De la liberté d’expression.

Liberté d’expression ! Les médias, les hommes politiques n’ont que ce mot à la bouche. Soit. La liberté d’expression est le privilège des états démocratiques et il faut à tout prix le préserver.

Mais j’ajouterai les mots RESPONSABILITE, DEVOIR de RAPPROCHER les HOMMES et non de les DIVISER et RESPECT du SACRE !

Or, que font les journalistes du Charlie-Hebdo en publiant les caricatures de Mahomet ?

Ils se montrent irresponsables en jetant de l’huile sur le feu, en offensant délibérément tous les musulmans, en faisant peser des menaces sur des milliers de Français vivant à l’étranger.

Loin de rapprocher les hommes, d’essayer de désamorcer un engrenage infernal de peurs et de violences, ils les divisent encore davantage, les montent les uns contre les autres.

Enfin, je regrette qu’il n’y ait plus aucun sens du sacré, aucun respect pour celles et ceux qui croient encore que nous ne sommes pas les seuls fruits du hasard, qu’il y a une transcendance, qu’il y a quelque part un Dieu, quel que soit le nom que nous lui donnions.

Charlie-Hebdo ne mérite qu’une condamnation sans appel. Au nom de la liberté d’expression et du droit au blasphème, il se montre plus soucieux de s’enrichir commercialement – les ventes ont explosé ! – que d’aider les hommes de bonne volonté de cette terre qui cherchent à vivre en paix dans le respect mutuel de chacun !

Je fais mienne cette phrase d’Antigone : « Je ne suis pas née pour partager la haine mais l’Amour ». Nos donneurs de leçons en matière de liberté d’expression feraient bien de s’en inspirer…

La crise et la fuite en avant

Toutes les civilisations ont connu des crises. Beaucoup en sont mortes. De nouvelles en sont nées.

La crise que connaît le monde aujourd’hui n’a donc rien de nouveau.

Malheureusement les seuls remèdes cherchés sont des solutions matérielles, et on oublie trop souvent, comme je ne cesse de le répéter, la dimension spirituelle de l’homme.

Il ne faut bien évidemment pas condamner les biens matériels, quand tant d’individus dans le monde sont privés du minimum, mais il faut s’interroger avant tout sur le sens de la vie.

D’où venons-nous ?… Où allons-nous ?… Que voulons-nous ?… Nous ne pouvons faire l’économie de ces questions fondamentales et tant que nous continuerons à refuser de nous les poser, que nous continuerons à fuir en avant, nous ne pourrons trouver ce bonheur et cet équilibre auxquels nous aspirons tous.

Je ne puis croire au Hasard et je pense que – que nous soyons croyants ou non croyants – les religions ont beaucoup à nous apporter, et notamment les sagesses orientales…

Il faut les interroger avec intelligence et avec cœur. Prendre en elles ce qu’elles ont de meilleur, ce qui nous rassemble, ce qui nous élève. Il faut que chaque génération en réinvente les rites, se les réapproprie.

L’humanité est en marche. Or, elle ne peut avancer sans ses racines héritées du passé, sans les acquis des générations qui nous ont précédées.

Malheureusement les hommes qui nous dirigent ne voient guère plus loin que le bout de leur nez. Un exemple parmi des centaines d’autres : tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut diminuer le nombre des automobiles. Non seulement elles polluent la planète, mais encore elles nous étouffent par leur nombre pléthorique. Il devient de plus en plus difficile de circuler dans nos villes. Eh bien, malgré ce constat par tous partagé, que font nos hommes politiques pour lutter contre le chômage ? Ils font tout pour relancer la production automobile !…

On a là un des nombreux paradoxes de nos hommes politiques, de nos économistes et de nos financiers qui, pour lutter contre un mal, choisissent un mal plus grand !…

Il est urgent de retrouver un sens à la vie. Il est urgent de redonner un sens à nos actions. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que le monde pourra envisager un avenir meilleur.

Les larmes de la Corée du Nord…

C’est fou de voir à quel point les peuples peuvent être manipulés ! Nous savons tous en Occident que Kim Jong-Il était un odieux tyran qui opprimait son peuple.

Que dire d’un pays où environ 200 000 prisonniers politiques sont détenus dans des camps aux conditions de vie effroyables et dans lesquels beaucoup trouvent la mort ?!…

Que dire d’un pays où la liberté religieuse n’existe pas ? Entre 50 et 70 000 chrétiens sont enfermés dans des camps ?!…

Que dire d’un pays où le peuple vit dans la plus grande pauvreté parce que l’Etat consacre tout son budget aux armes nucléaires et à l’entretien d’une armée d’un million d’hommes avec un service militaire qui dure dix ans ?!…

Non ! le peuple nord-coréen n’est pas libre !…

Et malgré tout cela nous venons de voir les larmes de tout ce peuple lors des funérailles grandioses du tyran Kim Jong-Il.

Que penser de toutes ces manifestations et de ces scènes d’hystérie collective. Le peuple simule-t-il le désespoir ou regrette-t-il réellement la mort de ce tyran ?… Je ne sais.

Mais ces scènes de désespoir me rappellent les 5 millions de personnes qui ont défilé devant la dépouille de Staline en mars 1953.

Plusieurs centaines de badauds trouvèrent alors la mort, piétinés ou étouffés par la foule !…

Et nous savons que Staline – ce « héros » dont on tout le peuple a pleuré la mort – a déporté et massacré plusieurs millions d’hommes !…

Le jour viendra – plus ou moins proche ou lointain – où cette dictature en Corée du Nord s’effondrera et où la Vérité apparaîtra en pleine lumière. Mais combien de larmes, combien de souffrances, combien de morts, ce retour à la démocratie demandera-t-il ?…

Viol et assassinat d’Agnès Marin : fiction et réalité…

Le petit village du Chambon-sur-Lignon et la France tout entière sont bouleversés par le viol et l’assassinat d’Agnès Marin, cette collégienne de 13 ans. Une famille connaît un deuil cruel.

Mathieu, le meurtrier, un jeune collégien de 17 ans, avait déjà été inculpé pour un viol sur mineure en août 2010.

Ce drame soulève une nouvelle fois la question des lenteurs de la justice et du maintien liberté de certains criminels : pourquoi ce jeune, qui avait été inculpé en août 2010, n’avait-il pas encore été jugé et placé dans un centre de détention adapté ?…

Il soulève également la question de la récidive et des expertises psychiatriques. On pose aux psychiatres des questions auxquelles nul ne pourra jamais répondre : comment savoir si un criminel n’est plus dangereux, est guéri et ne recommencera pas ?…

Enfin, nous savons tous que les suivis psychiatriques imposés à certains, très souvent ne se font pas, faute de moyens.

Nos responsables politiques devront répondre à ces questions, mais je voudrais ici en poser d’autres.

Je veux parler de la violence des jeux vidéo, de nombreux films, et de la banalisation de la pornographie. Dès leur plus jeune âge, les jeunes baignent dans cette atmosphère immorale, malsaine et pernicieuse.

Au point qu’ils ne font plus la différence entre la fiction et la réalité, au point qu’ils ne sont plus retenus par la moindre barrière morale.

Les parents et les éducateurs ont une lourde responsabilité dans les crimes que nous rapportent chaque jour les journaux.

Mais plus que les parents encore, les responsables d’un grand nombre de dérives de nos adolescents, sont ceux qui commercialisent ces jeux, ces films, et tous les médias qui rapportent chaque jour des crimes et des scènes de guerre.

Nous avons deux petits-enfants de 5 et 3 ans. Ils viennent souvent chez nous. Là nous jouons avec eux au jeu de l’oie, aux petits chevaux, aux dames. Nous leur lisons ou racontons de saines histoires et, quand nous leur mettons des dessins animés, c’est pour regarder « Choupi et Doudou », la « Panthère rose », « Boule et Bill », « Tintin au Tibet » et autres.

Bref, des dessins animés dans lesquels il n’y a pas de scènes de violence, ni de viol. Pas des scènes de guerre. Pas de sang.

D’aucuns diront que nous sommes ringards. Je ne crois pas.

La personnalité du petit l’homme se forge dès ses premières années. Et c’est en baignant dès le plus jeune âge dans une atmosphère harmonieuse d’amour et de fraternité, qu’il deviendra un être droit, honnête et respectueux des autres.

Bien évidemment cela n’empêchera pas certains de sombrer dans la délinquance, la drogue et le crime. Il est, hélas, des adultes qui rejettent les valeurs apprises dans leur enfance. C’est là la rançon de la liberté.

Mais cela limitera le nombre des dérives à l’heure de l’adolescence.

Au nom de la sacro-sainte liberté, la censure est interdite et pourtant tout n’est pas bon pour les enfants. Loin de là.

Il appartient bien sûr aux parents de faire cette censure. Mais, bien souvent – trop souvent ! – pris par le temps et la fatigue, ils adoptent la solution de facilité et laissent leurs enfants jouer à la guerre sur leurs consoles ou regarder n’importe quoi à la télévision.

Et il y a de plus en plus de familles monoparentales dont le responsable n’a plus le temps de veiller aux activités de ses enfants.

Je prétends donc que les créateurs de jeux violents, les producteurs de certains films qui banalisent la cruauté et la barbarie, les médias – TV et radios – qui se repaissent de scènes morbides ou qui incitent à la débauche avec des numéros de téléphone où joindre des prostituées, ont une grande part de responsabilité dans les drames de notre triste époque !…

Pour finir, je rappellerai que les habitants de ce petit village du Chambon-sur-Lignon si cruellement marqué aujourd’hui, ont sauvé un très grand nombre de juifs pendant la dernière guerre.

C’est cette image de dévouement aux autres, avec tous les dangers qu’il comportait, que je veux garder. Et qu’il faut garder. C’est cet exemple de fraternité courageuse qu’il faut avant tout rappeler.

Quand les bourses s’effondrent… suite…

Cécile, une internaute, a mis ce commentaire à la suite de mon article du 15 juillet sur l’effondrement des bourses : « Je suis d’accord sur le principe, mais c’est malheureusement plus compliqué que ça… »

Voici ma réponse :

J’ai conscience de la complexité de tout cela. En Somalie, par exemple, les rebelles occupent les deux tiers du territoire et empêchent l’aide internationale d’arriver aux personnes touchées par la famine. De même, le gouvernement somalien accaparerait la plus grande partie de cette aide… On ne saurait donc parler d’égoïsme et de manque de générosité des pays occidentaux.

De même les problèmes provoqués par les dettes colossales de la plupart des pays du monde, dépassent les pauvres citoyens que nous sommes, et s’il y avait une solution simple pour les résoudre, elle serait connue et appliquée. Là encore, il est un peut trop simple, voire simpliste de ramener exclusivement ces problèmes à une lutte entre riches et pauvres, comme j’ai peut-être tendance à le faire dans mes articles.

Les écarts de richesse entre riches et pauvres sont souvent injustes et scandaleux. Je les pointe du doigt, mais je sais qu’il n’y a pas que de mauvais riches. Il y a des richesses honnêtement acquises et mises au service de la communauté. Il convient donc d’être nuancé.

Nous sommes totalement impuissants face à la complexité des problèmes qui se posent au monde aujourd’hui. Et les grands – ceux qui détiennent les pouvoirs politiques, économiques et financiers – ne peuvent pas tout, eux non plus.

Nous sommes victimes du nombre. Dès qu’on est plusieurs, il faut faire des efforts pour s’entendre, pour s’accorder. Alors à près de sept milliards et demi d’individus !…

Nous sommes totalement impuissants à résoudre les problèmes de la planète. Mais doit-on pour autant baisser les bras, renoncer, démissionner ?!… Non ! non et non !

Je l’ai souvent dit : le tort des médias, aujourd’hui, c’est précisément de nous montrer en permanence ce qui va mal, ce qui nous dépasse, ce à propos de quoi nous sommes totalement impuissants.

Aussi, je le redis, je crois aux petites choses. A la contagion des petits gestes, des petits efforts, de la générosité de proximité. Agissons là où nous sommes, avec notre conviction et nos petits moyens… Je crois aux pouvoir de la fraternité, du partage des peines et des joies de chaque jour avec ceux qui nous entourent…

Cela ne résoudra pas le problème de la dette grecque, italienne, portugaise, américaine, etc ?… Qui sait ?!… L’effet boule de neige existe. Quand une charge est trop lourde, les efforts de chacun contribuent à l’alléger. L’océan a besoin de chaque goutte d’eau. Sans chacune d’elles, il ne connaîtrait pas sa plénitude…