Une jeunesse en pleine dérive. Sans repères. Sans valeurs.

Des bandes de jeunes qui s’affrontent de plus en plus souvent et s’entretuent ! Il semble qu’il n’y ait plus de frontières entre la vie et la mort. Ce qui est banal dans les jeux vidéo, sur les réseaux sociaux, se transpose désormais dans la réalité, sans barrières, sans interdits et sans que les auteurs de crimes aient conscience de la gravité de leurs actes !

Et voilà en plus –comble inqualifiable de l’horreur !- que lundi 8 mars, à Argenteuil, un adolescent de 15 ans, Théo, et sa copine, Junie, ont jeté vive dans la Seine, où elle s’est noyée, après l’avoir rouée de coups, une jeune-fille de 14 ans, Alisha.

Le pire, dans ce drame, c’est que cet assassinat a été prémédité, que les auteurs n’ont pas eu conscience un instant de la gravité de leur acte. A tel point qu’ils sont allés manger tranquillement chez un ami après avoir accompli ce crime, et qu’ensuite ils n’ont manifesté aucun remords immédiat, quand la police les a interrogés !

Rien ne semblait prédisposer Théo à ce tel déchaînement de violence ! Il n’avait rien d’un « caïd », il était « peureux, et pouvait se mettre à pleurer pour un « escargot écrasé », disent les proches. Il ne sortait « quasiment jamais », adorait l’informatique, passait tout son temps dans sa chambre sur son ordinateur qu’il avait monté tout seul…

Il semblerait que Théo ait subit la mauvaise influence de Junie, qui avait été exclue du collège Herblay et que certains qualifient de « vicieuse »…

Je laisse à la kyrielle des avocats et des experts psychiatres, champions de l’excuse, le soin de défendre l’indéfendable et de justifier l’injustifiable.

Mais je pense, quant à moi, avant tout à la victime. « Une jeune fille très sérieuse à l’école et bonne élève, qui voulait devenir expert-comptable, après avoir envisagé d’embrasser la carrière de policière. Une jeune fille qui aimait les choses simples : dessiner, voir ses copines, passer du temps en famille, faire des promenades au bras de sa mère. »

Une jeune fille promise au plus bel avenir, et dont la vie s’est arrêtée là, un après-midi de mars, à quelques pas de son collège, du fait de deux adolescents, qui lui donné la mort sans raison…

Une jeune fille qui laisse à jamais des parents, dans amis dans la peine.

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Il importe de rappeler à propos de cet homicide inqualifiable, que certains jeunes aujourd’hui ont perdu tout repère et toute notion de valeur, et en viennent à s’entretuer sans raison et sans état d’âme.

Les notions de bien et de mal, et la conscience qui permet de les distinguer, leur échappent complètement. Nous vivons dans une société dans laquelle il n’y a plus aucune valeur, plus aucune morale. Une société dominée par l’argent et par le sexe.

Certains jeunes –et moins jeunes- ne voient dans l’Amour que le plaisir charnel, changent constamment de partenaires, oublient la valeur de la fidélité, et la dimension spirituelle de l’Amour. Victimes du matérialisme et du désir de posséder toujours plus, se sont d’éternels insatisfaits !

Les héritiers de mai 1968 et du fameux : « Il est interdit d’interdire », le laxisme dont font preuve les autorités depuis des années, les réseaux sociaux, les jeux vidéo, et les médias, ont la plus grande part de responsabilité dans ces dérives funestes !

La société se montre incapable de donner aux jeunes de nobles idéaux. Les réseaux sociaux conspuent les grandes figures du passé, et l’Education nationale les retirent des programmes ! Or, on ne peut rien construire de beau, de grand, sans exemples, sans modèles.

Au nom de la laïcité et du « politiquement correct », peu nombreux sont ceux qui osent encore afficher leurs convictions. Et quand ils les affichent, ils risquent d’être poursuivis par les chantres de la « bien pensance ».

Il importe d’avoir conscience que, pour se construire, l’enfant a besoin de certitudes. Aussi, il faut s’inquiéter en voyant que la plupart des maîtres n’ont plus la foi qu’avaient les « hussards de la République » à propos de l’enseignement et de la transmission des valeurs républicaines. Beaucoup de parents également ne croient plus en ces valeurs.

Je me demande si une des raisons des dérives de la jeunesse ne vient pas du renoncement, par les maîtres et par les parents, à la transmission de ces valeurs.

La loi de 1905, sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, me semble très bien faite. Mais, que les maîtres soient chrétiens, musulmans, bouddhistes, hindouistes, athées, agnostiques, ou autres, leur devoir est d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, de leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes, à se poser des questions, et peut-être à se poser ces trois questions fondamentales : « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel sens donné à notre vie ? »

Et surtout, quelles que soient leurs convictions personnelles –qu’au nom de la laïcité ils ne doivent pas afficher- ils ont l’impérieux devoir de semer en eux les germes de l’amour et du respect de l’autre, fondements de toute vie en société.

Enfin, ils doivent impérativement se conformer à l’ambition et à la promesse de la République : faire vivre ensemble à égalité de droits et de devoirs des hommes et des femmes, indépendamment de leurs appartenances familiales, ethniques, culturelles, religieuses.

Valeur, Vérité, Rassemblement…

Valeur, Vérité, Rassemblement. Nos indéfectibles candidats à toutes les élections, de droite comme de gauche, n’ont que ces mots à la bouche.

Nous savons, hélas, que ce ne sont là, bien souvent, que des mots accrocheurs, dont la profondeur et les exigences, une fois les élections passées, seront vite oubliés.

Pour moi, je ne connais comme valeurs que l’Amour, la Fraternité, le Partage, la Justice et… la Vérité.

Mais la Vérité exige de dire ce que l’on pense vraiment, même si cela doit « fâcher », et ne se confond ni avec le politiquement correct, ni avec cette langue de bois dont nos hommes politiques sont experts. La Vérité, c’est le courage, en certaines circonstances, d’annoncer « le sang, le labeur, les larmes et la sueur » de Winston Churchill, en mai 1940.

Le Rassemblement. Il n’y a de vrai rassemblement que celui des « hommes de bonne volonté », dont nous parlent les Evangiles. Et contrairement à ce que l’on peut croire, ce sont les plus nombreux sur cette terre. Malheureusement, ces derniers sont trompés par les miroirs aux alouettes des hommes politiques, par toutes leurs promesses démagogiques, et enfin par la nécessité, souvent, de se rallier à des partis dont les chefs trahissent les plus belles espérances…

Oui, les Valeurs, la Vérité et le Rassemblement méritent d’autres prolongements que les promesses faciles et sans lendemain, brandies sur les podiums et les estrades, les veilles d’élections…

Réflexions sur l’hommage à Omar-el-Hussein, le tueur de Copenhague

Les fleurs déposées à l’endroit où Omar-el-Hussein, le tueur de Copenhague, a été abattu, m’interpellent, et comme la plupart, me scandalisent.

Comment peut-on rendre le moindre hommage à un homme qui vient de tuer et blesser plusieurs innocents !…

La raison peut-être vient du matérialisme dans lequel s’est enfermé l’Occident, de son rejet de toutes valeurs spirituelles, et de l’attrait, en contrepartie, des idéaux mortifères des djihadistes.

Je ne suis pas en train de défendre, des terroristes qui tuent des innocents, les torturent odieusement, et veulent imposer au monde un régime de terreur.

Mais force de constater que ces despérados attirent de plus en plus d’Occidentaux refusant la médiocrité, la facilité, le laxisme de notre civilisation. Pour eux la mort est la plus belle récompense qu’ils puissent recevoir. Et ils n’ont peur ni de la recevoir, ni de la donner.

Nos responsables politiques ne cessent de condamner « fermement » tous les attentats et leurs auteurs. De dire que la justice sera impitoyable. Qu’ils prendront des peines « exemplaires », etc. Paroles dans le vent qui traduisent hélas leur totale impuissance.

La vérité est qu’il faut redonner à l’Occident des valeurs qui vaillent, autres que l’argent, le sport et le sexe ! Il est quand même significatif que le Danemark, qui est l’un des pays les plus riches du monde, est aussi celui qui, proportionnellement au nombre d’habitants, fournit le plus de djihadistes à la Syrie !

C’est la preuve que le matérialisme ne suffit pas à combler des jeunes en quête d’idéaux.

Je sais les dangers et les excès des religions : l’islamisme en est un triste exemple. Mais l’islamisme n’est pas l’islam. Et je pense que les religions – les vraies religions – quand elles se montrent respectueuses de toutes les croyances, quand elles refusent l’obscurantisme, quand elles prêchent l’Amour et la Fraternité entre les hommes, peuvent donner du sens à une vie et éviter les dérives redoutables que notre monde connaît aujourd’hui.

Dans ce domaine, la France, en reniant ses racines judéo-chrétiennes, en gommant les rappels chrétiens des noms des vacances scolaires (Toussaint, Noël et Pâques devenus vacances d’automne, d’hiver et de printemps) en sombrant dans une laïcité sectaire et intolérante, glisse sur pente tragique.

Bien des jeunes ne se retrouvent pas dans les valeurs que leur propose l’Occident et c’est pour cette raison qu’ils sont attirés par le fondamentalisme des djihadistes qui les conduit à se dépasser et à aller au-delà d’eux-mêmes.

Je m’attriste des fleurs déposées pour rendre hommage au tueur de Copenhague. Je regrette ce geste. Mais il est pour moi révélateur d’une jeunesse en perte de sens.


La tentation du djihad

Toutes les personnes qui ont un peu de sensibilité en ce monde sont bouleversées par l’engagement de ces adolescents – souvent sans problèmes – qui, du jour au lendemain, quittent tout pour aller combattre en Syrie.

Personnellement, cela me bouleverse, mais j’avoue que cela ne m’étonne qu’à moitié et que – si je condamne cet engagement – j’éprouve une certaine admiration pour ces jeunes.

Car enfin, quels idéaux, quels exemples proposent aux jeunes notre société occidentale ? L’argent, le sexe, la drogue et toute une kyrielle de biens matériels, valeurs sur lesquelles on ne construit pas une vie, et dont des jeunes assoiffés de pureté, désirant servir, se détournent avec courage.

Ils décident alors de tout quitter et se mettent au service de grandes causes pour lesquelles ils sont prêts à risquer, voire à donner leur vie.

Malheureusement ces jeunes qui s’engagent dans la guerre pour renverser une dictature, n’ont pas conscience que, s’ils réussissent, cette dictature sera remplacée par celle d’une charia inhumaine, machiste et qui réduit la femme en esclavage.

Ils s’imaginent servir Dieu alors qu’ils servent le diable.

Oui, je veux croire que beaucoup parmi ces jeunes qui vont faire la guerre en Syrie ont un cœur pur et sont victimes de l’endoctrinement de maîtres à penser dévoyés qui abusent de leur candeur et de leur générosité.

Rappelons-nous : il y a soixante-dix ans, dans la nuit de l’Occupation, des adolescents, guidés par de bons maîtres, ont eux aussi risqué et donné leur vie pour la Liberté de tous. Mais d’autres, tous aussi courageux, dans de mêmes collèges parfois, se sont laissés influencés et abusés par des professeurs fascistes, se sont engagés dans l’armée allemande et sont allés mourir dans les plaines de Russie…

La faute de ces mauvais choix, hier comme aujourd’hui, tient non pas à l’esprit de ces adolescents, mais à ceux qui profitent de leur enthousiasme, de leur manque de maturité et de leur candeur, pour les entraîner sur de mauvais chemins…

Il est donc URGENT que notre société, nos médias, nos dirigeants proposent de vraies valeurs à notre jeunesse pour que nos adolescents ne soient plus victimes de chimères mortifères et mettent leur énergie au service la JUSTICE et de la PAIX.

L’origine de bien des conflits qui déchirent notre monde est l’injustice ou le sentiment d’injustice, aussi tous ceux qui œuvrent pour la JUSTICE œuvrent pour la PAIX