Du mariage des homosexuels

Incapable de trouver des remèdes aux terribles problèmes économiques de la France – et qui le serait ? – notre gouvernement fait diversion en remettant à l’ordre du jour le mariage des homosexuels.

La nature veut que, pour venir à la vie, un enfant ait besoin d’un père et d’une mère.

Je sais que toute référence à la nature n’est pas bonne à prendre. Par exemple, la nature a voulu que, pendant des millénaires, des gamines de 14 ou 15 ans, meurent en mettant au monde leur premier enfant. On ne saurait donc condamner les progrès faits par l’obstétrique sur la nature, et il en est de mêmes d’innombrables conquêtes de la médecine et de la science sur toutes les épreuves auxquelles nous condamnait une vie réduite l’état de pure nature.

D’aucuns affirment donc aujourd’hui que les mœurs – d’où vient notre mot « morale » – ont évolué, et qu’il n’y a plus de raison – si ce n’est du sectarisme, de l’intégrisme, du passéisme – pour que deux hommes ou deux femmes ne se marient pas et d’adoptent pas des enfants.

Personnellement, j’ai le plus grand respect pour les homosexuels, hommes ou femmes. S’ils éprouvent une attirance charnelle et de l’amour pour une personne de même sexe, je ne saurais les juger et encore moins les condamner comme ce fut le cas dans l’Europe des nazis.

Qu’ils bénéficient d’une protection de la loi pour pouvoir hériter des biens l’un de l’autre en cas de décès, cela ne me choque pas.

Mais qu’ils puissent se marier et adopter des enfants, je dis non et non.

Le mariage consacre l’union d’un homme et d’une femme, et leur faculté à procréer, ce qui n’est pas le cas des homosexuels. Ces derniers ont le Pacs pour sceller leur union.

Quant aux enfants, ce ne sont pas des objets qu’on s’offre pour satisfaire des désirs personnels. Quel modèle, quelle référence auront des enfants élevés par deux hommes ou par deux femmes qui ne sont ni leur père, ni leur mère ? A qui vont-ils s’identifier ?…

Je ne dis pas que certains couples d’homosexuels ne soient pas capables de bien s’occuper, de s’occuper avec amour d’enfants. Et même certains s’en occuperont parfois mieux que des couples hétérosexuels.

Mais je dis qu’une telle situation n’est pas un bien. Tout enfant a besoin de racines. De racines spirituelles et aussi charnelles. Or, tôt au tard, l’absence de racines charnelles créera un vide, un manque.

L’enfant voudra savoir d’où il vient. Voudra connaître ses origines. Et alors il se trouvera né de mère porteuse, ou de père par procuration, et ne pourra pas reconstituer une filiation. C’est là pour moi un mal.

Pour finir, je pense que cette question est trop grave pour être expédiée en une séance de vote à l’Assemblée nationale. Elle devrait faire l’objet d’un comité d’éthique composé de médecins, de théologiens de toutes confessions, de philosophes, et de scientifiques ne dépendant absolument d’aucune autorité de tutelle et rendant donc leurs avis en totale indépendance.

Je redis enfin – ce que j’ai déjà dit dans de précédentes chroniques – que je trouve vraiment paradoxal l’entêtement des homosexuels à vouloir se marier à tout prix à l’heure où un mariage sur deux se termine par un divorce !…

 

Doit-on lancer un débat sur le nucléaire en France ?…

Je l’avoue, j’étais jusqu’à présent favorable aux centrales nucléaires. Pour la bonne raison qu’elles me semblaient fournir une énergie propre et capable de répondre aux immenses besoins énergétiques du monde moderne. Elles ne rejettent pas de CO2 dans l’atmosphère, comme les centrales thermiques, leur combustible, l’uranium, présente encore d’importantes réserves et ne risque pas de manquer dans un proche avenir comme le pétrole.

L’enchaînement de catastrophes sur des réacteurs au Japon – quels que soient les premiers messages rassurants mais mensongers des politiques – me pousse à revoir mes certitudes.

Si l’on peut se prémunir contre certains risques, il apparaît clairement qu’on ne peut se prémunir contre les cumuls de risques. Les Japonais avaient prévu les secousses sismiques de forte intensité et leurs centrales semblent avoir bien résisté à l’épreuve, bien que les secousses du 11 mars fussent – à ma connaissance – supérieures à l’intensité maximale prévue.

Mais, ils n’avaient pas prévu l’inondation provoquée par le tsunami et ses conséquences catastrophiques sur les réacteurs.

Daniel Cohn-Bendit veut lancer un débat d’un an sur le nucléaire en France, suivi d’un référendum. Je crois qu’il a raison.

Il importe, à la lumière de ces dramatiques événements dont on ne connaît pas encore l’issue et toutes les conséquences – des milliers de gens risquent d’être contaminés par la radioactivité, de souffrir de cancers, et de voir leurs descendants victimes de malformations génétiques – il importe de réfléchir sur l’opportunité de poursuivre la politique nucléaire actuelle de la France.

Ce débat, auquel tous pourront participer, devra être encadré par des scientifiques et la grande question sera de savoir comment pourra-t-on remplacer l’énergie nucléaire en France quand elle fournit 80% de notre consommation en électricité …