alors la France connaissait la famine. Parce que les Allemands pillaient tous ses vivres pour ses troupes d’occupation et pour sa population en Allemagne…

Alors, s’il est vrai que des malades mentaux sont morts de faim pendant l’Occupation, il est totalement mensonger d’y voir une volonté délibérée de Vichy.

Une nouvelle fois, les spécialistes de la réécriture de l’Histoire sévissent et l’opinion, en l’absence de contradicteurs, risque de s’y laisser prendre…

 

La vérité sur Philippe Pétain…

J’ai regardé, hier soir, le documentaire sur Pétain. Edifiant ! Il a dû en faire se retourner plus d’un dans leur tombe…

En fait, j’ai eu la confirmation de ce que je pressentais depuis un certain temps, Pétain n’était pas quelqu’un d’intéressant. Il a réellement trahi la France et misé sur la victoire de l’Allemagne. Son grand âge ne saurait être une excuse.

Longtemps on a cru qu’il avait été manipulé par son entourage. Laval notamment. Je ne le crois pas. Il suffit de voir le projet de mesures prises contre les Juifs qu’il a renforcé.

Comme beaucoup de ceux qui prêchent la morale – Travail, Famille, Patrie – Pétain a eu une vie morale loin d’être exemplaire et c’est à juste titre qu’on peut dire qu’il a été un « chaud lapin ».

Ce personnage montre bien à quel point il est dangereux de faire d’un homme un Dieu, fût-il le vainqueur de Verdun… Et ce qui est valable pour Pétain est valable pour tous les chefs d’Etat, de tous les temps, quels qu’ils soient.

Je n’ai aucune sympathie pour de Gaulle dont on a fait également un Dieu.

Mais reste que les pétainistes et les gaullistes des années noires – et non pas ceux qui se baptisent « gaullistes » aujourd’hui et ne risquent que leur siège d’élu – furent pour beaucoup de grands Français qui ont souvent donné leur vie pour la France. Beaucoup imaginèrent un accord secret entre Pétain et de Gaulle. Il n’en fut rien. Hélas.

Les quatre années de collaboration prônées par Pétain sont une page peu glorieuse de notre histoire. Et la guerre civile, que de Gaulle a bien attisée, n’est pas moins glorieuse.