Mise à mort d’un cardinal…

Je ne sais pas si le cardinal Philippe Barbarin a commis des fautes ou non, mais j’estime qu’il est victime d’un lynchage médiatique scandaleux.

Les médias font et défont l’opinion. A partir de rien ou si peu, ils imposent « leur » Vérité et le public les suit souvent aveuglément, les yeux fermés, incapable de distinguer le vrai du faux.

Je pense que cette affaire relève de la Justice et non des médias. Aussi Manuel Valls n’a pas à s’en mêler, et il est tout à fait déplacé de sa part de déclarer que le cardinal Barbarin doit « prendre ses responsabilités ». Il en est de même pour la secrétaire d’Etat de l’aide aux victimes, Juliette Méadel, qui a demandé la démission de ce dernier, ce jeudi matin, 17 mars, sur Radio Classique et Paris Première.

Là encore, je constate le sectarisme des médias : aucun d’eux n’a réclamé la démission de la ministre de l’Education nationale après la découverte d’enseignants pédophiles…

Je ne serais pas surpris que les médias et la gauche profitent de cette affaire et l’amplifient, pour faire payer au cardinal Philippe Barbarin ses engagements connus contre le mariage pour tous et contre l’avortement…

Triste affaire dans laquelle je pense avant tout aux victimes et dont l’Eglise n’a, hélas, pas l’exclusivité. Il ne faudrait pas croire que le célibat imposé aux prêtres – et sur lequel il est permis de s’interroger – soit responsable de tous les actes de pédophilie. Des hommes vivant en couple se rendent également coupables de ces genres de viols que l’on ne peut que condamner…

Second gouvernement Valls – Inquiétudes…

Manuel Valls 2014-08-27Najat-Vallaud-Belkacem 2014-08-27

Voici un second gouvernement Manuel Valls, après un premier qui n’aura duré qu’un peu plus de quatre mois !

Le premier ministre a fait une déclaration d’amour aux entreprises, mercredi, devant les représentants du Medef. Mais les actes suivront-ils les mots ?…

Voilà bientôt neuf mois que François Hollande a annoncé le « pacte de responsabilité » et, à ma connaissance, rien n’a encore été fait…

Or, on n’inversera la courbe du chômage qu’en libérant les entreprises de toutes les entraves fiscales et administratives qui les étranglent.

Il est impératif d’alléger leurs charges fiscales ainsi que toutes les tracasseries administratives auxquelles elles doivent faire face, et d’assouplir un code du travail beaucoup trop contraignant.

Mais le gouvernement aura-t-il le courage de faire tout cela ? J’ai quelques doute, hélas, quand je vois Manuel Valls déclarer qu’il n’est pas question de revenir sur les 35 heures, contrairement à ce que déclarait Emmanuel Macron, voici quelques jours, avant d’être nommé ministre.

Il est notamment une loi que je trouve totalement absurde, c’est l’interdiction d’embaucher une personne pour une durée de moins de 24 heures par semaine. C’est priver d’emploi des personnes que des entreprises pourraient embaucher seulement quelques heures par semaine. Cela rendrait service à des personnes au chômage et à des entreprises en faible croissance…

Qu’on ne croit surtout pas, en lisant ces lignes, que je sois pour l’asservissement des travailleurs. Loin de là ! J’ai largement profité des réductions du temps de travail quand j’étais encore en activité et j’en ai mesuré les immenses avantages. Mais la France ne pourra relancer son économie qu’en mettant de la souplesse dans l’emploi des travailleurs…

Il est d’autre part une composante fondamentale, sans laquelle on ne relancera pas l’économie, c’est la CONFIANCE, c’est-à-dire la foi en l’avenir et la foi en l’autre. Entreprendre est un pari que l’on ne tente que si l’on a un minimum de chances de réussite. Pour cela il faut avoir en face de soi des personnes de parole. Or, dans un monde où le mensonge est roi, en qui croire ?…

Une chose enfin m’inquiète beaucoup dans ce nouveau gouvernement. C’est la nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme ministre de l’Education nationale. Je ne vois aucune objection à ce qu’une femme accède à ce poste. Mais je n’oublie pas les prises de positions de cette dernière, au cours des dernières années et des derniers mois..

Elle a milité pour la théorie du « genre », pour que les manuels scolaires mentionnent l’orientation sexuelle des personnages historiques ou des auteurs. Elle leur reprochait de s’obstiner « à passer sous silence l’orientation LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transexuel) » de certains personnages historiques ou auteurs – comme Rimbaud – et reprochait à l’histoire enseignée de se référer à des figures incarnées qui demeurent très largement des « grands hommes » mâles, blancs et hétérosexuels.

C’est elle qui a initié en 2013 le programme des « ABCD de l’égalité » pour les très jeunes élèves qui incitait les enseignants à remplacer les classiques de la littérature enfantine par des livres comme « papa porte une robe » et « maman est une femme à barbe », etc.

Elle milite enfin pour la PMA pour les homosexuelles et pour la gestation pour autrui.

Voilà des préoccupations idéologiques qui sont bien loin des exigences fondamentales de l’Education nationale : apprendre à lire, écrire et compter à nos enfants (ce que beaucoup ne savent pas faire en arrivant au collège) et leur apprendre le respect de leurs maîtres et des autres, exigences élémentaire de toute vie en société !

Voilà les souhaits et les réserves que je tenais à exprimer à propos de ce second gouvernement Valls.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur la réforme des rythmes scolaires où, pour raccourcir la durée de travail quotidienne, nos enfants doivent désormais travailler quatre jours et demi par semaine. Certes, cela pouvait mériter discussion, mais cela a été complètement faussé par l’autorisation donnée à des communes de conserver les anciens horaires, en ajoutant le mercredi matin, et en regroupant les activités périscolaires le vendredi après-midi – tel est le cas de Lyon.

J’avoue, dans ce cas, ne pas voir l’avantage d’avoir supprimé le congé du mercredi matin qui permettait aux enfants de dormir davantage, et laissait aux parents toute une journée pour organiser leurs activités… Encore une absurdité de l’Education nationale et des ministres qui se succèdent à sa tête !…


A propos de Nicolas Sarkozy et des écoutes téléphoniques

J’avoue avoir voté pour 2014-03-22 SarkozyNicolas Sarkozy, au second tour des présidentielles de 2012 – après avoir voté au premier tour pour François Bayrou qui m’a profondément déçu.

Mais je n’ai aucune sympathie particulière pour Nicolas Sarkozy. C’est un personnage suffisant, infatué de lui-même, sans éducation, impoli, je dirais même vulgaire – « Casse-toi, pauvre con ! » – et qui a beaucoup contribué à la désacralisation de la fonction présidentielle.

Cependant, vu le déchaînement de la gauche et des médias contre lui actuellement, je tiens à faire les remarques suivantes :

Je ne discuterai pas de la légalité ou non des écoutes téléphoniques qu’il a subies. Mais je ne puis croire que François Hollande, Christiane Taubira, Manuel Valls, n’aient pas été au courant.

Je trouve absolument scandaleux que les médias diffusent en toute impunité des extraits des conversations enregistrées dont les juges devraient garder le secret.

Il est des cas – pour le bien d’un pays – où des personnes en possession d’un secret peuvent éventuellement le dévoiler. Dans le cas présent, je doute que ce soit l’intérêt de la France qui ait inspiré les informateurs des médias, et je croirais davantage que ce fût l’intérêt de l’argent ou le désir de vengeances personnelles.

Au risque d’être hué par les journalistes, je me demande dans quelle mesure ils ne devraient pas être obligés de citer leurs sources…

Enfin, je ne puis croire que le déclenchement de cette campagne de presse contre Nicolas Sarkozy, à l’approche des élections municipales et au moment où l’on parlait de plus en plus d’un retour en politique en 2017, soit un hasard. Pour moi il s’agit d’un acharnement médiatique contre lui, orchestré par le gouvernement et ses sbires de la gauche.

Tout cela n’est guère à l’honneur de notre République et de nos dirigeants.

Quelques réflexions à l’attention de M. Manuel Valls et de Mme Christiane Taubira

Vivant en société, nous avons tous des obligations les uns envers les autres, obligations dont les plus importantes sont éternelles et universelles. Ces obligations peuvent se résumer au respect total de l’autre, dans son intégrité physique et morale.

La transgression de ces obligations mérite un châtiment plus ou moins important selon la gravité de la faute ou du crime.

Par sa faute ou son crime, une personne s’exclut de la société et le châtiment qui lui est infligé confirme cette exclusion.

Ce ne sera donc qu’après un temps de purification qu’elle pourra être réintégré dans cette société dont elle s’est elle-même exclue.

Comme l’écrivait la philosophe Simone Weil : « De même que la seule manière de témoigner du respect à celui qui souffre de la faim est de lui donner à manger, de même le seul moyen de témoigner du respect à celui qui s’est mis hors la loi est de le réintégrer dans la loi en le soumettant au châtiment qu’elle prescrit. » (L’enraciment).

La privation de liberté d’un fautif ou d’un criminel doit lui permettre de se purifier et doit constituer en même temps une sorte dédommagement pour les torts qu’il a commis et pour la victime qu’il a touchée. Elle doit enfin avoir un effet dissuasif.

Malheureusement, il apparaît clairement aujourd’hui que nos prisons françaises ne constituent pas un juste châtiment et ne permettent pas une véritable expiation.

Surpeuplées, elles sont trop souvent une école du crime et de la récidive. D’autre part il est évident que de nombreux détenus souffrent de troubles psychiatriques, sont déséquilibrés, que leur place serait dans un centre spécialisé pour des soins, et non pas dans le surpeuplement et la promiscuité de nos prisons qui accentuent encore leur déséquilibre.

Il faut que le châtiment s’accompagne d’un sentiment de justice. Or trop souvent la justice est bafouée, et l’échelle des peines est injuste.

Il est injuste en effet que des personnes de milieux favorisés, des personnes privilégiées par leur condition sociale, des personnes haut placées dans la société, des notables, qui devraient donner l’exemple de l’honnêteté et de la droiture, puissent faire de graves malversations, détourner des fonds, par exemple, en quasi-impunité, tandis que des personnes qui n’ont reçu aucune éducation, qui ont été élevées dans la rue, sont systématiquement punies.

Oh, je le sais : l’injustice dont on a été victime, ne justifie pas l’injustice que l’on cause. Nous avons tous une conscience du Bien et du mal, cependant cette conscience peut-être faussée par le manque d’éducation.

Le rôle de la Justice et de la prison devrait précisément être de réveiller cette conscience et d’élever vers le Bien ceux qui sont sur la pente du mal.

Encore conviendrait-il pour cela que les magistrats, la police, et tous ceux qui ont pour mission de faire respecter les lois, soient irréprochables. Tel n’est pas le cas malheureusement.

Encore faudrait-il que la condamnation du fautif ou du criminel soit rendue avec une certaine solennité, un certain cérémonial qui montre la gravité de la faute ou du crime, et que la souffrance occasionnée par la privation de liberté s’accompagne d’un sentiment de justice.

Toutes ces conditions ne sont malheureusement pas respectées actuellement et ne permettent de rétablir l’ordre dont toute société a besoin.

La première condition serait donc le respect de la loi et l’irréprochabilité de tous les notables et de tous les agents de la Justice.

Il conviendrait enfin que nos prisons, sans être des clubs méd., soient des lieux décents, dans lesquels les détenus puissent se purifier de leurs fautes ou de leurs crimes et se reconstruire.

Lettre ouverte à M. le Président de la République

Monsieur le Président de la République,

J’ai appris avec stupeur que le quotidien le Monde avait publié dans ses colonnes une lettre que vous avait adressée personnellement M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, quelques heures à peine après son envoi.

Il est inadmissible que de telles fuites puissent avoir lieu en si haut lieu. Aussi un chef de l’Etat qui se respecte doit impérativement prendre des mesures pour que l’auteur – ou les auteurs – soient démasqués et sévèrement condamnés.

Le respect du secret professionnel est un devoir qui est hélas, de nos jours, de plus en plus galvaudé dans toutes les professions et ceux qui le trahissent – quels que soient leurs mobiles, le plus souvent mercantiles – doivent être recherchés et châtiés.

Vous, qui vous êtes fait le chantre d’une République exemplaire et irréprochable, vous avez le devoir de mettre un terme à ces dérives inacceptables.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, mes respectueuses salutations.