A propos des révélations sur la vie privée du Président de la République…

La vie privée de chaque citoyen – quel qu’il soit – ne regarde que ses intimes, que ses proches, et pas le public.

Aussi, j’ai le plus grand mépris pour ces journalistes d’alcôves qui étalent au grand jour la liaison supposée de notre Président de la République avec une actrice.

Mais si cette information est exacte, je veux dire ici ma profonde inquiétude.

Je n’ai aucun jugement à porter sur la vie privée de notre Président. Je dirais toutefois que je ne partage sans doute pas la même conception que lui de la fidélité en amour et de la fidélité tout court.

Mais ce qui m’inquiète au plus haut point, c’est qu’un homme qui a entre ses mains le destin de la France – d’une France exsangue dans laquelle le chômage, la pauvreté et la misère s’amplifient chaque jour – ce qui m’inquiète, c’est que cet homme sur qui repose la destinée de ma Patrie, trouve le temps de sacrifier à ce que le général de Gaulle appelait : « la bagatelle » !…

Je le répète, je n’ai aucun jugement à porter sur la vie privée de François Hollande. Mais je pensais – naïvement – qu’il consacrait tout son temps, toute son énergie au redressement de la France, et je me demande s’il peut à la fois, avec une même ferveur, une même application, un même sérieux, assouvir ses passions et servir les intérêts de la France…

« Race » et « racisme »…

Je sais le poids et l’importance des mots. Je sais la nécessité de veiller à toujours employer le mot juste en l’accompagnant de toutes les nuances dont il a besoin pour être perçu avec exactitude.

Et je pense que bien des conflits sur cette terre – mineurs ou majeurs – proviennent d’imprécisions de langage. De ce que les interlocuteurs ne donnent pas le même sens aux mots qu’ils emploient.

Que de conflits, par exemple, naissent du mot fini « Dieu », qui ne peut embrasser l’infini, et sous lequel chacun range des concepts différents !

Notre Président « normal » – le premier Président qui soit si soucieux de réaliser ses promesses de campagne ! On l’a vu avec le « mariage pour tous » qui a divisé et divise la France – veut maintenant supprimer le mot « race » de l’article 1er de la Constitution.

Ce mot ne me choque pas. Ce qui me choque et contre quoi il faut lutter, c’est le « racisme ».

Or, je doute qu’en supprimant le mot « race » on supprime le « racisme ».

J’estime que, sur cette terre de souffrances – et de joies, aussi ! – nous sommes tous frères et que chacun d’entre nous mérite la même considération. Mais nous ne sommes pas tous « identiques ». Nous avons chacun – en fonction de notre passé, de notre vécu, de notre hérédité – des aptitudes, des qualités, des caractères, des dons différents. Cela n’établit pas des degrés de supériorité, mais une chaîne de complémentarité.

Nous sommes tous interdépendants. Chacun a – ou devrait avoir – sa place. Il n’y a pas de grands ou de petits dans le monde, mais des femmes et des hommes partageant les peines, les joies et le mystère de cette existence terrestre d’où nous ignorons l’origine et la fin.

Je le répète, la suppression du mot « race » ne supprimera pas le « racisme ». Et à trop vouloir dépoussiérer et édulcorer les textes, on finit pas les vider de leur substance.

Et puis, les députés et les sénateurs n’auraient-ils pas mieux à faire en s’attaquant aux vrais problèmes, c’est-à-dire à ceux du chômage, de la baisse du niveau de vie, de la hausse des impôts qui plombent notre économie, de la dette, de l’immigration, etc. ?

Décidément, Monsieur Hollande et sa troupe de courtisans, incapables de soulager les maux dont souffrent la France et les Français, ont l’art de la diversion !

Nicolas Sarkozy et la laïcité…

Je croyais que dans notre Etat laïc, les religions devaient se soumettre à la République. Tel n’est plus le cas et les dérogations viennent du plus haut sommet de l’Etat.

J’apprends sur France culture ce matin, qu’à la demande de Nicolas Sarkozy et pour faire plaisir à certains amis de sa cour, quelques étudiants juifs, passeront de nuit, en dehors des sessions normales d’examen, les épreuves de leur concours d’entrée aux Mines, aux Ponts et Chaussées, à Centrale et à Supélec.

Pourquoi ces séances nocturnes secrètes les 20 et 26 avril ? Tout simplement pour respecter les exigences de la Pâque juive.

Ceux qui fixent les calendriers des concours s’efforcent de respecter les fêtes des différentes religions présentes sur notre sol. Apparemment, cette année, la Pâque juive ne figurait pas sur leur circulaire.

Oubli regrettable, peut-être, mais doit-on pour autant créer une cession spéciale pour quelques candidats, et risquer une annulation de toutes les épreuves par le Conseil d’Etat, et obliger des milliers de candidats à repasser ces concours ?…

« C’est le prix à payer pour la foi », aurait répondu le Rabbin Haïm Korsia, aumônier général israélite des armées, qui serait à l’origine de cette demande et à qui notre Président aurait voulu faire plaisir.

Une preuve de plus de la partialité de Nicolas Sarkozy, si prompt à stigmatiser les musulmans d’origine maghrébine, et une défaite de plus pour notre laïcité !…

J’ajoute enfin, une nouvelle foi à propos des religions qu’il y a la lettre et l’Esprit. En l’occurrence, l’Esprit ne commande-t-il pas, à ces quelques étudiants juifs de se plier aux dates de ces concours fixées par la loi ? Leur attitude témoigne, à mon avis, d’une conception étroite et attristante de la religion…