Quels exemples les hommes politiques contemporains laisseront-ils à nos descendants dans 80 ans ?…

Vendredi dernier, 7 juillet, un hommage solennel et bien mérité a été rendu, sur la plage d’Ouistreham, à Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer.

Rappelons que ce commando était composé de 177 Français, qui avaient refusé la défaite de juin 1940, et avaient rejoint la France Libre.

Ces hommes, commandé par le lieutenant de vaisseau Kieffer, formèrent la « 1ère Compagnie, Fusilier Marin Commando”, qui dépendait du « Special Service Brigade britanniqueʺ. Ils reçurent en Ecosse, à partir du printemps 1942, le plus dur entrainement au combat qu’on pût imaginer, les amenant au bout de leurs forces, avec des tirs à balles réelles, et toutes les conditions qu’ils pourraient rencontrer lors de leur débarquement.

Ils furent donc les seuls Français à débarquer en Normandie le 6 juin 1944. Au soir du débarquement, ils se trouvaient à 14 km à l’intérieur des terres, selon l’objectif qui leur avait été assigné, mais comptaient 93 blessés et 21 tués. Le lendemain, sur 12 officiers, il n’en restait que 2 !

Léon Gautier était l’un d’eux, et il refusait qu’on le qualifie de « héros », disant avec la plus grande humilité qu’il n’avait fait que son devoir !

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Devoir exemplaire d’un Français qui, par amour de la France, uni dans un élan fraternel avec tous ceux qui refusaient la défaite, avait accepté tous les dangers et était prêt à sacrifier sa vie pour la Liberté de notre Patrie, sous le joug nazi.

De cela, il y a tout juste 80 ans. Et je me demande – avec la plus grande inquiétude – quels exemples de dévouement, d’Amour de la France, de sens de l’honneur, laisseront nos dirigeants d’aujourd’hui, aux Français qui vivront dans 80 ans ?!…

Un chef d’Etat, qui a été incapable de gérer avec humanité, bon sens et intelligence, le mouvement de protestation des gilets jaunes, apparu en octobre 2018. Initialement, ces derniers manifestaient, de façon tout à fait légitime, contre l’augmentation du prix des carburants automobiles. Mais le technocrate Emmanuel Macron refusa de donner une suite favorable à ces revendications.

Conclusion de l’affaire, la France allait connaître 8 mois de violences extrêmes, avec des dégâts de plusieurs milliards, le versement de 10 milliards aux gilets jaunes, et s’achever par un « grand » débat, dont le chef de l’Etat a le « secret » et qui ne mène à rien !…

Quel exemple d’honnêteté et de droiture, le chef de l’Etat laissera-t-il à nos descendants dans 80 ans, quand il déclara, lors de la campagne présidentielle de 2017, qu’il ne modifierait pas l’âge de départ de 62 ans pour les retraites ?…

On connaît la suite et les polémiques sans fin au Parlement, suivies d’innombrables manifestations, par la faute de ses maladresses et de son incompétence.

Parlons encore de la gestion du Covid, de tous les mensonges dont elle s’est accompagnée, de toutes les vérités et contre-vérités, dont se sont rendus responsables tous les membres gouvernement. Bel exemple, là encore, dont pourront s’inspirer nos descendants !

Que diront également nos descendants, de tous les hommes politiques d’aujourd’hui – de droite comme de gauche – qui refusent de reconnaître que l’embrasement des banlieues et de tant de villes de France – qui couvait depuis des décennies – a ses origines profondes la haine de la France et du refus de s’intégrer d’un grand nombre de « banlieusards – pas tous, il est vrai – issus des dernières générations d’immigrés – maghrébins et noirs ?!…

Pourront-ils être fiers de notre ministre de la Justice, Eric Dupond Moretti, poursuivi, entre autres, pour « prise illégale d’intérêts » et qui, malgré tout, conserve sa place au gouvernement et la confiance du chef de l’Etat ? Et quels exemples leur donnera cette clique de ministres, dépourvus de tout sens de l’honneur, d’amour de la France et soucieux davantage de leur place que de l’intérêt de notre Patrie ?!…

Les faits que je rappelle là sont bien connus et j’arrête là ma diatribe.

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Mais j’ai envie de pleurer en pensant à Léon Gautier, à ses innombrables camarades dans la Résistance, qui ont choisi de faire passer la Patrie avant leur intérêt personnel ! Combien, poussés par le seul sens du devoir, ont sacrifié leur vie pour la liberté de tous, pour libérer la France du joug nazi et d’une une Gestapo qui tirait sa toute puissante de la milice aux ordres de Vichy.

Oui, qui dans 80 ans se souviendra encore de leur sacrifice ?…

Et comme je le disais plus haut, j’ai envie de pleurer, car plus personne, dans 80 ans, ne se souviendra du sacrifice des tous ces hommes et de toutes ces femmes.

A l’image de notre chef de l’Etat actuel, qui n’aime pas la France – c’est un fait connu – et qui est partisan du mondialisme, j’ai bien peur que, faute de beaux et nobles exemples laissés par nos « pseudos » élites contemporaines, et qu’en l’absence d’incitations à se dévouer corps et âme à la Patrie, les idéaux de nos descendants dans 80 ans, se limitent essentiellement au consumérisme, et à la satisfaction égoïste de leurs besoins matériels et individuels !..

Syrie : ne pas désespérer !

Mes fidèles lecteurs s’étonneront peut-être que je n’aie jamais parlé de la Syrie dans mes chroniques. Ce silence est loin d’être indifférence devant une guerre qui a fait plus de vingt mille mort en un peu plus d’un an, devant la barbarie sans nom d’odieux criminels qui tuent, violent, torturent hommes, femmes, enfants.

Mon silence est celui de la colère rentrée contre l’impuissance des Nations Unies à ramener la paix sur cette terre de souffrances.

Mon silence est celui d’innombrables hommes de bonne volonté à travers le monde glacés par l’horreur des crimes quotidiens au point d’en perdre la parole, et en rage de ne rien pouvoir faire pour y mettre un terme.

La vérité, c’est que tout le monde est dépassé par la situation, à l’exception des marchands d’armes qui s’enrichissent sans état d’âme, et des fanatiques qui espèrent à la faveur des événements prendre le pouvoir et remplacer une dictature par une autre, et de victimes devenir bourreaux.

La vérité, c’est qu’on ne peut ramener la paix et la démocratie en Syrie en fournissant des armes à l’ASL (Armée Syrienne Libre). Le risque est trop grand de les voir tomber entre les mains de terroristes qui s’en serviront demain contre les démocraties qui les leur auront fournies. Et on paye aujourd’hui, en Afghanistan, l’erreur d’avoir armé, hier, les Talibans contre les Russes.

Alors que faire ? Doit-on accepter d’assister impuissant au massacre d’un peuple ?

Pour le croyant, il reste la prière. Et pour celui qui ne croit pas, il reste la force de la pensée compatissante. Et pour tous, il reste l’Espérance.

Ce drame qui se déroule en direct, sous nos yeux, ne doit pas nous faire désespérer de l’Homme. Les nazis, dans la haine et la barbarie de leurs camps « Nuit et brouillard », n’ont pas réussi à étouffer les flammes de la Résistance, de la Liberté et de l’Amour. C’est toujours elles qui l’emportent et l’emporteront. Mais au prix de combien de sang ? De combien de souffrances ?

Quoi qu’il arrive, la victime reste et restera toujours supérieure au bourreau.

Je voudrais dire, pour finir, toute mon admiration pour ces journalistes – hommes et femmes – qui risquent chaque jour leur vie – et parfois la laissent – pour témoigner des tragédies que vivent les victimes de la guerre. Leur témoignage est précieux. Grâce à eux, nous ne pourrons pas dire le jour où cette guerre prendra fin : « Nous ne savions pas », comme le monde, en 1945, en découvrant les camps de concentration et les chambres à gaz.