Lettre ouverte à Emmanuel Macron, président de la République, au sujet de la fin de vie.

Monsieur le Président,

Non content d’avoir fait inscrire dans la constitution le droit à l’IVG – qui n’est que la légalisation d’un infanticide et alors qu’il n’y avait aucun risque ce droit fût remis en question en France -, voilà que vous vous attaquez à la question de la « fin de vie » qui nous conduit tout droit, sous l’euphémisme de « fraternité », à l’euthanasie et au suicide assisté.

Dois-je vous rappeler que les familles, les médecins et tout le corps médical, n’ont pas attendu une loi, quand un proche souffre un véritable « martyr » et que strictement rien ne peut apaiser ses souffrances, pour lui appliquer, avec son accord, une perfusion qui lui permettra de s’éteindre sans douleur en quelques heures ?…

Comment, pouvez-vous oser employer le terme de « fraternité » quand il s’agit de pratiquer ce qui n’est qu’un homicide contraire à toutes les lois éthiques plurimillénaires ? N’auriez-vous jamais entendu parler du « serment d’Hippocrate » par lequel tous les médecins et soignants s’engagent à ne jamais donner la mort ?…

La France manque cruellement d’unités de soins palliatifs. Elles ne couvriraient malheureusement que 50 % de nos besoins. Or c’est là la seule réponse fraternelle et humaine pour accompagner des personnes dans leurs derniers moments. Mais, bien sûr, une simple piqûre létale est plus économique pour l’Etat, que des soins prolongés qui permettent à des personnes à l’approche de la mort, de s’éteindre paisiblement et avec le moins de souffrances possibles.

Je vous prie croire, Monsieur le Président, en ma profonde contrariété et inquiétude devant ces dernières lois qui touchent à l’intimité profonde des familles, à la conscience des médecins et des soignants et ne se justifient en aucun cas.

L’IVG dans la Constitution ou la légalisation d’un infanticide !…

N’ayons pas peur des mots – quitte à être totalement à contre-courant d’élus manquant de courage et d’une opinion conditionnée par les féministes et les gauchistes – l’IVG est un infanticide : le petit de l’homme est tout entier dans son devenir, dès le premier moment de sa conception, lors de la fusion du spermatozoïde et de l’ovule et fait partie à part entière de l’humanité.

Aussi comment peut-on légaliser sa mise à mort dans la Constitution, au moment même où tous les politiques viennent d’encenser Robert Badinter pour avoir supprimé la peine de tort ?!…

Comment par ailleurs lors de ce vote « historique ! » a-t-on-pu rendre hommage à Simone Veil qui, lors la loi sur l’IVG en 1975, déclarait que l’avortement devait rester l’exception, « l’ultime recours pour des situations sans issue » ; précisait que si cette loi n’interdisait plus, elle ne créait aucun droit à l’avortement et ajoutait « il va de soi qu’aucun médecin ou auxiliaire médical ne sera jamais tenu d’y participer ». Quelle tartufferie que cet hommage des élus qui lui est rendu aujourd’hui !…

Une chose également m’interpelle : je sais qu’aujourd’hui la science – en se détournant de vocation de bienfaitrice pour l’humanité – permet à toute femme d’avoir un enfant sans le concours d’un homme !!!… Cependant les lois éternelles de la nature sont telles qu’un enfant, pour prendre vie, a toujours eu besoin d’un homme et d’une femme.

Aussi, les jusqu’au-boutistes de l’IVG, oublient la part de responsabilité du géniteur dans l’enfant engendré. Contrairement à ce que les féministes prétendent l’enfant à naître n’est pas la « propriété » exclusive de la femme. C’est cette dernière qui le porte en elle mais celui qui l’a engendré doit participer à son devenir.

Alors, nos élus, plutôt que de faire de la publicité pour l’IVG et de l’inscrire dans la Constitution, feraient mieux de rappeler les responsabilités de la femme et de l’homme lors d’une grossesse, et de lutter contre les infanticides.

La première chose à faire serait, me semble-t-il, de généraliser un politique de contraception et d’information pour les jeunes femmes afin d’éviter les grossesses non désirées et que des enfants soient le fruit d’une rencontre d’une nuit sans lendemain !

Par ailleurs il convient de noter qu’un avortement n’est jamais un acte innocent. Quoi qu’en disent les féministes, leur pratique provoque de lourdes séquelles physiques, psychiques et morales chez les femmes qui y recourent. Et un grand nombre d’entre elles regrette de ne pas avoir été encouragées par le corps médical et les services sociaux à garder leur enfant…

De plus, je bondis quand je vois des élus, craignant que la nouvelle loi s’accompagne de la clause de conscience qui permet à des médecins de refuser de pratiquer un avortement, proposer la formation du plus grand nombre possible de sages femmes destinées à pratiquer les IVG !!!…

Je rappelle également qu’il n’y avait aucun danger – contrairement à certains Etats des USA – que ce recours à l’IVG soit interdit un jour en France.

La plupart des élus qui ont voté pour cette loi sont des moutons de Panurge et des lâches. Ils ont eu peur d’être à contre-courant d’une opinion qui avait été conditionnée depuis des mois par les médias.

Enfin, n’ayons pas peur de le dire, Monsieur Macron, avec cette loi et celle sur « l’aide à mourir », que vous souhaitez faire adopter, vous conduisez la France à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté et risquez ne nous ramener aux horreurs du nazisme voici moins d’un siècle !...

Assignation de députés en cour d’assises…

Profitant des vacances, les députés ont adopté sans bruit, dans la nuit du vendredi 31 juillet au samedi 1er août, un peu avant 4 heures du matin, un amendement criminel, dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, qui mériterait la cour d’assises à ceux qui l’ont voté.

101 députés étaient présents dans l’hémicycle – sur 577 ! – 60 ont voté pour ; 37 contre.

Il s’agissait d’autoriser l’infanticide ! En effet, cet amendement – n°524 – s’il est adopté après son retour du Sénat – permettra dans le cadre de l’IMG (Interruption Médicale de Grossesse) de mettre un terme à une grossesse au neuvième mois, pour cause de « détresse psychosociale de la mère » !

Il s’agit là d’un meurtre, ni plus ni moins, et j’aimerais que les noms des députés qui ont voté un tel amendement soient publiés et que ces derniers soient poursuivis.

La loi autorisant l’IVG – Interruption Volontaire de Grossesse – avait été portée par Simone Veil et adoptée le 17 janvier 1975. La ministre de la santé avait la conviction que l’avortement était et resterait toujours un drame. Elle voulait qu’il reste l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issues.

Il est très difficile de connaître le nombre des avortements clandestins effectués par les « faiseuses d’anges », avant cette loi. Simone Veil évoquait le nombre de 300 000. Toujours est-il que – loin de les encourager ou de les banaliser – Simone Veil voulait les encadrer et les contrôler.

Il y en aurait actuellement plus de 200 000 et ils sont autorisés jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse.

Cette loi sur l’IVG a ses détracteurs, bien sûr. Au nom du respect sacré de la vie et au rappel du serment d’Hippocrate, prêté par les médecins.

Certes tuer une vie en devenir n’est pas un acte innocent. Cependant soigneusement encadrée, autorisée en des cas précis et limitée dans le temps, comme elle l’était jusqu’à présent, elle constitue, à mon avis, un bien contre un mal.

Non seulement les députés qui viennent d’adopter un tel amendement, n’ont visiblement pas conscience du drame terrible que constitue pour toute femme un avortement, mais ne réalisent pas le traumatisme irréparable pour une mère de voir mis à mort l’enfant qu’elle aura porté pendant neuf mois !…

Oui, comme je l’ai dit plus haut, ces députés sont des criminels et méritent la Cour d’assises. Hélas ! ces mesures soi-disant de « bioéthique » n’ont plus le moindre rapport avec les notions élémentaires de morale, qui ont été enseignées pendant des siècles dans nos sociétés, en ont été le fondement, et laissent présager les pires lendemains.

Dans le passé, des civilisations sacrifiaient de jeunes enfants pour s’attirer la faveur des dieux. Je pensais ces temps révolus. Et je constate que notre civilisation, qui se prétend supérieure à toutes celles qui l’ont précédée, si elle a acquis infiniment plus de connaissances, est en train de perdre complètement de son âme.

Or, comme le disait très justement François Rabelais, voici 500 ans : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».