par Henri LAFFORGUE | Oct 7, 2022 | Actualité
L’humanité possède deux valeurs universelles : le « tu ne tueras pas » de la Bible et le « serment d’Hippocrate » que depuis 2500 ans les médecins prêtent au terme leurs études.
Mais bien avant cela, nous avons les preuves que nos lointains ancêtres de la Préhistoire, voici plus de 300 000 ans, prenaient soin de leurs blessés et des personnes handicapées de leur clan. Sur plusieurs sites préhistoriques, on a retrouvé des marques de cicatrices sur des os, qui prouvaient que ces blessés n’avaient pas été abandonnés !
Au XXI° siècle -avec toutes les connaissances et les moyens scientifiques et médicaux que nous avons acquis- serons-nous donc la première civilisation à vouloir voter des lois pour légaliser le « suicide-assisté » et « l’euthanasie » ?!!!…
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Il faut avant tout avoir conscience que, de sa conception à son retour dans le Mystère de l’Eternité, le petit de l’homme a besoin d’Amour. Rien n’est plus précieux, pour un enfant, pendant ses premières années, que de partager l’Amour d’une mère et d’un père. Une grande partie de son destin se joue alors.
Il en est de même pour toutes ces personnes qui -quel que soit leur âge- souffrent physiquement et moralement, qu’elles soient grandement handicapées, totalement dépendantes, ou simplement vulnérables….
Toutes ont besoin d’être entourées d’affection et d’Amour. Il suffit de quelques mots chaleureux, d’encouragement lors des soins quotidiens. C’est alors un rayon de soleil dans la nuit. Un rayon de soleil qui permet de mieux supporter l’insupportable.
Il serait tentant de dire que le personnel soignant et les aides-soignantes, dans les EHPAD, sont « surbookés » et n’ont pas le temps d’accorder aux patients ces petits gestes de réconfort. C’est ce qui manque tellement au vu et au su de tout le monde…
La vérité semble être que tout ce personnel a souvent tendance à se limiter à des soins mécaniques, et manque de motivation, de formation et également de rémunérations décentes.
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Quant aux souffrances physiques, la médecine dispose aujourd’hui de moyens importants pour les soulager et -pour les personnes en fin de vie- il faut impérativement faire connaître et développer les unités de soins palliatifs.
A propos de toutes les personnes frappées par la maladie d’Alzheimer, de parkinson, qui ne reconnaissent plus leur proches, il importe de préserver toute leur place dans la communauté humaine et toute leur dignité.
Personnellement j’ai connu un couple très âgé, dont l’épouse ne reconnaissait plus son mari. Ce dernier allait la voir tous les après-midis, la faisait goûter, lui tenait la main en lui glissant des mots affectueux. Lorsque je leur rendais visite, j’étais vraiment touché, ému par ces marques d’affection et d’Amour.
Je n’oublierai jamais ce renoncement, cette abnégation exemplaires d’un mari pour entourer son épouse aux portes de l’Eternité. Et c’est là, pour moi, un exemple parmi beaucoup d’autre.
On voit là preuve éclatante que la vie, que toute vie, a un sens qu’on ne saurait lui arracher
Loin d’être un progrès pour la société, la possibilité de choisir sa mort sera une inéluctable régression.
Il faut rappeler encore ici l’importance des proches pour entourer les personnes dans les HEPAD. Toutes ne sont pas en mesure de le faire, et pourtant leur rôle est essentiel. C’est là encore la place de l’Amour dans toutes les étapes de la vie, évoquée ci-dessus.
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Par ailleurs, sans renoncer à la défense de la vie, il importe d’avoir une approche plus intelligente et plus humaine de la mort. Que dire, en effet, de toutes ces personnes âgées condamnées à l’isolement le plus complet, dans les EHPAD, au moment des deux confinements ?!…
Pourquoi les avoir privées de la visite d’enfants et de petits-enfants qui aurait été pour elles une JOIE incommensurable ?!… Cette privation a été un drame pour ces personnes, comme cette impossibilité totale, pour une fille ou pour un fils, de tenir, une dernière fois, la main d’une mère ou d’un père, au moment de leur retour dans l’Eternité.
On voit là jusqu’où peuvent aller des ministres dépourvus de toute humanité. Certes le corps médical était loin de tout savoir sur le Covid et sur les mesures préventives, mais quand même ! Et que dire de ces inhumations à la sauvette, auxquelles seuls un ou deux proches pouvaient assister ?…
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Les partisans du « suicide-assisté » et de « l’euthanasie », victimes pour beaucoup du matérialisme et de l’individualisme ambiants, tentés par les solutions de facilité, oubliant la valeur du don de soi, feraient bien de prendre conscience de la valeur sacrée de la vie, de toute vie.
Toutes les civilisations qui nous ont précédés, depuis des millénaires, ont défendu cette valeur sacrée. La France, championne des nations, pour toutes ses valeurs, va-t-elle brader la plus importante, celle de la VIE ?…
Le vote de cette loi criminelle -appelons les choses par leur nom !- sur « la fin de vie », marquerait un irréversible recul civilisationnel.
par Henri LAFFORGUE | Août 16, 2022 | Actualité
Très en vogue depuis quelques années, le transhumanisme se propose de transformer et d’améliorer l’homme, grâce aux avancées de la science et de la technique. Il s’agit d’améliorer la condition humaine par l’augmentation de ses capacités physiques et mentales, et de supprimer le vieillissement et la mort.
Pendant des siècles et des millénaires, l’homme s’est attaché à faire évoluer la nature. Ce furent l’invention de l’agriculture, la recherche de rendements de plus en plus importants, avec la lutte contre les parasites, la fertilisation des sols, etc., etc.
Dans le même temps, il a cherché à améliorer sa condition. Ainsi, il s’efforça, entre autres, de lutter contre les maladies, et réussit à augmenter sa qualité et son espérance de vie.
Il y avait là une volonté légitime, qui s’inscrivait dans un certain ordre naturel, et respectait également un ordre moral, d’origine divine ou humaine. Or aujourd’hui, les chantres du « transhumanisme » ont décidé de se passer de toute morale et de Dieu.
Le monde est victime d’un athéisme de plus en plus important, et l’humanité fait sienne cette pensée de Dostoïevski : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. »
Ainsi, estimant que tout est permis, l’homme veut être l’égal de Dieu, se prend pour lui et veut même le dépasser. Et le drame, c’est qu’il a désormais, techniquement et scientifiquement, les moyens de réaliser ses rêves les plus fous.
Il prétend réaliser des êtres « augmentés », en modifiant leur constitution biologique, ou en les hybridant avec des machines – cerveaux tout-puissants branchés sur des ordinateurs. Et il voudrait, en plus, formater des êtres qui soient naturellement heureux !… Hélas ! de tels êtres ne seraient plus des êtres humains, le plaisir et le déplaisir faisant partie de la condition humaine depuis toujours !…
Il veut supprimer la différence sexuelle entre l’homme et la femme et, en dépassant cette limite fondamentale, il veut faire de l’être humain, un être libéré de toutes ses contraintes biologiques, temporelles, spatiales ou sociales, liées à sa condition et, à terme, libéré de la mort !
Ce nouveau démiurge pousse des adolescentes et des adolescents, à un âge où leur sexualité est encore hésitante, à changer de sexe. Changements malheureusement irréversibles, que beaucoup regrettent amèrement plus tard, au point de suicider !…
Il a mis au point la GPA – ou « location de ventre » – possibilité scientifique totalement contre nature, légalisée par les législateurs !…
Il ouvre également la possibilité de mettre au monde des enfants – à des hommes comme à des femmes – sans partenaires, avec l’utilisation de gamètes artificiels, mâles (spermatozoïdes) et femelles (ovocytes), à partir de cellules adultes ou de cellules embryonnaires. Enfants dont on pourra choisir la couleur des yeux, des cheveux, etc.
Cela rappelle dramatiquement l’eugénisme, pratiqué par les nazis voici quelques dizaines d’années. Et tout cela a un nom : « l’hybris » – ou « démesure » – contre laquelle les tragiques grecs nous ont mis en garde voici 23 siècles.
Devant toutes ces performances déjà réalisées ou sur le point de l’être, d’aucuns sont « enthousiasmés » – au sens premier du terme grec « possédés par (en) le divin (théos = dieu) ou par la présence d’un dieu » – Cependant derrière tout cela, il y a un grand absent, un absent au fondement de notre humanité : l’AMOUR !
L’enfant doit être le fruit de l’AMOUR d’un père et d’une mère, qui ont décidé de lui donner la vie parce qu’ils s’aiment, parce qu’ils ont une certaine confiance dans l’avenir du monde et, pour les Chrétiens, parce qu’ils croient au message d’AMOUR de Jésus-Christ, rapporté par les Evangiles, voici deux mille ans.
En aucun cas, la « conception » d’un enfant, ne saurait être la réponse à un désir solitaire, égoïste et non partagé !
Un enfant – tout enfant – a besoin de l’AMOUR d’un père et d’une mère. De sa mère, plus particulièrement pendant sa vie utérine et dès sa naissance. On le sait, les premiers mois et ses premières années, sont capitales pour l’avenir d’un enfant. Il a besoin de partager avec sa mère et son père leur AMOUR, et s’il en est privé, il risque à l’adolescence d’être victime d’un « mal-être », de sombrer dans la délinquance ou de devenir le jouet d’un régime totalitaire.
Voilà donc pourquoi, le « transhumanisme » présente le plus grand danger pour l’humanité. Cette dernière a le devoir impératif de se plier à d’urgence, à nouveau au respect des lois morales d’origine divine ou humaine, fondement de toute vie en société. Respect sans lequel le monde, notre monde risque de connaître prochainement l’Apocalypse annoncée par Saint-Jean !
par Henri LAFFORGUE | Juil 24, 2022 | Actualité
Né en1947, j’ai eu la chance de ne pas connaître les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, mais tous ceux qui l’on connue – comme les anciens de 14-18 – pensaient que ce serait la dernière guerre.
Pour nous prémunir de toute nouvelle guerre, nos contemporains ont inventé le « devoir de mémoire » et tous pensaient que l’Europe serait désormais épargnée de tout nouveau conflit. La guerre en Ukraine, à nos portes, nous montre, hélas, qu’il n’en est rien !
Oui, la guerre est à nouveau à nos portes – une guerre qui n’impacte pas que l’Europe, mais le monde entier – et qui peut nous laisser penser que la violence et la haine sont dans les gènes de l’homme et que rien ne peut les arrêter !
Mais leur origine profonde vient, peut-être, de la façon dont les enfants sont éduqués dans leur petite enfance – privés d’un amour qui les responsabilise – et de la facilité avec laquelle, à l’adolescence, ils deviennent les proies de dictateurs qui les rassemblent autour d’ennemis tout désignés, et les poussent à la guerre.
Ce fut le cas à la fin des années 1920, au cours desquelles Hitler enrôla les jeunes, les dota d’uniformes dont ils étaient fiers, les fit participer à des cérémonies exaltantes, et désigna les Juifs comme les responsables de la défaite de 1918. Puis ce fut le cas de toute la population allemande qui le suivit comme des moutons de Panurge.
Bien que la vie à l’intérieure de la Russie échappe en grande partie aux Occidentaux, il est permis de se demander si Poutine ne fait pas tout pour galvaniser la population contre l’Ukraine qu’il accuse, entre autres, de nazisme.
Et de même, il est permis de se demander si le président ukrainien Zelinski – que la plupart des Occidentaux soutiennent sans réserve mais dont on sait que régime est profondément corrompu – n’envoie pas ses hommes combattre de façon inconditionnelle, emportés par sa propagande guerrière…
Je sais que tout cela mérite d’être nuancé, mais le but de cette chronique est double :
– Montrer l’illusion du « devoir de mémoire » qui n’empêche pas le retour des guerres.
– Montrer que, bien souvent, les peuples qui n’ont pas acquis un minimum de maturité dans leur jeunesse – parce que privés d’amour pendant les premiers mois de leur vie et à leur adolescence – sont prêts à suivre, aveuglément, n’importe quel dictateur et à donner sa vie pour lui.
par Henri LAFFORGUE | Juil 4, 2022 | Actualité
Chrétien, en marge d’une Eglise dont j’ai de plus en plus de mal à croire aux dogmes, mais ébloui, fasciné par le message d’Amour de Jésus des Evangiles, je suis très inquiet de la décision des juges américains d’interdire aux femmes d’avorter, et du raz-de-marée que cette décision provoque, ici et là, dans le monde et notamment en France
Personnellement je reconnais l’intelligence et l’humanité de Simone Veil, dont la loi sur l’avortement a fait de ce droit une « exception » au droit, et a marqué la primauté de la défense de la vie.
Quoi qu’en disent les femmes, qui prétendent qu’elles ont le droit de disposer de leur corps, l’avortement n’est pas dans la nature des choses et est un drame.
Mais quand une femme est en pleine détresse, et qu’elle a été victime d’un viol, il me semble justifié qu’elle puisse avorter. Cependant j’estime que, compte tenu de ces cas exceptionnels, et du fait des moyens de contraception modernes, les avortements devraient être limités.
Et il ne faut pas avoir peur des mots : les avortements sont des infanticides.
De plus, en portant de 12 à 14 semaines la possibilité d’avorter, nos politiques se montrent complices de crimes odieux : à ce stade, en effet, le fœtus mesure environ 120 millimètres, sa tête est ossifiée. Pour le sortir, il faut démembrer le fœtus et écraser sa tête. C’est insoutenable pour beaucoup de professionnels.
Hélas, nos gouvernants ont perdu toute notion morale : ils s’apprêtent à légaliser la GPA – autrement dit la « location de ventre » -, et notre président de la république est partisan de l’euthanasie.
Note : J’ajouterai que des examens prénataux, permettent aujourd’hui de déceler avec certitude de terribles et incurables maladies, dont souffrira l’enfant à sa naissance. Pour certains, on sait que sa vie sera de courte durée et ne sera que souffrances.
Aussi face des cas aussi douloureux, je pense que l’avortement se justifie…
Mais, il convient de s’interroger sur le nombre croissant de femmes seules. La conception d’un enfant se fait à deux et un enfant a besoin d’un père et d’une mère. Evidence de plus en plus niée par les mœurs contemporaines qui conduisent à la naissance d’enfant sans père dès la conception, ou privé de père ensuite, du fait de la séparation d’un nombre de plus en plus grand de couples.
Il ne s’agit pas ici de juger, mais de faire un constat. Bien des femmes et des hommes immatures donnent naissance à des enfants sans prendre conscience de leurs responsabilités.
Donner naissance à un enfant engage toute vie, et toute mère comme tout père doivent impérativement en avoir conscience.
Enfin, l’attente et la naissance de tout enfant, devraient toujours être une JOIE. Tel n’est malheureusement pas souvent le cas. Aussi les chrétiens ont le devoir de tout faire pour aider matériellement les femmes dans de telles circonstances, et pour les entourer de leur Amour.
par Henri LAFFORGUE | Avr 5, 2022 | Actualité
Mon Dieu ! Mon Dieu !
Avez-vous abandonné le monde ? Ou les hommes vous ont-ils abandonné ?
Pendant des siècles et des siècles, l’humanité a connu bien des drames, bien des fléaux, mais quelle que soit leur gravité les hommes avaient confiance en vous. Ils étaient sûrs que dans le mystère de votre Eternité, vous veilliez sur eux. Ils avaient la certitude qu’au terme de cette vie terrestre, ceux d’entre eux qui avaient fait preuve de bonne volonté – et c’étaient le plus grand nombre -seraient sauvés.
Aujourd’hui – comme jadis – des guerres de plus en plus cruelles continuent à déchirer le monde. Guerres bien souvent nées de gouvernants atteints par la folie des grandeurs, qui n’aspirent qu’à agrandir leurs territoires, à dominer le monde, et qui n’ont que mépris pour la vie humaine. Ils sèment le sang et des larmes dans des peuples qui n’aspirent qu’à vivre et mourir en paix.
Il n’y a là – hélas ! – rien de bien nouveau si ce n’est que les scientifiques d’aujourd’hui ont jeté Dieu aux oubliettes et ont plongé l’humanité dans le désespoir !…
Comment croire encore en Dieu, quand les scientifiques nous assurent que la Vie, que notre vie, est le fruit d’une évolution sans fin née du hasard ?
Comment croire en Lui, quand la science nous affirme que l’Univers, notre planète, notre soleil, disparaîtront à jamais dans quelques milliards d’années ?
Que ces étoiles qui ont guidé les hommes pendant des millénaires et qui ont rempli d’espoir nos nuits sans lumière, comment croire qu’elles ne sont que les vestiges de boules de feu, disparues depuis des milliards d’années ?
La plupart des scientifiques s’appuient sur tout cela pour nier l’existence de Dieu et nous faire croire à l’absurdité de nos vies.
Cependant rien est aussi évident. Loin de là !
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On ne saurait parler de Dieu en faisant appel uniquement à la raison. La place de Dieu est avant tout dans le cœur de chacun de nous, un cœur qui doit être prêt à l’accueillir avec la plus grande humilité.
Quelle prétention chez l’homme, dans son insignifiance, de vouloir définir, circonscrire Dieu qui est infini ! Le génial Albert Einstein à qui l’on demandait s’il croyait à l’existence de Dieu, répondit avec sagesse : « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois. »
Il faut savoir que si, en s’appuyant sur la science, beaucoup prétendent que Dieu n’existe pas – comme nous venons de le voir – un grand nombre de savants, faisant preuve d’humilité, l’intègrent aujourd’hui dans la création de l’Univers.
En effet, ce serait peut-être Dieu qui serait à l’origine de ce fameux big-bang voici 14 milliards d’année, sur lequel tous s’accordent. Il s’agit là qu’une force, d’une énergie, que faute de mieux nous appelons « Dieu », à la suite desquelles seraient né l’Univers, et seraient apparues la vie et son évolution jusqu’à nous.
Le tort de l’homme, c’est peut-être de s’être accordé trop d’importance dans l’Univers. C’est peut-être de s’être prétendu immortel dans un monde où tout passe. C’est d’avoir oublié que la vie ne peut se passer de la mort…
Mais que l’on soit croyant ou non, que la mort soit un terme sans appel ou non, que certains ici-bas connaissent d’innombrables et terribles épreuves, osons dire que la vie est une chance. Oui ! la vie est une chance ! Nous pouvons donner un sens à notre vie. Nous devons refuser le désespoir.
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Quels que soient les malheurs, les souffrances, les drames dont sont victimes certains sur cette terre, chacun connait au moins une fois dans sa vie, une JOIE ! Une JOIE si petite soit-elle, qui pourra irradier son cœur d’un bonheur qui marquera sa mémoire !
Le but de la vie, n’est-il pas de partager nos peines et nos JOIES ? Oh ! inutile d’insister sur nos peines ! Chacun a les siennes. Pourquoi charger les autres des nôtres ? Cependant, sans s’appesantir sur les nôtres et en ayant conscience qu’il y en a beaucoup d’autres plus lourdes que les nôtres à porter, il n’est pas interdit de nous ouvrir à quelques proches des peines que nous portons. Non pas pour nous plaindre ou pour nous apitoyer sur nous-mêmes. Mais simplement pour nous alléger de leur poids quelques instants, comme l’on soulève le couvercle d’une marmite en ébullition.
Mais le plus important, c’est le partage des JOIES qui viennent ensoleiller nos vies. JOIES plus fortes que tout, et qui balaient nos moments de tristesse, de découragement ! Rien que ce partage est capable d’illuminer nos vies et de leur donner du sens.
Mais il y a plus. Comme cela a été dit plus haut, la vie est une chance. Chance de nous enrichir de toutes les découvertes qui ont été faites par les hommes depuis des millénaires. Chance de pouvoir les transmettre à nos descendants, après les avoir complétées.
Chance, émerveillement de découvrir les beautés infinies du monde ; beauté d’un lever ou d’un coucher soleil, beauté d’un site naturel ou d’édifices construits par les hommes ; beauté infinie de chefs-d’œuvre de la littérature, de la musique, de la peinture, etc.
Enfin, chance unique pour l’humanité, d’avoir eu, dans la profondeur de ses nuits, des guides capables de l’éclairer et qui ont eu des vies exemplaires. Le chemin qu’ils ont tracé a souvent été déformé, et a fréquemment donné naissance à des religions, à des sectes, intolérantes, dans lesquelles chacun prétend détenir La Vérité et veut l’imposer aux autres…
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Etant chrétien avec mes doutes, mes interrogations, et loin de partager tous les dogmes de l’Eglise, je pense que le message d’Amour et de Paix de Jésus, rapporté par les Evangiles, s’adresse à tous, est valables pour tous les temps, et est capable de donner pour toujours un sens à nos vies.
Comme l’a dit Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Marc 13,31 – Matthieu 24,35 – Luc 21,33).
Je crois que Jésus a réellement existé et qu’il est mort crucifié. Ce sont là des faits historiques indéniables. Comment d’ailleurs douter de son existence quand l’humanité compte les années à partir de sa naissance, parle des années avant et après Jésus-Christ ?…
Il est pour toujours un modèle pour tous. Il a invité à l’Amour, au respect des autres, à la fraternité, au pardon, valeurs universelles auxquelles mon cœur adhère sans la moindre hésitation. Si les hommes voulaient respecter son exemple et son message, le monde serait épargné par les guerres et toutes les violences.
Certes, l’Amour ne supprime les souffrances, mais il les rend plus supportables.
Il y a, bien sûr, le Mystère de la Résurrection au petit matin de Pâques. Chacun, bien sûr, au fond de son cœur, est libre de croire ou non en cette formidable Espérance incarnée dans ce Mystère.
Mais, Résurrection ou non, la vie peut être belle et chacun peut lui donner un sens.
Notons que, parmi les êtres vivants, les hommes sont les seuls à avoir une conscience du Bien et de Mal. A savoir organiser d’émouvantes cérémonies pour rendre hommage à leurs morts, ou pour honorer ou prier Dieu.
Ajoutons à ces réflexions, deux citations tirées de « L’œuvre au Noir » de Marguerite Yourcenar dans lesquelles je me retrouve totalement :
« Si nous nous trompions en postulant la toute-puissance de Dieu et en voyant dans nos maux l’effet de sa volonté ? Si c’était à nous d’obtenir que son règne arrive ? J’ai dit naguère que Dieu se délègue ; je vais plus loin, Sébastien. Peut-être n’est-il dans nos mains qu’une petite flamme qu’il dépend de nous d’alimenter et de ne pas laisser éteindre ; peut-être sommes-nous la pointe la plus avancée à laquelle il parvienne… »
« … Toutes ces opinions passaient pour offenser Dieu ; en fait, on leur reprochait surtout d’ébranler l’importance de l’homme. »
Cette chronique s’intitule « la tentation du désespoir ». Puisse le lecteur, après l’avoir lue, retrouver des raisons d’ESPERER et être convaincu que la vie vaut la peine d’être vécue !