Référendum en Grèce…

Tollé général en Europe et dans le monde, après l’annonce, par Georges Papandréou, d’un référendum en Grèce.

Les gouvernements des dix sept pays d’Europe qui avaient adopté à l’unanimité un plan de sauvetage au sommet de Bruxelles, les 26 et 27 octobre, sont furieux. Les bourses plongent.

Et pourtant, cette décision n’est-elle pas juste et démocratique ?

Le peuple grec ne cesse de manifester de plus en plus violemment contre des décisions imposées de l’extérieur. N’est-il pas juste de le consulter officiellement ?…

De quoi ont donc peur tous nos hommes politiques, tous nos banquiers et nos boursiers, si ce n’est que le peuple grec refuse ce plan de sauvetage que l’Europe lui a imposé et qui le saigne à blanc ?…

Le peuple n’est-il pas souverain ?…

Nicolas Sarkorzy est mal placé pour donner la leçon à Georges Papandréou. Non seulement il n’aura pas organisé un seul référendum pendant son quinquennat, mais encore il a court-circuité la décision du peuple français qui, en 2005, avait refusé avec une majorité de 55% de ratifier le traité de Lisbonne.

De peur d’avoir à nouveau une réponse négative, il s’est adressé au Congrès en 2008 pour faire ratifier ce traité. Conception de la démocratie discutable, même s’il avait annoncé son intention pendant sa campagne électorale…

Une question se pose ici : un gouvernement démocratique doit il accepter la décision d’un peuple quand ce dernier se trompe ?….

C’est là un grave problème. C’est là la force et la faiblesse des démocraties…

C’est le cas du FIS (Front Islamique du Salut) qui obtint légalement 82% des sièges aux élections législatives en Algérie le 26 décembre 1991 et qui fut évincé de manière forte par l’armée.

A-t-on le droit, d’écarter par la force, ceux que le peuple a démocratiquement élus, même si ces derniers doivent le priver ensuite de liberté ?…

Toute la question est là. La Grèce est dans ce cas aujourd’hui : George Papandréou a-t-il le droit de passer outre les volontés de son peuple même si celui-ci prend une décision qui le mène à sa perte ?…

Nicolas Sarkozy et l’art d’amuser le peuple…

Voilà que notre Président veut fixer lui-même les vacances de ses ministres et envisage un projet de loi pour cela !

Toujours l’art d’amuser le peuple et d’esquiver les problèmes cruciaux de notre société.

Pendant ce temps, on ne parle pas du chômage, des mal-logés ou des sans-logis (quelle hypocrisie que cette loi sur le logement opposable !), des problèmes de santé, de sécurité, de l’éducation, et de tous les problèmes de la vie quotidienne de plus en plus difficile pour 65 millions de Français.

Et puis toujours cette démagogie et cette habitude de caresser le peuple dans le sens du poil, en montant les Français les uns contre les autres !

Qui n’est pas profondément meurtri par l’odieux assassinat de Laëtitia à Pornic ? Qui n’est pas plein de compassion pour sa famille ? Mais, Nicolas Sarkozy, comme d’habitude exploite ce drame pour s’attirer les faveurs du peuple.

Il pointe la Justice du doigt et a provoqué la colère bien méritée de tous les magistrats ou presque tous.

Loin de moi, l’idée que nos magistrats soient irréprochables. Mais, ce n’est pas en limitant leurs moyens et ceux des forces de l’ordre qu’on empêchera les crimes. A quoi ont servi les quatre ou cinq lois sur la récidive prises par Nicolas Sarkozy, depuis 2004, époque où il était ministre de l’Intérieur ?!… Du vent ! Encore du vent ! Toujours du vent !…

Enfin, c’est mentir au peuple que de lui faire croire qu’on empêchera tous les crimes odieux, tous les assassinats insupportables. Il y a dans tout homme des forces démentielles, insoupçonnables et imprévisibles contre lesquelles malheureusement on est impuissant !…