De l’intransigeance de certaines religions…

Je le dis souvent et je le répète, les religions et les rites sont faits pour élever et rassembler les hommes. Dans un monde trop souvent matérialiste, elles montrent la dimension spirituelle de l’homme et cherchent à donner un sens à la vie.

Mais elles n’ont en aucun cas à prétendre être les seules à détenir La Vérité et – ce qui est plus grave – à chercher à l’imposer par quelque moyen que ce soit. Elles doivent respecter la liberté de chacun et se montrer tolérantes envers tous.

Enfin, les rites doivent être compatibles avec les exigences du milieu et de l’environnement dans lequel nous vivons.

Aussi, j’avoue avoir totalement approuvé la décision du maire de Gennevilliers de suspendre quatre moniteurs d’une colonie de vacances qui faisaient le ramadan.

Je respecte les musulmans, mais j’estime qu’il est très dangereux, en plein été, de jeûner toute la journée tout en soutenant le rythme intensif d’une colonie sportive qui propose aux jeunes du surf, du skate, des randonnées à vélo, etc.

La décision de la mairie me semblait d’autant plus sage qu’en 2009, une animatrice qui faisait le ramadan et conduisait un minibus avec des adolescents, s’est endormie au volant. Les six passagers ont été blessés, et l’un d’eux garde aujourd’hui des séquelles de cet accident.

J’ai donc approuvé la clause que la mairie avait mise dans le contrat de travail des moniteurs leur imposant de se restaurer et s’hydrater convenablement pendant les repas.

Je constate avec tristesse que, devant la levée de boucliers du Conseil Français du Culte Musulman et d’un grand nombre d’hommes et femmes politiques de tous bords, le Maire de Gennevilliers est revenu sur sa décision.

Je regrette profondément ce manque de fermeté et de courage. On a là, de toute évidence, un rite – le ramadan – qui, dans le cas présent, pour des raisons élémentaires de sécurité, n’est pas conciliable avec la mission de ces moniteurs.

Un islam éclairé devrait le reconnaître et proposer à ses fidèles d’autres formes de solidarité avec nos frères et sœurs de la terre, telles que des dons aux plus pauvres.

Malheureusement, on a là la manifestation d’un islam autoritaire, sectaire et intolérant, loin de la sagesse et de la mesure dont doivent faire preuve les religions dignes de ce nom.

La crise et la fuite en avant

Toutes les civilisations ont connu des crises. Beaucoup en sont mortes. De nouvelles en sont nées.

La crise que connaît le monde aujourd’hui n’a donc rien de nouveau.

Malheureusement les seuls remèdes cherchés sont des solutions matérielles, et on oublie trop souvent, comme je ne cesse de le répéter, la dimension spirituelle de l’homme.

Il ne faut bien évidemment pas condamner les biens matériels, quand tant d’individus dans le monde sont privés du minimum, mais il faut s’interroger avant tout sur le sens de la vie.

D’où venons-nous ?… Où allons-nous ?… Que voulons-nous ?… Nous ne pouvons faire l’économie de ces questions fondamentales et tant que nous continuerons à refuser de nous les poser, que nous continuerons à fuir en avant, nous ne pourrons trouver ce bonheur et cet équilibre auxquels nous aspirons tous.

Je ne puis croire au Hasard et je pense que – que nous soyons croyants ou non croyants – les religions ont beaucoup à nous apporter, et notamment les sagesses orientales…

Il faut les interroger avec intelligence et avec cœur. Prendre en elles ce qu’elles ont de meilleur, ce qui nous rassemble, ce qui nous élève. Il faut que chaque génération en réinvente les rites, se les réapproprie.

L’humanité est en marche. Or, elle ne peut avancer sans ses racines héritées du passé, sans les acquis des générations qui nous ont précédées.

Malheureusement les hommes qui nous dirigent ne voient guère plus loin que le bout de leur nez. Un exemple parmi des centaines d’autres : tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut diminuer le nombre des automobiles. Non seulement elles polluent la planète, mais encore elles nous étouffent par leur nombre pléthorique. Il devient de plus en plus difficile de circuler dans nos villes. Eh bien, malgré ce constat par tous partagé, que font nos hommes politiques pour lutter contre le chômage ? Ils font tout pour relancer la production automobile !…

On a là un des nombreux paradoxes de nos hommes politiques, de nos économistes et de nos financiers qui, pour lutter contre un mal, choisissent un mal plus grand !…

Il est urgent de retrouver un sens à la vie. Il est urgent de redonner un sens à nos actions. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que le monde pourra envisager un avenir meilleur.