Rappelons-nous que nous sommes mortels…

Depuis la nuit des temps, la vie est faite d’une naissance, suivie d’une durée d’existence plus ou moins longue et prend fin avec la mort « qui achève tout ».

Et voilà que maintenant des « transhumanistes » forment le projet de la prolonger le plus longtemps possible, en restant en bonne santé et surtout de supprimer la mort pour atteindre l’immortalité !…

Quelle folie ! Tout d’abord que serait notre planète déjà surpeuplée si la mort ne venait pas limiter le nombre des vivants ?!…

Mais il est vrai que cette possibilité ne serait ouverte qu’à un nombre limité de personnes, mais pourrait-on dire qu’il s’agirait là d’un privilège ?…

En effet, ces chantres de l’immortalité oublient que ce qui fait l’intérêt, le sel, le piment de la vie, ce n’est pas sa durée mais son intensité. Nous sommes tous à la recherche du bonheur et une vie sans fin risquerait de sombrer dans la monotonie, dans la mesure où elle ne comporterait aucun risque, aucun inattendu majeurs et s’écoulerait dans une éternelle sécurité…

Ne risquerait-on pas de s’enfoncer dans un monde totalement désenchanté, privés de la nourriture de nos rêves et de l’Espérance qui nous fait avancer ?

Et puis, alors que le bonheur naît de la générosité et du partage fraternel avec tous nos frères de la terre, l’immortalité pourrait conduire à la stérilité du matérialisme, de l’individualisme, et du « chacun pour soi ».

Le drame, aujourd’hui, c’est peut-être que le monde a perdu tous ses repères et toutes ses valeurs qui l’ont animé pendant des millénaires. L’humanité dans sa démesure a rejeté, pour beaucoup, toute transcendance et toute croyance en Dieu.

Cependant, tous n’ont pas perdu la croyance en Dieu. Ainsi les chrétiens nourrissent l’Espérance d’une vie future, d’un Paradis dans lequel leur corps glorieux – fait de leur corps physique et de leur âme – connaîtraient à jamais l’ivresse du bonheur.

Quant à tous ceux qui sont athées, agnostiques, ou autres, persuadés qu’au terme de leur séjour ici-bas, ils retourneront dans le mystérieux néant des origines, il leur appartient de prendre conscience du miracle d’avoir connu un séjour plus ou moins long sur cette terre, avec ses joies, avec ses peines, et avec tous les liens qu’ils auront pu tisser avec le plus grand nombre !…

Hymne à la vie et éloge du christianisme…

Il faut en finir avec tous ces médias qui se complaisent dans le morbide, qui ne cessent de nous parler des horreurs de toutes ces guerres qui déchirent notre planète, de tous ces attentats qui endeuillent des familles et font d’innombrables blessés, de ces centaines de millions de personnes qui meurent de faim chaque jour, de l’apocalypse toute proche à la suite du changement climatique, etc., etc…

Oui, le temps est venu de rappeler tout ce qu’il y a de beau dans la vie ! De féliciter tous ces couples qui, guidés par une foi indéfectible dans ce que l’homme a de bon et croyant aux valeurs sacrées de la vie, mettent au monde des enfants ! Quelle promesse, en effet, pour l’avenir que la naissance d’un enfant !

Le temps est venu de rappeler la générosité, la bonté, la bienveillance, de toutes ces personnes qui, dans leur vie quotidienne, refuse le désespoir ambiant et qui, sans de bruit, ne se lassent pas de faire le bien autour d’elles.

Il faut rappeler que l’homme n’est pas qu’un être de chair été de sang, mais qu’il a aussi une âme qui le distingue du monde animal, et qu’il doit avoir l’humilité de reconnaître qu’il y a, au-dessus de lui, une transcendance qui le dépasse.

Personnellement, chrétien, je veux chanter ici ma foi en ce Jésus de Nazareth qui, voici deux mille ans, a prêché l’amour du prochain, le pardon des offenses, le refus de la vengeance et dont le message, rapporté par les Evangiles, est valable pour tous les temps.

« Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie » a dit Jésus. (Jean 14,6-14). Pour moi, c’est le seul chemin qui vaille. Le seul capable d’apporter un peu de Paix à notre monde qui en a tant besoin !

Et je pense que le Royaume annoncé par Jésus est pour « ici et maintenant » (« hic et nunc » » et qu’il est ouvert à tous les hommes de bonne volonté, qu’ils soient athées, agnostiques, qu’ils aient telles ou telles croyances, dans la mesure où ils ne sont pas sectaires, ont le plus grand respect de tous, ne prétendent pas détenir La Vérité, et ne cherchent pas à l’imposer aux autres.

Cet Amour envers toute l’humanité, professé par Jésus de Nazareth, ne supprime ni les douleurs, ni les souffrances que nous devons endurer tout au long de notre vie, mais il les rend plus supportables, quelles qu’en soit la cause : maladie, accident, perte d’un être cher, séparation dans un d’un être aimé, catastrophe naturelle, etc., etc.

En plus de cette invitation à un amour fraternel, lancée par Jésus de Nazareth, il nous faut obéir à ces dix commandements inscrits dans la Bible et dont le respect par tous les hommes transformerait notre monde.

Pour finir, réjouissons des beautés de la vie ! Refusons la stérilité du désespoir ! Et n’hésitons pas à rappeler le message d’Amour, de Paix et Joie, de Jésus de Nazareth, valable pour tous les temps !

« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »

L’Amour et la Vie…

L’humanité possède deux valeurs universelles : le « tu ne tueras pas » de la Bible et le « serment d’Hippocrate » que depuis 2500 ans les médecins prêtent au terme leurs études.

Mais bien avant cela, nous avons les preuves que nos lointains ancêtres de la Préhistoire, voici plus de 300 000 ans, prenaient soin de leurs blessés et des personnes handicapées de leur clan. Sur plusieurs sites préhistoriques, on a retrouvé des marques de cicatrices sur des os, qui prouvaient que ces blessés n’avaient pas été abandonnés !

Au XXI° siècle -avec toutes les connaissances et les moyens scientifiques et médicaux que nous avons acquis- serons-nous donc la première civilisation à vouloir voter des lois pour légaliser le « suicide-assisté » et « l’euthanasie » ?!!!…

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Il faut avant tout avoir conscience que, de sa conception à son retour dans le Mystère de l’Eternité, le petit de l’homme a besoin d’Amour. Rien n’est plus précieux, pour un enfant, pendant ses premières années, que de partager l’Amour d’une mère et d’un père. Une grande partie de son destin se joue alors.

Il en est de même pour toutes ces personnes qui -quel que soit leur âge- souffrent physiquement et moralement, qu’elles soient grandement handicapées, totalement dépendantes, ou simplement vulnérables….

Toutes ont besoin d’être entourées d’affection et d’Amour. Il suffit de quelques mots chaleureux, d’encouragement lors des soins quotidiens. C’est alors un rayon de soleil dans la nuit. Un rayon de soleil qui permet de mieux supporter l’insupportable.

Il serait tentant de dire que le personnel soignant et les aides-soignantes, dans les EHPAD, sont « surbookés » et n’ont pas le temps d’accorder aux patients ces petits gestes de réconfort. C’est ce qui manque tellement au vu et au su de tout le monde…

La vérité semble être que tout ce personnel a souvent tendance à se limiter à des soins mécaniques, et manque de motivation, de formation et également de rémunérations décentes.

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Quant aux souffrances physiques, la médecine dispose aujourd’hui de moyens importants pour les soulager et -pour les personnes en fin de vie- il faut impérativement faire connaître et développer les unités de soins palliatifs.

A propos de toutes les personnes frappées par la maladie d’Alzheimer, de parkinson, qui ne reconnaissent plus leur proches, il importe de préserver toute leur place dans la communauté humaine et toute leur dignité.

Personnellement j’ai connu un couple très âgé, dont l’épouse ne reconnaissait plus son mari. Ce dernier allait la voir tous les après-midis, la faisait goûter, lui tenait la main en lui glissant des mots affectueux. Lorsque je leur rendais visite, j’étais vraiment touché, ému par ces marques d’affection et d’Amour.

Je n’oublierai jamais ce renoncement, cette abnégation exemplaires d’un mari pour entourer son épouse aux portes de l’Eternité. Et c’est là, pour moi, un exemple parmi beaucoup d’autre.

On voit là preuve éclatante que la vie, que toute vie, a un sens qu’on ne saurait lui arracher 

Loin d’être un progrès pour la société, la possibilité de choisir sa mort sera une inéluctable régression.

Il faut rappeler encore ici l’importance des proches pour entourer les personnes dans les HEPAD. Toutes ne sont pas en mesure de le faire, et pourtant leur rôle est essentiel. C’est là encore la place de l’Amour dans toutes les étapes de la vie, évoquée ci-dessus.

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Par ailleurs, sans renoncer à la défense de la vie, il importe d’avoir une approche plus intelligente et plus humaine de la mort. Que dire, en effet, de toutes ces personnes âgées condamnées à l’isolement le plus complet, dans les EHPAD, au moment des deux confinements ?!…

Pourquoi les avoir privées de la visite d’enfants et de petits-enfants qui aurait été pour elles une JOIE incommensurable ?!… Cette privation a été un drame pour ces personnes, comme cette impossibilité totale, pour une fille ou pour un fils, de tenir, une dernière fois, la main d’une mère ou d’un père, au moment de leur retour dans l’Eternité.

On voit là jusqu’où peuvent aller des ministres dépourvus de toute humanité. Certes le corps médical était loin de tout savoir sur le Covid et sur les mesures préventives, mais quand même ! Et que dire de ces inhumations à la sauvette, auxquelles seuls un ou deux proches pouvaient assister ?…

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Les partisans du « suicide-assisté » et de « l’euthanasie », victimes pour beaucoup du matérialisme et de l’individualisme ambiants, tentés par les solutions de facilité, oubliant la valeur du don de soi, feraient bien de prendre conscience de la valeur sacrée de la vie, de toute vie.

Toutes les civilisations qui nous ont précédés, depuis des millénaires, ont défendu cette valeur sacrée. La France, championne des nations, pour toutes ses valeurs, va-t-elle brader la plus importante, celle de la VIE ?…

Le vote de cette loi criminelle -appelons les choses par leur nom !- sur « la fin de vie », marquerait un irréversible recul civilisationnel.

Une jeunesse en pleine dérive. Sans repères. Sans valeurs.

Des bandes de jeunes qui s’affrontent de plus en plus souvent et s’entretuent ! Il semble qu’il n’y ait plus de frontières entre la vie et la mort. Ce qui est banal dans les jeux vidéo, sur les réseaux sociaux, se transpose désormais dans la réalité, sans barrières, sans interdits et sans que les auteurs de crimes aient conscience de la gravité de leurs actes !

Et voilà en plus –comble inqualifiable de l’horreur !- que lundi 8 mars, à Argenteuil, un adolescent de 15 ans, Théo, et sa copine, Junie, ont jeté vive dans la Seine, où elle s’est noyée, après l’avoir rouée de coups, une jeune-fille de 14 ans, Alisha.

Le pire, dans ce drame, c’est que cet assassinat a été prémédité, que les auteurs n’ont pas eu conscience un instant de la gravité de leur acte. A tel point qu’ils sont allés manger tranquillement chez un ami après avoir accompli ce crime, et qu’ensuite ils n’ont manifesté aucun remords immédiat, quand la police les a interrogés !

Rien ne semblait prédisposer Théo à ce tel déchaînement de violence ! Il n’avait rien d’un « caïd », il était « peureux, et pouvait se mettre à pleurer pour un « escargot écrasé », disent les proches. Il ne sortait « quasiment jamais », adorait l’informatique, passait tout son temps dans sa chambre sur son ordinateur qu’il avait monté tout seul…

Il semblerait que Théo ait subit la mauvaise influence de Junie, qui avait été exclue du collège Herblay et que certains qualifient de « vicieuse »…

Je laisse à la kyrielle des avocats et des experts psychiatres, champions de l’excuse, le soin de défendre l’indéfendable et de justifier l’injustifiable.

Mais je pense, quant à moi, avant tout à la victime. « Une jeune fille très sérieuse à l’école et bonne élève, qui voulait devenir expert-comptable, après avoir envisagé d’embrasser la carrière de policière. Une jeune fille qui aimait les choses simples : dessiner, voir ses copines, passer du temps en famille, faire des promenades au bras de sa mère. »

Une jeune fille promise au plus bel avenir, et dont la vie s’est arrêtée là, un après-midi de mars, à quelques pas de son collège, du fait de deux adolescents, qui lui donné la mort sans raison…

Une jeune fille qui laisse à jamais des parents, dans amis dans la peine.

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Il importe de rappeler à propos de cet homicide inqualifiable, que certains jeunes aujourd’hui ont perdu tout repère et toute notion de valeur, et en viennent à s’entretuer sans raison et sans état d’âme.

Les notions de bien et de mal, et la conscience qui permet de les distinguer, leur échappent complètement. Nous vivons dans une société dans laquelle il n’y a plus aucune valeur, plus aucune morale. Une société dominée par l’argent et par le sexe.

Certains jeunes –et moins jeunes- ne voient dans l’Amour que le plaisir charnel, changent constamment de partenaires, oublient la valeur de la fidélité, et la dimension spirituelle de l’Amour. Victimes du matérialisme et du désir de posséder toujours plus, se sont d’éternels insatisfaits !

Les héritiers de mai 1968 et du fameux : « Il est interdit d’interdire », le laxisme dont font preuve les autorités depuis des années, les réseaux sociaux, les jeux vidéo, et les médias, ont la plus grande part de responsabilité dans ces dérives funestes !

La société se montre incapable de donner aux jeunes de nobles idéaux. Les réseaux sociaux conspuent les grandes figures du passé, et l’Education nationale les retirent des programmes ! Or, on ne peut rien construire de beau, de grand, sans exemples, sans modèles.

Au nom de la laïcité et du « politiquement correct », peu nombreux sont ceux qui osent encore afficher leurs convictions. Et quand ils les affichent, ils risquent d’être poursuivis par les chantres de la « bien pensance ».

Il importe d’avoir conscience que, pour se construire, l’enfant a besoin de certitudes. Aussi, il faut s’inquiéter en voyant que la plupart des maîtres n’ont plus la foi qu’avaient les « hussards de la République » à propos de l’enseignement et de la transmission des valeurs républicaines. Beaucoup de parents également ne croient plus en ces valeurs.

Je me demande si une des raisons des dérives de la jeunesse ne vient pas du renoncement, par les maîtres et par les parents, à la transmission de ces valeurs.

La loi de 1905, sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, me semble très bien faite. Mais, que les maîtres soient chrétiens, musulmans, bouddhistes, hindouistes, athées, agnostiques, ou autres, leur devoir est d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, de leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes, à se poser des questions, et peut-être à se poser ces trois questions fondamentales : « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel sens donné à notre vie ? »

Et surtout, quelles que soient leurs convictions personnelles –qu’au nom de la laïcité ils ne doivent pas afficher- ils ont l’impérieux devoir de semer en eux les germes de l’amour et du respect de l’autre, fondements de toute vie en société.

Enfin, ils doivent impérativement se conformer à l’ambition et à la promesse de la République : faire vivre ensemble à égalité de droits et de devoirs des hommes et des femmes, indépendamment de leurs appartenances familiales, ethniques, culturelles, religieuses.

A propos des incendies au Canada…

Notre planète a connu, au cours de sa longue histoire, de nombreux et dramatiques incendies. Homère, dans l’Iliade qui se situe autour de l’an mil avant Jésus-Christ, en parle.

Celui qui sévit actuellement à Fort McMurray, au Canada, est peut-être le plus violent et le plus terrible de toute l’Histoire.

Des dizaines de milliers d’habitants doivent fuir leurs villes et perdent tout, absolument tout, leur habitation étant dévorée par les flammes.

J’ai une pensée pour eux. Nous sommes souvent contrariés par les épreuves que nous rencontrons dans notre vie quotidienne. Mais si nous voulons les comparer à celles des victimes de ces incendies apocalyptiques, nous nous apercevons qu’elles ne sont bien souvent que peu de chose.

Une personne rencontrée au cours d’une cérémonie me disait la nécessité d’une aide internationale, les Canadiens ne disposant que de trente canadairs, un nombre dérisoire par rapport à l’ampleur du sinistre. « Il faudrait que la communauté internationale se mobilise pour envoyer mille canadairs. Pendant la guerre les Alliés ont bien envoyé mille avions bombarder l’Allemagne ! » – « Soit ! Mais encore faudrait-il les avoir, les mille !… » – « Eh bien ! Il faut les construire ! » – « Mais le temps de les construire, l’incendie aura achevé de tout brûler sur son passage ! » – « Eh bien ! nous les aurons pour le prochain incendie. » Ces propos me semblent totalement utopiques. On ne peut s’armer contre tout. On ne peut construire une flotte de mille canadairs pour un incendie sans doute unique dans l’histoire…

Le terrible drame vécus par les Canadiens nous rappelle l’invitation de la vie à nous détacher de tout. Nous ne sommes que des hôtes de passage sur cette terre de souffrances, et nous savons qu’au bout du chemin, il y a, il y aura toujours la mort à laquelle nul n’échappe.

Et se pose la sempiternelle question : tout cela a-t-il un sens ? Toutes ces souffrances ont-elles un sens ? Je n’ai bien évidemment pas de réponse, et pour l’heure je pleure avec ces innombrables victimes et m’en remets à l’indicible mystère de la vie et de ses épreuves.

PS : une amie me fait remarquer que les Canadiens ont une grande part de responsabilité dans ces incendies. Ils exploitent le pétrole à outrance dans cette région, et ne respectent pas la nature…