par Henri LAFFORGUE | Jan 30, 2014 | Actualité, Réflexions diverses
Toutes les personnes qui ont un peu de sensibilité en ce monde sont bouleversées par l’engagement de ces adolescents – souvent sans problèmes – qui, du jour au lendemain, quittent tout pour aller combattre en Syrie.
Personnellement, cela me bouleverse, mais j’avoue que cela ne m’étonne qu’à moitié et que – si je condamne cet engagement – j’éprouve une certaine admiration pour ces jeunes.
Car enfin, quels idéaux, quels exemples proposent aux jeunes notre société occidentale ? L’argent, le sexe, la drogue et toute une kyrielle de biens matériels, valeurs sur lesquelles on ne construit pas une vie, et dont des jeunes assoiffés de pureté, désirant servir, se détournent avec courage.
Ils décident alors de tout quitter et se mettent au service de grandes causes pour lesquelles ils sont prêts à risquer, voire à donner leur vie.
Malheureusement ces jeunes qui s’engagent dans la guerre pour renverser une dictature, n’ont pas conscience que, s’ils réussissent, cette dictature sera remplacée par celle d’une charia inhumaine, machiste et qui réduit la femme en esclavage.
Ils s’imaginent servir Dieu alors qu’ils servent le diable.
Oui, je veux croire que beaucoup parmi ces jeunes qui vont faire la guerre en Syrie ont un cœur pur et sont victimes de l’endoctrinement de maîtres à penser dévoyés qui abusent de leur candeur et de leur générosité.
Rappelons-nous : il y a soixante-dix ans, dans la nuit de l’Occupation, des adolescents, guidés par de bons maîtres, ont eux aussi risqué et donné leur vie pour la Liberté de tous. Mais d’autres, tous aussi courageux, dans de mêmes collèges parfois, se sont laissés influencés et abusés par des professeurs fascistes, se sont engagés dans l’armée allemande et sont allés mourir dans les plaines de Russie…
La faute de ces mauvais choix, hier comme aujourd’hui, tient non pas à l’esprit de ces adolescents, mais à ceux qui profitent de leur enthousiasme, de leur manque de maturité et de leur candeur, pour les entraîner sur de mauvais chemins…
Il est donc URGENT que notre société, nos médias, nos dirigeants proposent de vraies valeurs à notre jeunesse pour que nos adolescents ne soient plus victimes de chimères mortifères et mettent leur énergie au service la JUSTICE et de la PAIX.
L’origine de bien des conflits qui déchirent notre monde est l’injustice ou le sentiment d’injustice, aussi tous ceux qui œuvrent pour la JUSTICE œuvrent pour la PAIX
par Henri LAFFORGUE | Sep 6, 2013 | Actualité
Depuis deux ans et demi, la guerre civile a fait plus de 120 000 morts en Syrie, sans compter les innombrables blessés et autres victimes de cette barbarie.
Ne s’agit-il pas là, déjà, d’un crime contre l’humanité ?!…
Et voilà que soudain les Occidentaux s’emballent parce que des armes chimiques ont été utilisées !…
Les armes qui ont été utilisées précédemment ne sont-elles pas aussi – et même plus – barbares avec toutes les horribles souffrances qui les accompagnent ?!…
Une intervention militaire apportera-t-elle un tant soit peu de paix, allégera-t-elle un tant soit peu la souffrance des Syriens ?
Il n’en sera rien. Des frappes de missiles ne feront qu’ajouter de la souffrance à la souffrance, et entraîneront une escalade encore plus barbare dans la guerre.
C’est pourquoi il faut refuser cette escalade dans laquelle veut nous entraîner François Hollande et ses fidèles, par inconscience ou pour se donner bonne conscience !
par Henri LAFFORGUE | Août 7, 2012 | Actualité, Réflexions diverses
Mes fidèles lecteurs s’étonneront peut-être que je n’aie jamais parlé de la Syrie dans mes chroniques. Ce silence est loin d’être indifférence devant une guerre qui a fait plus de vingt mille mort en un peu plus d’un an, devant la barbarie sans nom d’odieux criminels qui tuent, violent, torturent hommes, femmes, enfants.
Mon silence est celui de la colère rentrée contre l’impuissance des Nations Unies à ramener la paix sur cette terre de souffrances.
Mon silence est celui d’innombrables hommes de bonne volonté à travers le monde glacés par l’horreur des crimes quotidiens au point d’en perdre la parole, et en rage de ne rien pouvoir faire pour y mettre un terme.
La vérité, c’est que tout le monde est dépassé par la situation, à l’exception des marchands d’armes qui s’enrichissent sans état d’âme, et des fanatiques qui espèrent à la faveur des événements prendre le pouvoir et remplacer une dictature par une autre, et de victimes devenir bourreaux.
La vérité, c’est qu’on ne peut ramener la paix et la démocratie en Syrie en fournissant des armes à l’ASL (Armée Syrienne Libre). Le risque est trop grand de les voir tomber entre les mains de terroristes qui s’en serviront demain contre les démocraties qui les leur auront fournies. Et on paye aujourd’hui, en Afghanistan, l’erreur d’avoir armé, hier, les Talibans contre les Russes.
Alors que faire ? Doit-on accepter d’assister impuissant au massacre d’un peuple ?
Pour le croyant, il reste la prière. Et pour celui qui ne croit pas, il reste la force de la pensée compatissante. Et pour tous, il reste l’Espérance.
Ce drame qui se déroule en direct, sous nos yeux, ne doit pas nous faire désespérer de l’Homme. Les nazis, dans la haine et la barbarie de leurs camps « Nuit et brouillard », n’ont pas réussi à étouffer les flammes de la Résistance, de la Liberté et de l’Amour. C’est toujours elles qui l’emportent et l’emporteront. Mais au prix de combien de sang ? De combien de souffrances ?
Quoi qu’il arrive, la victime reste et restera toujours supérieure au bourreau.
Je voudrais dire, pour finir, toute mon admiration pour ces journalistes – hommes et femmes – qui risquent chaque jour leur vie – et parfois la laissent – pour témoigner des tragédies que vivent les victimes de la guerre. Leur témoignage est précieux. Grâce à eux, nous ne pourrons pas dire le jour où cette guerre prendra fin : « Nous ne savions pas », comme le monde, en 1945, en découvrant les camps de concentration et les chambres à gaz.
par Henri LAFFORGUE | Fév 26, 2012 | Actualité
Je prie mes fidèles ou occasionnels lecteurs de m’excuser de mon silence.
Ce ne sont pas les idées qui me manquent pour écrire. De nombreux événements m’interpellent dans l’actualité.
Mon indignation en voyant Maurice Boisart, le maire de Coursolre, condamné par la Justice pour avoir giflé un adolescent qui le provoquait. Je lui ai adressé un mail de sympathie dont je mets la copie ci-dessous.
Ma révolte en voyant des soldats américains brûler des Corans. Je comprends que des soldats afghans musulmans trahissent les alliés.
Ma profonde tristesse en voyant les massacres de Syrie, contre lesquels nous nous montrons impuissants.
Mon admiration pour ces journalistes qui, pour informer les monde, pour l’alerter des injustices intolérables, bravent tous les dangers, risquent et parfois donnent leur vie. Ce sont les Résistants modernes qui, hier, dans la nuit de l’Occupation et dans la clandestinité sont morts pour nous redonner la Liberté. Il faut saluer leur courage.
Bien d’autres questions m’interpellent. Notamment cette crise mondiale d’une ampleur jamais connue et dont, à mon sens, peu perçoivent la véritable origine.
Un emploi du temps bien chargé – surtout en cette période de vacances scolaires où les grands-parents sont souvent sollicités pour garder leurs petits-enfants – ralentit ma production. Mais je vais la reprendre prochainement…
C O P I E
le 17 février 2012
Monsieur Maurice Boisart
Maire de Coursolre
Monsieur le Maire,
Je suis absolument consterné en apprenant la peine à laquelle vous venez d’être condamné pour avoir donné une simple gifle à un adolescent indiscipliné, irrespectueux des lois et de votre personne.
Ce geste est sans doute regrettable – et vous le regrettez – mais vous traduire en justice et vous condamner pour cela, montre à quel point notre pays marche sur la tête.
J’imagine la jubilation de cet adolescent en apprenant votre condamnation. Il se vante sans doute déjà auprès de ses tristes et insolents compères de sa victoire.
Qu’on ne s’étonne plus maintenant, du manque de respect, des incivilités et de la délinquance de tant de jeunes ! La justice les encourage et leur ouvre une route toute tracée.
Je suis vraiment atterré par cette décision et vous apporte tout mon soutien dans ce jugement inique.
Je souhaite de tout cœur que l’Association des Maires de France se solidarise avec vous, vous apporte le soutien dont vous avez tant besoin et qu’une justice équitable et le bon sens l’emportent.
Si une pétition s’ouvre pour vous soutenir, je vous prie de me la communiquer, je la signerai des deux mains.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en toute ma solidarité et mes sentiments respectueux.
Henri Lafforgue,
Un citoyen français parmi tant d’autres,
attaché au respect des personnes et des lois.
par Henri LAFFORGUE | Nov 14, 2011 | Actualité, Histoire
Une assistance nombreuse se pressait ce 11 novembre au monument pour la Paix à Rillieux. Voici le discours lu par le vice-président du Souvenir Français de Rillieux, lors de cette cérémonie. N’oublions pas nos morts tombés pour la France !
Le 11 novembre 1918, à onze heures, les cloches de toutes les églises de France ont sonné, pour annoncer la fin de la guerre.
Ce furent un peu partout des larmes de joie et des larmes de tristesse.
Larmes de joie, pour célébrer la fin d’un enfer qui avait duré quatre ans.
Et larmes de tristesse dans d’innombrables foyers marqués par un deuil cruel.
Tout a été dit sur terrible guerre : 1,5 million de morts pour la France, 4 millions de blessés, 700 000 veuves et 650 000 orphelins.
Tout a été dit sur cette Première Guerre mondiale et ses 20 millions de morts et 21 millions de blessés !
Tout a été dit, enfin, sur cet Armistice malheureux qui portait en germe la Deuxième Guerre mondiale.
Le maréchal Foch eut cette parole prophétique, après le Traité de Versailles : « Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans. »
Oui, tout a été dit sur cette guerre meurtrière. Et pourtant, il ne faut pas craindre de se répéter.
Il faut se souvenir de tous ces hommes qui sont devenus des héros sans l’avoir voulu. Il faut se souvenir de leur sacrifice et perpétuer leur mémoire.
Mais ce regard vers le passé doit être aussi tourné vers l’avenir et nous donner la force, le courage, l’audace dont nous avons tant besoin pour construire ce monde fraternel que nos aînés n’ont pas réussi à construire.
Ce n’est pas pour rien que Verdun avec ses 306 000 morts et ses 400 000 blessés, est devenue capitale mondiale de la Paix.
Il dépend de nous, de chacun de nous, que le sang versé hier devienne une source de Paix.
Notre monde est déchiré par d’innombrables conflits devant lesquels nous pouvons nous croire impuissants.
Que de morts et de blessés, chaque jour, en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Libye et dans combien de pays du monde ! Que pouvons-nous faire pour éviter toutes ces souffrances qui appellent sans cesse à la haine et à la vengeance ?…
Devenons accepter cet engrenage de la violence comme une fatalité contre laquelle nous ne pourrions rien ?…
La guerre est contagieuse. Nous la savons. Mais souvenons-nous que la Paix est tout aussi contagieuse.
Nos poilus d’hier nous disent : « Faites la paix dans vos foyers, dans vos familles, avec vos amis, avec vos proches, avec toutes celles et tous ceux que vous rencontrez chaque jour. »
Si nous savons faire la Paix dans notre entourage, alors elle se répandra de proche en proche et inondera le monde.
Enfin, dans un monde touché par la désespérance, nos poilus nous répètent : « Ne désespérez pas ! »
Le monde connaît la plus grave crise économique et financière qu’il n’ait jamais connue. Veillons à ce que cette crise n’engendre pas des replis sur soi égoïstes et frileux, mais qu’elle soit l’occasion de fortifier notre générosité, notre solidarité et notre sens de la justice.
Voilà la leçon que nous donnent nos morts de 14-18. Le Souvenir Français nous invite à la suivre fidèlement. Alors nos morts pourront dormir en paix. Alors leur sang n’aura pas coulé en vain. Alors ils seront fiers de nous.