Dans la paix d’un cimetière militaire…

Cimetière militaire de la Doua
dans la paix d’un nouveau printemps

Là, dans le silence d’un cimetière militaire,
chrétiens et musulmans
dorment d’un sommeil paisible.

Une simple croix ou une simple stèle
se dresse sur un tapis d’herbe verte
caressé par le vent frais
d’un nouveau printemps.

Non loin, quelques tombes juives
et quelques tombes protestantes de soldats anglais
témoignent de cette fraternité retrouvée
dans l’Au-delà.

Dormez, mes frères, d’un sommeil tranquille.
Vous qui êtes tombés
pour la France, pour la Liberté et pour la Paix !

Donnez-nous la force,
l’intelligence et le cœur
de vivre fraternellement !
et de suivre le chemin d’Amour
que nous indique notre Dieu,
que nous l’appelions Christ, Allah
ou Jehova
ou que nous nous croyons
les fruits du seul Hasard.

N’attendons pas la mort sans retour
pour mettre un terme à nos vaines querelles

Tous ces morts emportés au printemps de la vie
et que les frissons d’un nouveau printemps
ne font plus frémir,
d’une seule et unique voix,
nous crient :
Plus jamais la guerre !

Les religions du Livre et l’intelligence du coeur…

Le judaïsme, le christianisme et le l’islam, professent leur foi en un seul et même Dieu et proclament sa parole dans la Torah, dans le Nouveau Testament et dans le Coran.

Chacun est libre de voir effectivement dans ces textes la parole de Dieu ou celle des hommes…

Mais tous – croyants ou non-croyants – devraient être capables de lire ces écrits et leurs prescriptions avec l’intelligence du cœur, d’en dépasser la lettre et d’en prendre l’Esprit.

Pour le croyant, la parole de Dieu a une portée universelle et valable pour tous les lieux et pour tous les temps. Elle énonce une Vérité éternelle qu’on ne saurait discuter.

Elle s’écarte ainsi des pensées des plus grands philosophes qui, eux, sont prisonniers de leur temps.

Cependant, cette parole de Dieu a été transposée par des hommes à un moment donné de l’Histoire, dans un langage plus ou moins clair, souvent poétique et intraduisible. Elle demande donc à être interprétée. C’est là qu’intervient l’intelligence du cœur.

Croyants ou non croyants, prenons le meilleur dans ces textes ! Dépassons certaines prescriptions vestimentaires ou alimentaires que bien souvent rien ne justifie et qui sont l’interprétation trop littérale d’un texte souvent ambigu. Ecoutons les appels à l’Amour de Dieu et à l’Amour du prochain et sachons y répondre généreusement ! C’est le seul chemin qui vaille ici-bas. Le seul chemin qui conduise vers ce monde juste et fraternel dont nous rêvons tous…

Torah, Nouveau Testament et Coran peuvent certainement beaucoup nous apporter pour vivre harmonieusement sur cette terre. Et n’oublions pas que notre belle devise, Liberté, Egalité, Fraternité, et notre morale républicaine ont puisé leur source dans le christianisme qui a pétri notre nation.

Japon : la seule question qui vaille…

Idéogramme d’Eternité, en japonais

Il aura suffi d’une simple chiquenaude – à l’échelle de la Terre – pour mettre à bas la troisième économie mondiale et le pays le plus à la pointe de la technologie.

Ce drame nous rappelle brutalement que nous sommes mortels, que nos civilisations sont mortelles, et nous invite à réfléchir sur le sens de la vie.

Personnellement, je suis émerveillé par le miracle de la vie et de l’Univers. Je resterais des nuits entières à contempler un ciel étoilé…

Mais comme beaucoup – comme tous ? – je suis interpellé par le mystère de la souffrance. La souffrance de ces centaines de milliers de Japonais victimes d’un redoutable séisme, d’un gigantesque tsunami et d’une catastrophe nucléaire. C’est beaucoup pour un seul peuple !…

Une souffrance difficilement compatible avec un Dieu d’Amour…

Je demande à ceux qui croient au péché originel, quelle faute avaient donc commise toutes ces victimes innocentes pour être si cruellement éprouvées…

J’aime trop la Justice pour croire que des descendants puissent être condamnés à expier à jamais la faute d’un père lointain…

Les croyants accepteront cette injustice, étant portés par l’Espérance de la Vie éternelle et l’Espérance d’un Paradis merveilleux qui gommeront toutes souffrances de ce monde. Pour eux l’Eternité espérée donne sens à la vie d’ici-bas.

Mais qu’en est-il de ceux qui ne croient ni au Ciel, ni à l’Enfer, pour qui la vie commence et finit sur cette terre, et ne s’enracine dans aucune Espérance ?…

Nous avons là, la question qui se pose à l’humanité depuis des millénaires. Et trop souvent, pris par le tourbillon de la vie quotidienne et absorbés par nos soucis exclusivement matériels, nous passons à côté de l’essentiel. Nous naissons et mourons, nous traversons la vie, sans nous être demandés une seule fois : « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? », questions cependant primordiales…

Il appartient à chacun de trouver sa réponse… Mais je voudrais dire que, croyants ou non croyants, nous sommes tous embarqués dans une aventure qui nous dépasse et qu’il n’y a qu’un seul chemin qui vaille : celui de la fraternité et du partage. Celui de la compassion et de l’Amour.

Le reste, la Vie après la vie, n’a que peu d’importance. Nous le découvrirons au soir de cette vie terrestre. S’il y a un Paradis, le croyant – et le non croyant, j’en suis sûr ! – qui auront essayé de mener une vie droite, y goûteront tous le bonheur éternel. Et, s’il n’y en a pas, nous serons tous plongés dans une nuit d’un long sommeil, sans rêves et sans réveil. Voilà tout. Et dans tous les cas nous et nos descendants serons d’autant plus fiers du bien que nous aurons accompli ici-bas, qu’il aura été totalement désintéressé et gratuit.

« Si je savais quelque chose qui me fût utile… »

Montesquieu écrivait :« Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. » (Mes pensées)

Tous ceux qui divulguent sans la moindre retenue des informations confidentielles feraient bien de s’en inspirer.

Pauvre France où il n’y a plus de secret professionnel, où tout est étalé dans la presse !

Pauvre France qui se gargarise d’affaires putrides et nauséabondes !

Pauvre France où il faut pour connaître la vérité passer par des indics, des taupes, des balances, des délateurs, etc. Appelons les choses par leur nom !

Sans doute suis-je trop droit, trop honnête, pour comprendre ce monde de trahisons, de compromissions, de mensonges où l’enjeu ce n’est plus l’intérêt de la France, ma Patrie, mais l’intérêt de clans, la dissimulation de fortunes, l’accumulation de pouvoirs…

Toute société humaine, pour vivre, a besoin de la fidélité et de l’honnêteté de tous ses membres. Et à notre magnifique devise « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE » la France ferait bien d’ajouter le mot « LOYAUTE » dont elle a tant besoin!