La France doit-elle accueillir tous les réfugiés tunisiens ?…

« Il n’est pas normal qu’on ne rassure pas les Français sur toutes ces populations qui viennent de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux… Marine Le Pen n’a aucune solution. C’est vrai que nous on a des solutions. Mais il faut avoir le courage de les faire »

Ces propos de l’ancienne porte-parole de l’UMP, Chantal Brunel, scandalisent tous les bien pensants. Et pourtant…

Certes, il y a chez cette députée, le désir de rependre des voix au Front national et donc une manœuvre démagogique. Mais…

Mais, si je souhaite que la France soit et reste une terre d’accueil et d’hospitalité pour le plus grand nombre, il faut aussi garder les pieds sur terre. Sommes-nous prêts, quand plus de trois millions de personnes n’ont pas de logement ou ont un logement insalubre, quand la France compte plus de 4 millions de chômeurs, quand on ne cesse de nous parler du trou béant de notre Sécurité sociale, etc., sommes-nous prêts à accueillir des milliers d’étrangers supplémentaires ?…

A ma connaissance, les Tunisiens qui viennent frapper à notre porte, ne risquent plus leur vie et nous pouvons difficilement accepter qu’ils accentuent davantage nos difficultés.

Je suis loin de me désintéresser de leur sort. Mais c’est dans leur pays que la France, que l’Europe, que les pays les plus riches doivent les aider. En leur fournissant des aides alimentaires pour assurer leur vie et des aides financières pour les aider à rebâtir leur économie et leur tissu social.

Combien, parmi tous ces bien pensants souvent hypocrites qui se scandalisent des propos de Françoise Brunel, seraient prêts à partager leur logement et leurs économies avec tous ces réfugiés ? Tant qu’il s’agit des ressources communes de la nation, les hommes et les femmes de cœur ne se comptent pas. Mais, dès qu’il s’agit d’ouvrir son propre portefeuille, alors ils sont plus rares…

Il est bien évident que les propos que je tiens sur les Tunisiens demandeurs d’asile, ne concernent que les réfugiés économiques. La France doit et devra toujours accueillir sans réserve tous ceux dont la vie est menacée dans leur pays. Tel ne semble pas être le cas avec les actuels réfugiés tunisiens.

J’ajoute que je vois avec la plus grande peine, la communauté internationale tergiverser sans fin pour une intervention en Libye. Pendant ce temps, les Libyens qui rêvent de liberté et de démocratie, se font massacrer par les troupes d’un dictateur que l’Occident a encensé !… Plutôt que de s’indigner sur le renvoi des Tunisiens dans leur pays, ne ferait-on pas mieux d’aider les insurgés libyens avant qu’il ne soit trop tard ?…

A propos du retrait du marché du Di-Antalvic…

Je ne suis ni médecin, ni pharmacien. Je n’ai donc pas compétence pour dire si vraiment le retrait du marché du Di-Antalvic est médicalement justifié. Qu’il me soit permis, cependant, de donner mon avis en tant que simple patient.

Cet antidouleur réussit pour certains malades là où tous les autres antidouleurs échouent. Mais, dit-on, des overdoses – accidentelles ou volontaires – peuvent entraîner la mort. Soit.

Mais combien d’autres médicaments risquent d’entraîner la mort s’ils sont pris en trop grande quantité ? Doit-on pour autant tous les retirer du marché ?…

Ce n’est pas le retrait de ce médicament qui détournera de leur but les candidats au suicide. Ceux qui veulent se donner la mort – hélas – en trouveront toujours les moyens, et le nombre des médicaments dont une absorption massive entraîne la mort, est illimité.

Le Di-Antalvic n’était délivré que sur ordonnance et l’on peut donc penser que les médecins avertissaient patients des dangers des surdosages.

Le retrait de ce médicament – qui prive de nombreux patients de ses bienfaits – a été dicté par l’Agence Européenne du Médicament (EMEA). Mais, je ne suis pas certain qu’il ait été motivé uniquementen raison de ses éventuels dangers.

Je me demande s’il n’est pas dû tout simplement à de basses raisons financières et des manœuvres de laboratoires. Près de 8 millions de Français en consomment, et cela coûte cher à la Sécurité sociale… D’autre part, il est bien connu que pour s’enrichir, les patrons de laboratoires font la pluie et les beau temps dans la diffusion et le retrait des médicaments…

Je rappelle, enfin, que le mot « médicament » se disait en grec ancien « pharmakon » (qui a donné notre « pharmacie »). Or, « pharmakon », désignait toute substance salutaire ou malfaisante ! Voilà qui nous montre que tout médicament peut être à la fois bénéfique et poison, et qu’il convient de toujours en user à bon escient.