par Henri LAFFORGUE | Juil 31, 2011 | Actualité
La maison d’arrêt de Dunkerque compte actuellement 157 détenus pour 90 ou 100 places. De plus cet établissement doit être fermé car il ne respecte pas les normes européennes…
Je me suis donc réjoui de la décision du Procureur de la République de Dunkerque de suspendre les incarcérations jusqu’au 5 septembre pour les peines les moins graves.
« Quand vous faites coucher des gens sur des matelas, vous vous heurtez aux obligations liées au respect de la vie humaine, aux problèmes d’hygiène, au risque de violences… »
J’ai salué le courage de ce Procureur qui osait attirer l’attention du Gouvernement sur un problème absolument scandaleux en France, pays des droits de l’homme !
Il y avait au 1er juillet près de 65 000 personnes incarcérées pour un peu plus de 56 000 places !
Une telle surpopulation carcérale ne peut qu’engendrer ou accentuer la désocialisation, la délinquance, la criminalité. Sans parler de l’augmentation des risques d’agression pour le personnel.
Malheureusement le Chef de l’Etat, prompt à parler et plus lent à agir, ne fait rien pour résoudre ces problèmes. Sa décision de faire encadrer les délinquants par des militaires arrive à point pour les prochaines présidentielles, mais un peu tard quand on sait qu’il était déjà Ministre de l’Intérieur en 2002 !…
Et j’attends que cette décision rentre dans les faits…
Pour l’heure, j’aurais aimé que Philippe Muller, Procureur de la République de Dunkerque, démissionne de son poste plutôt que de céder aux injonctions du Ministre de la Justice.
C’eût été courageux de sa part. Et cela aurait peut-être incité d’autres magistrats à s’élever contre une situation absolument scandaleuse et inacceptable.
par Henri LAFFORGUE | Juin 25, 2011 | Actualité
Un pas en avant. Deux pas en arrière. Le Gouvernement agit à propos des radars avec le même désordre que bien souvent depuis quatre ans.
Il s’inquiète moins d’épargner des vies humaines, que d’engranger la manne financière que lui rapportent ces radars, et cherche avant tout à ménager ses électeurs pour les prochaines présidentielles. Les députés ont le même souci…
Soyons clairs. Quel devrait être le but des radars ? Il me semble que leur mission première est d’inciter les automobilistes à respecter le code de la route, et donc de réduire le nombre d’accidents.
Il conviendrait donc que tous les endroits où une limitation de vitesse s’impose – virage ou carrefour dangereux, passages de piétons, traversée d’agglomérations, etc. – soient signalés et bien signalés ! par des panneaux visibles par tous.
Il n’y pas lieu d’informer en plus les automobilistes de la présence ou non de radars dans ces zones à vitesse réduite. Ils sauront qu’ils doivent réduire leur vitesse. S’ils ne respectent pas le code de la route, ils sauront à quoi ils s’exposent. Inutile donc de rajouter des radars « pédagogiques ».
Le malheur pour les automobilistes, c’est qu’ils ne savent pas toujours quand ils doivent réduire leur vitesse. Je pense aux autoroutes où les limitations passent soudain – et sans qu’on sache pourquoi !– de 130 à 110, ou à 90 kilomètres heure, ou pareillement aux routes où les limitations passent de 90 à 70, ou 50 kilomètres heure sans raison apparente. La signalisation est alors très souvent déficiente. Il n’y a souvent qu’un panneau et si l’on dépasse un camion on ne le voit pas. Et les panneaux de rappel – quand il y en a ! – sont souvent espacés de très nombreux kilomètres.
Aussi, avant de mettre des radars-pièges en de tels lieux, l’Etat devrait renforcer la signalisation environnante pour que nul ne soit pris au dépourvu. Il n’a pas à signaler la présence de radars éventuels mais à indiquer de façon ostensible que la vitesse est limitée. Si des automobilistes ne respectent pas ces limitations et s’ils se font « flasher » c’est alors tant pis pour eux. Ils auront été avertis…
Malheureusement le gouvernement s’intéresse plus au « fric » et à la répression, qu’à la prévention et à la pédagogie. Et à l’approche d’élections la démagogie bat son plein…
Sur la photo mise en tête de cette chronique, il n’y a pas lieu, me semble-t-il, de signaler la présence d’un radar. Le passage à niveau est bien signalé, et sa distance est précisée par trois poteaux. Enfin le panneau de limitation à 50 kilomètres heures est bien visible. Ceux qui ne respectent pas ces indications sont sinon des chauffards, du moins des conducteurs imprudents et méritent d’être sanctionnés.