par Henri LAFFORGUE | Mai 18, 2012 | Actualité
Certains pensent que nous sommes programmés génétiquement, que notre Destin est inscrit dans nos gènes, et que le criminel naît génétiquement criminel.
Je m’insurge contre un tel mensonge et une telle stupidité qui poussent à désespérer de l’homme.
Je le dis haut et fort : nous sommes les artisans de notre Destin. Un fils d’alcoolique ou de truand, ne deviendra pas fatalement alcoolique ou truand.
Certes, nous sommes conditionnés par nos toutes premières années. Nous ne choisissons ni la date, ni le lieu de notre naissance. Ni notre milieu familial. Ni le passé de notre famille. Ni notre éducation. Ni notre religion ou notre absence de religion.
Voilà tout un tas d’éléments qui pourraient nous faire croire que notre Destin est tracé d’avance.
Il n’en est rien.
Il est des enfants qui naissent dans le meilleur environnement et qui tournent mal. Comme il en d’autres qui ont un lourd passif à leur naissance, et qui deviennent des hommes exemplaires.
Tout dépend en fait de l’Amour reçu et de l’Amour donné.
Il n’y a pas de secret, le petit de l’homme – qu’il soit petit ou adulte – a besoin d’aimer et d’être aimé. Sans l’Amour, il n’est rien.
Certains entendent repérer les futurs délinquants en classes maternelle ou primaire. Où va-t-on ?…
Un enfant peut-être turbulent, instable, très difficile à cinq ans, et devenir le meilleur des hommes adulte.
Notre avenir dépend pour beaucoup de nos rencontres, bonnes ou mauvaises.
De mauvaises rencontres feront basculer le destin d’un jeune dont la vie avait tout au départ pour être droite.
Pareillement, des êtres partis sur une mauvaise pente, ayant sombré dans la délinquance voire le crime, feront une rencontre qui illuminera leur vie et les remettra sur le bon chemin.
Aussi, je refuse de désespérer de l’homme. Tant que sa dernière heure n’a pas sonné, il peut faire mentir tous ces fatalistes qui veulent l’enfermer dans un carcan génétique sans issue.
Oui, l’homme est libre. Oui, l’homme bâtit son Destin et le pire malheur qui puisse lui arriver est de s’imaginer qu’il ne sera jamais aimé.
Si les hommes voulaient bien être honnêtes, ils reconnaîtraient qu’il n’y a pas de Hasard. Chacun – quels que soient ses handicaps au départ dans la vie – a au moins une fois dans sa vie – et souvent beaucoup plus – une chance, une petite chance de faire basculer en bien son Destin. Il est libre de saisir ou non cette chance. Tout est là.
par Henri LAFFORGUE | Jan 20, 2012 | Politique
L’un des avantages des transports en commun, dont on ne parle jamais, c’est qu’ils permettent des rencontres.
Ainsi lundi matin, en prenant le bus, j’ai eu le plaisir de discuter un long moment, avec un ami que je n’aperçois que rarement.
Nous parlons de nos familles, de nos enfants, de la crise, de politique, etc.
Nous constatons tous les deux que Nicolas Sarkozy a beaucoup promis et peu tenu.
Il avait promis qu’il n’y aurait plus de sans-abris ! Ils sont environ 133 000 !… Et quelle belle fumisterie que cette loi sur le logement opposable ! Connaissez-vous un seul SDF qui ait attaqué à l’Etat pour trouver un logement ?!…
Il avait promis de prendre des mesures en faveur des personnes dépendantes. Nous les attendons toujours…
A propos du chômage, il s’était engagé à ramener le nombre des chômeurs à 5% à la fin de son mandat, au lieu de 10% en 2007. Le taux est actuellement de 9,8% ! Et il avait déclaré que s’il n’y arrivait pas ce serait un échec et ce serait « aux Français d’en tirer les conséquences ». Je sais que depuis il y a eu cette fameuse crise, mais quand même !..
A propos de la crise, nous disons qu’il a beaucoup joué de son éloquence, s’est beaucoup affiché, s’est beaucoup agité, mais a peu agi ! Il s’est donné l’image d’un homme providentiel, mais je ne suis pas sûr qu’il ait été le meilleur.
Nous parlons de cette TVA sociale qui n’a de social que le nom et qui appauvrira un peu plus les classes moyennes et les pauvres.
Nous parlons de ce triple « A ». Il y a quelques semaines, il était capital, pour la France, de le maintenir. Maintenant qu’on l’a perdu, ce n’est plus une catastrophe !…
Mon ami pense que la crise c’est avant tout un problème de répartition des richesses. J’ajoute que c’est aussi un problème de confiance : plus personne n’a confiance dans personne !…
Face à l’avalanche de promesses de nombreux candidats, mon ami déclare qu’il votera pour celui qui en fera le moins. Excellente idée. Mais personnellement je pense que l’élu, quel qu’il soit, n’aura jamais les coudées franches : il sera sous la dépendance des marchés financiers, des banques, des trusts internationaux, etc., et d’une Europe où chacun tire la couverture à soi, et dans laquelle manque une véritable solidarité…
Voilà le terminus. Déjà ! Il met un terme à notre discussion. A regret. J’en fais profiter ici mes lecteurs et, quelles que soient leurs opinions, je les invite à la poursuivre. C’est dans le dialogue et dans un respect réciproques qu’on approche le plus possible d’une vérité si difficile à appréhender, et dont nous sommes chacun porteur d’une petite parcelle…