Dors, petit enfant…

Capture2015-09-03 Aylan

 

Pauvre petit enfant,
Couché sur sable,
Le visage effleurant l’écume.
Tu dors d’un long somme,
Dans l’innocence de tes trois ans.

Tes parents ont fui la guerre et ses horreurs
Et – hélas ! – le bateau qui devait vous conduire vers la Liberté
a chaviré, et vous a emporté dans la mort,
Ton frère de cinq ans, ta maman de 27 ans et toi.
Seul, ton papa a survécu.

Ta photo fait le tour du monde,
Et déclenche une émotion
Souvent tardive,
Et peut-être trop facile.

Des centaines d’enfants,
Comme toi, meurent depuis des mois
Dans des naufrages en mer
Dans, sinon l’indifférence,
Du moins la passivité et le fatalisme
Du plus grand nombre.

Que faudra-t-il donc pour enrayer
L’absurdité et la stupidité des guerres
Et la mort de tous ceux qui n’aspirent qu’à vivre en paix ?

Pauvre petit enfant !
Emporté à jamais avec les rêves de tes trois ans !
Les bonnes âmes crient « Plus jamais ça » !
Mais que pouvons-nous faire ?!…
Sinon prier pour qu’un souffle d’Amour
Balaie notre pauvre terre
Et donne à tous les mortels que nous sommes,
Un peu de sagesse !

Dors, petit enfant !
Qui auras traversé si rapidement cette vie,
Et n’en auras connu que la mort injuste et prématurée.

Ami lecteur, tu ne le sais sans doute pas
Mais la ville de Bodrum,
Sur la plage de laquelle a été retrouvé
Ce jeune Kurde Aylan Kurdi,
S’appelait dans l’Antiquité Halicarnasse,
Et vit naître, voici 25 siècles,
Un certain Hérodote, le « père de l’Histoire »,
Dont les livres font le bonheur des historiens de tous les temps.
Que restera-t-il des dizaines de milliers chroniques quotidiennes
De nos journalistes dans vingt-cinq siècles ?!…
Qui se souviendra de ce jeune enfant
Qui aura traversé la vie comme une étoile filante ?!…
Que diront de nous, nos descendants ?
Pourront-ils croire que nous étions « civilisés » ?…

 

 

Réflexions diverses à la suite d’un feu d’artifice…

Réflexions diverses à la suite d’un feu d’artifice…

Feu d'artificeCes feux aux mille couleurs qui illuminent cette nuit d’été pour le plus grand bonheur des spectateurs en liesse, sont les mêmes qui, voici soixante-dix ans, déchiraient les nuits de l’Occupation et semaient la désolation et les larmes. Ambivalence de toutes les inventions humaines porteuses du meilleur comme du pire, au service du Bien ou du Mal.

Placés trop près du départ des tirs, nous n’avons pu apprécier comme il le méritait la beauté de ce feu d’artifice. Ainsi en est-il dans la vie : il faut toujours du recul pour juger un événement et trop souvent nous avons le nez dans le guidon et ne prenons pas le temps de la réflexion pour mesurer les causes et les conséquences d’un événement. Ce reproche s’adresse essentiellement aux médias focalisés sur l’immédiateté et sur le sensationnel.

Dans les courts moments d’obscurité entre les tirs, j’aperçois, immobile, une étoile. C’est mon étoile. Mon étoile éternelle qui défie le temps, qui se moque de l’agitation des hommes et qui se rit de ses feux d’artifice éphémères.

Cette étoile qui m’accompagne aux jours de tristesse et de joie. Cette étoile présente au cœur des nuits les plus sombres et qui m’invite à ne jamais désespérer.

La même étoile qui accompagnait les hommes qui érigèrent les mégalithes, les fellahs qui construisaient les pyramides d’Egypte, les bâtisseurs de nos cathédrales.

L’étoile qui illumina Bouddha, Socrate, Jésus et tous les hommes de bonne volonté à la recherche de la Sagesse, de la Paix, de la Justice et de la Vérité.

Voeux 2013

En ce début d’une année nouvelle,
j’adresse à tous mes frères de la terre
mes vœux fraternels.

A ceux qui sont seuls
je souhaite le soutien de l’amitié.
A ceux qui souffrent
je souhaite l’apaisement
du corps et de l’âme.
A ceux qui, avec le grand âge,
voient leurs forces diminuer,
je souhaite la sérénité.
A ceux qui sont dans la tristesse,
je souhaite la joie.
A ceux qui viennent de perdre un être cher,
je souhaite le réconfort.

A toutes les victimes du mensonge
je souhaite le rétablissement de la Vérité.
A toutes les victimes des guerres,
A tous ceux dont la liberté de pensée
est entravée,
je souhaite le retour de la Paix et de la Liberté.

A tous les accidentés de la vie,
Je souhaite le courage.
A tous ceux qui sont frappés par le chômage,
je souhaite un travail dans lequel
leur valeur sera reconnue.
A tous ceux qui sont sans logement
je souhaite un toit où s’abriter.

 

A toutes les victimes des fléaux de la nature,
je souhaite les bienfaits de la solidarité.
A tous ceux qui sont dans la nuit,
à tous ceux qui cherchent,
à tous ceux qui doutent,
à tous ceux qui n’espèrent plus rien,
je souhaite l’Espérance
qui réchauffe et ravive le cœur.

 

Puisse cette nouvelle année
à chacun apporter
BONHEUR, SANTE et JOIE !
Puisse tous se laisser combler
par les petites choses de la vie,
la beauté d’un rayon de soleil
dans une goutte de pluie
ou dans le froid de l’hiver.
Le bonheur d’un sourire partagé.
Un simple MERCI
reçu ou donné

Puisse chacun connaître les bienfaits de l’Amour
seul capable d’apaiser tous nos maux !
Puisse tous trouver la SAGESSE
qui rend supportable l’insupportable !

allée Marcel Pagnol

le 1er janvier 2013 – HL

De l’intransigeance de certaines religions…

Je le dis souvent et je le répète, les religions et les rites sont faits pour élever et rassembler les hommes. Dans un monde trop souvent matérialiste, elles montrent la dimension spirituelle de l’homme et cherchent à donner un sens à la vie.

Mais elles n’ont en aucun cas à prétendre être les seules à détenir La Vérité et – ce qui est plus grave – à chercher à l’imposer par quelque moyen que ce soit. Elles doivent respecter la liberté de chacun et se montrer tolérantes envers tous.

Enfin, les rites doivent être compatibles avec les exigences du milieu et de l’environnement dans lequel nous vivons.

Aussi, j’avoue avoir totalement approuvé la décision du maire de Gennevilliers de suspendre quatre moniteurs d’une colonie de vacances qui faisaient le ramadan.

Je respecte les musulmans, mais j’estime qu’il est très dangereux, en plein été, de jeûner toute la journée tout en soutenant le rythme intensif d’une colonie sportive qui propose aux jeunes du surf, du skate, des randonnées à vélo, etc.

La décision de la mairie me semblait d’autant plus sage qu’en 2009, une animatrice qui faisait le ramadan et conduisait un minibus avec des adolescents, s’est endormie au volant. Les six passagers ont été blessés, et l’un d’eux garde aujourd’hui des séquelles de cet accident.

J’ai donc approuvé la clause que la mairie avait mise dans le contrat de travail des moniteurs leur imposant de se restaurer et s’hydrater convenablement pendant les repas.

Je constate avec tristesse que, devant la levée de boucliers du Conseil Français du Culte Musulman et d’un grand nombre d’hommes et femmes politiques de tous bords, le Maire de Gennevilliers est revenu sur sa décision.

Je regrette profondément ce manque de fermeté et de courage. On a là, de toute évidence, un rite – le ramadan – qui, dans le cas présent, pour des raisons élémentaires de sécurité, n’est pas conciliable avec la mission de ces moniteurs.

Un islam éclairé devrait le reconnaître et proposer à ses fidèles d’autres formes de solidarité avec nos frères et sœurs de la terre, telles que des dons aux plus pauvres.

Malheureusement, on a là la manifestation d’un islam autoritaire, sectaire et intolérant, loin de la sagesse et de la mesure dont doivent faire preuve les religions dignes de ce nom.

La crise et la fuite en avant

Toutes les civilisations ont connu des crises. Beaucoup en sont mortes. De nouvelles en sont nées.

La crise que connaît le monde aujourd’hui n’a donc rien de nouveau.

Malheureusement les seuls remèdes cherchés sont des solutions matérielles, et on oublie trop souvent, comme je ne cesse de le répéter, la dimension spirituelle de l’homme.

Il ne faut bien évidemment pas condamner les biens matériels, quand tant d’individus dans le monde sont privés du minimum, mais il faut s’interroger avant tout sur le sens de la vie.

D’où venons-nous ?… Où allons-nous ?… Que voulons-nous ?… Nous ne pouvons faire l’économie de ces questions fondamentales et tant que nous continuerons à refuser de nous les poser, que nous continuerons à fuir en avant, nous ne pourrons trouver ce bonheur et cet équilibre auxquels nous aspirons tous.

Je ne puis croire au Hasard et je pense que – que nous soyons croyants ou non croyants – les religions ont beaucoup à nous apporter, et notamment les sagesses orientales…

Il faut les interroger avec intelligence et avec cœur. Prendre en elles ce qu’elles ont de meilleur, ce qui nous rassemble, ce qui nous élève. Il faut que chaque génération en réinvente les rites, se les réapproprie.

L’humanité est en marche. Or, elle ne peut avancer sans ses racines héritées du passé, sans les acquis des générations qui nous ont précédées.

Malheureusement les hommes qui nous dirigent ne voient guère plus loin que le bout de leur nez. Un exemple parmi des centaines d’autres : tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut diminuer le nombre des automobiles. Non seulement elles polluent la planète, mais encore elles nous étouffent par leur nombre pléthorique. Il devient de plus en plus difficile de circuler dans nos villes. Eh bien, malgré ce constat par tous partagé, que font nos hommes politiques pour lutter contre le chômage ? Ils font tout pour relancer la production automobile !…

On a là un des nombreux paradoxes de nos hommes politiques, de nos économistes et de nos financiers qui, pour lutter contre un mal, choisissent un mal plus grand !…

Il est urgent de retrouver un sens à la vie. Il est urgent de redonner un sens à nos actions. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que le monde pourra envisager un avenir meilleur.