Quand les bourses s’effondrent… suite…

Cécile, une internaute, a mis ce commentaire à la suite de mon article du 15 juillet sur l’effondrement des bourses : « Je suis d’accord sur le principe, mais c’est malheureusement plus compliqué que ça… »

Voici ma réponse :

J’ai conscience de la complexité de tout cela. En Somalie, par exemple, les rebelles occupent les deux tiers du territoire et empêchent l’aide internationale d’arriver aux personnes touchées par la famine. De même, le gouvernement somalien accaparerait la plus grande partie de cette aide… On ne saurait donc parler d’égoïsme et de manque de générosité des pays occidentaux.

De même les problèmes provoqués par les dettes colossales de la plupart des pays du monde, dépassent les pauvres citoyens que nous sommes, et s’il y avait une solution simple pour les résoudre, elle serait connue et appliquée. Là encore, il est un peut trop simple, voire simpliste de ramener exclusivement ces problèmes à une lutte entre riches et pauvres, comme j’ai peut-être tendance à le faire dans mes articles.

Les écarts de richesse entre riches et pauvres sont souvent injustes et scandaleux. Je les pointe du doigt, mais je sais qu’il n’y a pas que de mauvais riches. Il y a des richesses honnêtement acquises et mises au service de la communauté. Il convient donc d’être nuancé.

Nous sommes totalement impuissants face à la complexité des problèmes qui se posent au monde aujourd’hui. Et les grands – ceux qui détiennent les pouvoirs politiques, économiques et financiers – ne peuvent pas tout, eux non plus.

Nous sommes victimes du nombre. Dès qu’on est plusieurs, il faut faire des efforts pour s’entendre, pour s’accorder. Alors à près de sept milliards et demi d’individus !…

Nous sommes totalement impuissants à résoudre les problèmes de la planète. Mais doit-on pour autant baisser les bras, renoncer, démissionner ?!… Non ! non et non !

Je l’ai souvent dit : le tort des médias, aujourd’hui, c’est précisément de nous montrer en permanence ce qui va mal, ce qui nous dépasse, ce à propos de quoi nous sommes totalement impuissants.

Aussi, je le redis, je crois aux petites choses. A la contagion des petits gestes, des petits efforts, de la générosité de proximité. Agissons là où nous sommes, avec notre conviction et nos petits moyens… Je crois aux pouvoir de la fraternité, du partage des peines et des joies de chaque jour avec ceux qui nous entourent…

Cela ne résoudra pas le problème de la dette grecque, italienne, portugaise, américaine, etc ?… Qui sait ?!… L’effet boule de neige existe. Quand une charge est trop lourde, les efforts de chacun contribuent à l’alléger. L’océan a besoin de chaque goutte d’eau. Sans chacune d’elles, il ne connaîtrait pas sa plénitude…